"Sâche, Oh Prince, que..." NEMEDIAN CHRONICLES naquit au cours de l'été 2017 lorsque Guillaume (guitare rythmique/compositeur) et sa compagne Katia (management) contactent Joris (clavier), connaissance d’une précédente aventure, pour lui proposer une nouvelle épopée musicale.
Dans la foulée, Alexandre (chant lead) propose de prêter sa voix au projet. Il sera bientôt suivi de David (guitare), Florian (basse), Thibault (batterie) et Joris (claviers). Le groupe pratique un Power / Heavy Metal épique, inspiré par l’Heroic Fantasy et plus particulièrement par les âges Hyboriens de Conan le Cimmérien et de Red Sonja...L’ombre de BLIND GUARDIAN, HAMMERFALL ou MANOWAR, mais aussi celle de Robert Howard plane sur des riffs sauvages et des lyrics parlant de vierges hurlantes données en pâture aux démons d’Arallu par des cultes sacrificiels impies !
C’est ce préambule qui sert d’introduction au monde de NEMEDIAN CHRONICLES, né dans le sud de la France du côté de Toulouse. Un monde de valeureux guerriers, de farouches aventurières à la crinière de feu, d’épées, d’actes héroïques, et il était donc évident que la bande-son de cet univers se devait d’en respecter les principes de grandeur et de démesure. Ce que les fans reconnaîtront immédiatement, c’est le monde de Robert Howard, et par extension, son illustration graphique par le réalisateur John Milius, ce monde d’Heroïc Fantasy si prisé des amateurs de Tokien qui trouve ici une nouvelle illustration musicale. Cette illustration est d’ailleurs très bien décrite dans la courte bio fournie à la presse, et après avoir entamé les hostilités avec un premier morceau sur Youtube (« The Thing in the Crypt »), le groupe nous offre aujourd’hui la primeur d’une démo annonciatrice d’un album longue-durée qui devrait voir le jour dans les mois qui viennent. Ce premier titre était d’ailleurs sans équivoque, son ambiance évoquant avec délice les prémices de la carrière des précurseurs de BLIND GUARDIAN, avec ce Speed mélodique échevelé et épique. On le retrouve donc avec plaisir ici, toujours aussi efficace, mais flanqué de trois autres chansons qui ne sont pas sans intérêt, loin de là. Première constatation, cette démo en est une. Le son est plutôt fluctuant, les prises pas forcément assurées à 100%, mais c’est aussi ce qui fait son charme. Ce sentiment de se retrouver plongé dans les années 80, lorsque le genre naissait sous l’impulsion de ses premiers créateurs, les MANOWAR, BG, et pourquoi pas HELLOWEEN, avant que les HAMMERFALL et RHAPSODY ne s’en emparent de leur son parfait et de leurs attitudes bravaches.
Démo, donc encore quelques détails à caler, notamment au niveau du son. Efficace et plein sur tempo rapide, il accuse le coup de sa faiblesse sur les morceaux les plus Heavy qui étrangement, rappellent les MYSTERY BLUE d’il y a trente ans, pas forcément au niveau artistique, mais plutôt de l’attitude instrumentale un peu seventies sur les bords. Sans jouer la complaisance, avançons aussi que les riffs sont d’obédience classique, avec beaucoup de mélodies héritées du Folk, ce qui n’est guère étonnant au vu des obsessions thématiques. En parlant de Folk, le premier morceau, « Born on a Battlefield » en est une belle démonstration, et se pose en chanson de geste introductive à la mode Game of Thrones, ce qui est loin d’être désagréable. Comme toute maquette, ce quatre titres propose un éventail étendu des possibilités du groupe, et alterne les ambiances pour ne pas se borner à une attaque massive et trop expéditive. Les plans se succèdent donc, évoquant MAIDEN, la rigueur barbare de MANOWAR, mais aussi les nuances de BROCAS HELM pourquoi pas. En gros, beaucoup de choses, pour un melting-pot bouillonnant, assez naïf dans les faits, mais convaincant dans la sincérité. Avec quatre morceaux de durée conséquente, les toulousains nous en donnent pour notre argent, puisque la démo atteint le timing très respectable d’un EP touffu, avec un final homérique de plus de huit minutes consacré à Sonja la rouge. Evidemment, la musique est très passéiste et surfe sur la vague actuelle de la nostalgie. Mais le groupe ne fait pas grande cachoterie de sa passion pour le vintage, et le style permet sans problème de se replonger dans un passé glorieux et musclé. C’est ainsi que cette dernière composition, la plus épique de toutes nous immerge dans un monde magique, avec son intro Folk, son riff noble en acier trempé et sa narration typique d’un Folk Metal durci aux entournures d’un Heavy flagrant. Les performances individuelles, solides, n’occultent pas le point de focalisation qu’est Alexandre, dont le timbre de voix n’est pas sans rappeler les inflexions d’Hansi Kürsch, même si le groupe est encore loin pour l’instant des sommets atteints par les allemands sur des albums comme Follow The Blind ou Imaginations from the Other Side.
Mais avant d’en arriver à des conclusions un brin hâtives, laissons au sextet le temps de se mettre en place et de trouver ses marques. On exigera par contre du LP à venir des transitions plus fluides, et sans doute des plans connotés un peu moins marqués. Mais les encouragements sont de rigueur au moment de refermer la page de cette chronique, les défenseurs de la cause Heavy/Power devant toujours affronter un certain nombre d’épreuves et de prérequis avant d’arriver à imposer leur patte. Reconnaissons au moins aux NEMEDIAN CHRONICLES le mérite d’éviter les poncifs les plus gonflés aux stéroïdes.
Titres de l’album :
01. Born on a Battlefield
02. The Thing in the Crypt
03. Monsterslayer
04. The Song of Red Sonja
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