Une longue introduction piano / cordes très mélancolique, une belle montée en puissance de 5 minutes, un long larsen, la voix posée et parlée de Benjamin Belot, il est enfin là le nouvel album de LUX INCERTA !
Car oui, si vous suivez la scène Doom française, à l'image du premier album de CONVICTION, le successeur de A Decade Of Dusk paru en 2012, était attendu. C'est que le groupe a connu quelques rebondissements qui ont retardé le projet. Bien entendu, le décès de Michel Hejazy en 2021 fut un coup de massue énorme et il faut déjà mesurer la foi de ces gaillards là pour aller au bout d'un projet aussi important que peut l'être un album après une telle épreuve. Mais, il est là et confirme clairement les raisons de l'attente des amateurs du genre.
Signalons déjà le travail d'ornement de cet album, que ce soit le mix et le mastering de Fabien Devaux donnant une puissance et une précision à la musique du groupe qui est, de toute évidence, un atout majeur, ou l'artwork réalisé par Marianne Blanchard, une illustration qui donne le ton de Dark Odyssey où le premier mot du titre est très important. Alors LUX INCERTA c'est un groupe qui opère déjà depuis 2000, ils n'en sont pas à leur premier album et il n'est donc pas étonnant de retrouver un tel niveau de qualité sur cette production, on retrouve ici des anciens membres de THE OLD DEAD TREE ou de PENUMBRA par exemple, l'épreuve du studio est donc connue pour eux.
D'un style très Doom Death Metal évoquant MY DYING BRIDE ("Dying Sun", "Farewell") qui sert de base au propos, le groupe y ajoute des touches mélodiques qui rappellent un peu l'esprit Folk d'un AMORPHIS par exemple et notamment par le chant clair ("Fallen") ou le Gothic Metal d'un PARADISE LOST et notamment le début du morceau "Fallen" qui renvoie vers l'époque Believe In Nothing des anglais. Mais on décèle également l'esprit Gothic plus ambiant d'un DRACONIAN ("Far Beyond The Black Skies", "Decay And Agony") ou carrément plus Funeral Doom Metal à la SHAPE OF DESPAIR sur l'ultime "The Ritual". Mais si on peut ainsi faire des parallèles avec d'autres groupes, LUX INCERTA réussi tout de même à insuffler suffisamment de personnalité à la noirceur de cet album pour le rendre intéressant. Le groupe ne verse pas seulement dans l'esprit mélancolique du style, bien entendu, l'introduction est très belle et posée, bien entendu le titre "Shervine" dédié au regretté guitariste est remplie de cette mélancolie inhérente au style de toute façon, bien entendu le chant parfois plaintif de Benjamin Belot peut participer à cette ambiance également mais le groupe a cette nature versatile qui fait que l'on prend une partie Death Metal pour équilibrer la balance émotionnelle de Dark Odyssey ("Decay And Agony", "Farewell").
Album produit et arrangé, on a affaire là à un groupe sûr de son style, de ses forces et qui ne devrait pas rester bien longtemps dans l'ombre que les années de silence du groupe ont pu mettre sur le nom LUX INCERTA pour le public, cet album est un premier pas vers la poursuite de l'aventure avec tout de même, une énorme pensée pour Michel Hejazy, dont quelques pistes des préproductions ont été conservées sur la version finale de l'album ("Dying Sun", "Fallen"). C'est un bel accomplissement que les amateurs de Gothic Doom Metal peuvent découvrir sans crainte, un magnifique retour !
Tracklist :
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