Allo Houston ici la Terre, la nostalgie étant toujours de mise sur la planète, nous vous saurions gré d’accueillir nos nouveaux héros de l’espace-temps comme il se doit. Ils n’ont certes rien inventé, mais peuvent vous offrir un joli voyage dans le passé, à la rencontre des anciens Dieux du Heavy Metal, ces Dieux anglais dont les dogmes sont toujours suivis à la lettre quarante ans après.
Petit préambule pour vous avertir que ces nouveaux chevaliers de l’acier et du fer forgé sont :
NIGHT COBRA, de son nom à la pochette de son premier album, joue la carte du passéisme à outrance au point d’avoir misé sur une production qu’on imagine volontiers datée au carbone 14 de 80/81. Après un premier EP publié en 2020 (In Praise of the Shadow), ces cinq américains (Trevi - basse, Cheech - batterie, Brandon Berger & Bill Fool - guitares et Bakka Larson - chant) nous sortent donc le grand jeu d’un vendredi soir dans un club de Londres délocalisé au Texas, portent le cuir fier, et les t-shirts révélateurs de leur passion. Sans aucune surprise, Dawn of the Serpent est aussi crédible que les cent sorties nostalgiques du mois, mais pousse le vice encore plus loin, en cherchant à recréer totalement l’ambiance de folie qu’a engendrée l’explosion de la sacro-sainte New Wave of British Heavy Metal.
A l’écoute de ce premier longue-durée qui ne l’est pas vraiment (trente-deux minutes, pas une de plus), on pense irrémédiablement à cette vague ayant submergé l’Europe à l’orée des années 80, sur laquelle surfaient les TRESPASS, DIAMOND HEAD, ANGEL WITCH, groupes n’ayant pas pu profiter de la lumière générée par les ampoules 1000 watts MAIDEN, DEF LEPPARD et SAXON. Un Heavy Metal tout ce qu’il y a de plus classique et plus Metal, mais toutefois, agrémenté d’un brin de fantaisie américaine. Agressif donc, mais souple, aux graves ronds et aux riffs polis, et décoré de quelques soli tout à fait crédibles.
Alors, la nostalgie d’accord, un mid-tempo énergique, pas de souci, des mélodies sobres mais efficaces, j’accepte, mais finalement, rien ne vient distinguer les NIGHT COBRA de la masse vintage qui commence à ressembler à un terril du nord. Les morceaux, solides et persuasifs manquent de ce panache que tout hit Heavy Metal nécessite, les gimmicks sont attendus (tierces, breaks lourds), et l’interprétation, sans tâche, n’est pas non plus exempte d’un défaut majeur : le manque de culot, et le respect trop littéral des plans proposés à cette époque. Alors, des arpèges de basse électrique à l’ambiance gentiment épique, tout y passe, mais l’intérêt trépasse vite, sauf lorsque le quintet ose un peu plus d’ambition, à l’occasion du très bon « For Those Who Walk the Night », que Steve Harris aurait pu composer pour les MANILLA ROAD.
Il faut dire que le timbre très spécial de Bakka Larson (GRAVEN RITE, NECROFIER, ex-ETERNAL CHAMPION, ex-VENOMOUS MAXIMUS) peut aussi rebuter. A l’aise dans les envolées aigues, le chanteur n’est pas toujours stable dans les graves, et son vibrato forcé peut gêner l’écoute lorsque la production défaille et équilibre un peu trop. Le reste est éminemment prévisible, avec ces accélérations qui font monter la tension (« In Mortal Danger », TANK, GRAVESTONE, etc…), l’indispensable interlude Ambient pour accentuer le côté gothique/Hammer via des synthés ludiques (« Acid Rain »), et le final héroïque en binaire boogie, symptomatique des rythmiques de l’époque.
Un premier jet intéressant, mais tout à fait dispensable, qui reste trop collé à des principes pour affirmer sa propre identité. Vénérer, c’est bien, se détacher de l’idolâtrie pour exister par soi-même, c’est mieux.
Titres de l’album:
01. Run the Blade
02. The Serpent's Kiss
03. Lost in Time
04. Black Venom Dreams
05. The Neuromancers Curse
06. For Those Who Walk the Night
07. In Mortal Danger
08. Acid Rain
09. Electric Rite
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