Après DECARLO, projet familial, Tommy DECARLO déploie ses propres ailes et se lance en solo, toujours soutenu par l’armada italienne Frontiers. Celui qui occupe le poste de chanteur de tournée au sein de BOSTON depuis 2007 ose enfin mettre son propre nom en avant, pour un premier album solo qui ne risque pas de décontenancer ou surprendre ses fans. Et histoire de mettre toutes les chances de son côté, le flamboyant chanteur a fait équipe avec le couteau-suisse maison, Alessandro Del Vecchio, qui a co-composé, produit, mixé, masterisé, histoire de garder un contrôle total sur l’enregistrement.
Une fois encore, le musicien omnipotent s’est retrouvé à tous les postes, outre celui de bassiste, claviériste et choriste. C’est donc un produit maison que nous découvrons, qui a évidemment reçu la bénédiction de ce cher Serafino, trop heureux de voir ses deux stars unir leur talent pour offrir au public un album de pur Rock mélodique, à la limite précise entre le Hard poli et l’AOR enhardi.
Aux côtés des deux héros de la journée, nous retrouvons un sacré backing band maison, avec David Julian et Martin Jepsen Andersen aux guitares, Nicholas Papapicco à la batterie, et August Zadra venu taper le solo sur l’ouverture « Dancing In The Moonlight ». Alors, allons-nous danser sous le clair de lune, à Maubeuge ou ailleurs ? La réponse est un oui massif, Tommy DECARLO faisant encore des merveilles avec sa seule voix, et son talent de compositeur partagé avec Del Vecchio.
Un album frais, pas si éloigné que ça des classiques de BOSTON, ce qui n’est pas illogique, évidemment. Si les premiers titres inquiètent un peu en se fourvoyant dans un Hard-Rock générique et laborieux, le reste du répertoire ose enfin se présenter sans déguisement, entre AOR de grande classe et Pop-Rock assez musclée, avec toujours en exergue ces superbes mélodies que Tommy défend corps et âme de ses cordes vocales souples aux vibrations magiques. J’ai personnellement définitivement craqué à partir de « Beyond Forever », petit bijou de délicatesse et de pureté, sur lequel l’interprétation immaculée de DECARLO fait de véritables merveilles.
D’ailleurs, Frontiers tient bien à différencier le travail de DECARLO de celui de Tommy DECARLO. Dancing In The Moonlight est ainsi présenté comme le fils plus ou moins légitime de Third Stage ou Walk On, deux albums de BOSTON, et il est certain que la comparaison est tout sauf anodine. En effet, outre les fans de Tommy, il sera de bon ton d’attirer ceux de BOSTON pour grossir les rangs des fidèles. Il convient néanmoins de ne pas voir en cet argument qu’une astuce promotionnelle, puisque en effet, ce projet plus ou moins solo est assez différent du travail fourni en groupe/famille avec DECARLO. Moins agressif, moins teinté seventies, plus perméable au JOURNEY des années 80, tout en restant d’une beauté sincère et personnelle incroyable.
Les fans les plus durs de l’écurie italienne en seront pour leur frais, et tenteront de se raccrocher aux instants les plus tendus de ce premier album, tout en sachant très bien que la présence de Tommy DECARLO n’entraîne pas de gros débordements de puissance. Mais des morceaux comme ce boogie tendre qu’est « Life Is Just A Game » ou ce mid-tempo efficace qu’est « Find The Love » permettent de se raccrocher à une petite agressivité de fond, très modérée cela dit, mais qui rappelle quand même les grandes heures du Hard FM américain des années 80, sans aller jusqu’à piétiner les plates-bandes de BON JOVI.
Très professionnel, ce premier jet est bien sûr un test grandeur nature passé haut la main par un chanteur et un compositeur qui visiblement, se sont bien entendus. Si l’on peut souvent déplorer le caractère anonyme des productions Del Vecchio, l’italien s’est pour une fois soigné du syndrome Phil Spector, et a laissé les instruments respirer et les mélodies évoluer. Le son est donc clair et ample, parfaitement adapté à toutes les conditions, de la balade lacrymale au hit Rock plus spontané, ce qui permet à Dancing In The Moonlight de garder une cohérence appréciable.
A partir de là, c’est à vous de jouer. Choisissez, triez, testez, piochez votre morceau préféré, ou décrétez que l’album dans son intégralité est votre tasse de thé. C’est ce que j’ai moi-même décidé après des écoutes répétées, louant la délicatesse de « Home To You », la grandiloquence sentimentale de « Spread Your Wings And Fly », ou le charme délicatement désuet de « This Road Will Lead To You ».
Petite parenthèse dans une carrière très chargée, Dancing In The Moonlight est une invitation à la fugue, pour se retrouver sous la lumière d’une lune de lait, et évoquer un passé pas si lointain. Un passé osant la tendresse, le romantisme, sans tomber dans la niaiserie des amours préfabriquées, et rappelant ces allants adolescents entre un premier baiser malhabile et des regards énamourés échangés avec pudeur. Tommy DECARLO est un grand chanteur, dont le timbre rappelle parfois celui d’Harry Hess, et qui sait mener sa barque en solitaire, tout comme travailler étroitement avec un équipage.
Bienvenue à bord, et appréciez votre croisière.
Titres de l’album :
01. Dancing In The Moonlight
02. Change Our Fate
03. Beyond Forever
04. Life Is Just A Game
05. No Surrender
06. The Game Is On
07. This Road Will Lead To You
08. In The Hands Of Fate
09. Find The Love
10. Home To You
11. Spread Your Wings And Fly
12. You And Me
Au vu de la dernière vidéo-ITW en date du gonze sur ce site, pour ce qui est de "feu sacré", il a toujours l'air de l'avoir le mec.Je pars donc confiant.
08/05/2025, 09:17
@ MobidOM :oui, pas faux pour la "captation d'héritage" ! :-/ En même temps, s'il a encore le feu sacré et propose un truc pas trop moisi... De toute façon la critique sera sans pitié si le truc ne tient pas la(...)
07/05/2025, 11:52
Ah ce fameux BRUTAL TOUR avec Loudblast / MASSACRA / No Return et Crusher en 95 ! LA PUTAIN de bonne époque
07/05/2025, 11:04
@ Oliv : Montpellier étant une ville et une agglomération plus petite que Lyon, il n'y a véritablement de la place que pour deux petites salles orientées Rock-Metal-Punk-etc, à ce qui me semble après vingt-cinq ans d'observation. Au-delà,(...)
06/05/2025, 20:29
"Death To All", à chaque fois que je les ai vu ils avaient un line-up tout à fait légitime (dont une fois tous les musiciens qui ont joué sur "Human", à part Chuck bien sûr)Et puis la phrase "Chris Palengat pr(...)
06/05/2025, 20:28
Je ne vois pas beaucoup l'intérêt, et je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas attendu les trente ans de l'album l'an prochain. Ces dernières semaines je me retape les premiers, et ça reste un bonheur.
06/05/2025, 19:29
Vénérant ces albums et n'ayant jamais vu la vraie incarnation de Massacra, hors de question de louper ça (si ça passe à portée de paluche, pas à Pétaouchnok). Un peu comme un "Death To All"...
06/05/2025, 17:11
Ils sont juste trop faux-cul pour assumer le statut de tribute band, voilà tout.
06/05/2025, 16:15
Si je comprends bien il n'y a qu'un seul membre d'origine ? et évidemment que c'est un tribute band, comment l'appeler autrement. à ce point autant commencer un nouveau groupe avec un clin d'oeil, pour affirmer une certaine continuité. Faut assum(...)
06/05/2025, 05:51
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41