Il y a deux ans, WIEGEDOOD émergeait du paysage musical Belge avec un premier album, De Doden Hebben Het Goed. Créé par des membres / ex-membres de AMENRA, OATHBREAKER et RISE AND FALL, le trio a su profiter de son patrimoine musical pour faire de son premier essai une oeuvre surprenante et bouleversante, vite rangée dans la catégorie de la mouvance Post Black. Le groupe a pourtant un style très froid et cru humant l'air scandinave, certes parsemé d'accalmie Post-Metal, mais pour autant, c’est plus face à un Black Metal minimaliste très cru, mélancolique et hypnotique que nous avons à faire.
Le 10 février dernier sortait le second album des Belges, et honnêtement, hormis la musique, tout portait à croire que ce second LP allait ressembler à s'y méprendre au premier. L'artwork est une photo d'un "édifice" en bois pris dans un paysage nuageux, comme le premier. Il contient quatre morceaux, pour un total d'un peu plus de 30 minutes, comme le premier. Cependant l'album s'appelle De Doden Hebben Het Goed II, ce qui laisse espérer, tout de même, un léger changement.
Aucune sorte d’évolution quelle qu’elle soit ne semble poindre le bout de son nez donc, et pourtant… Si la mélancolie était le maître mot en ce qui concerne l’album précédent, ce second opus n’a plus l’air si triste. En revanche, il en ressort une ambiance si sombre et si maléfique, que l'on a presque l'impression de faire face à un nouveau groupe. Pourtant le style des Belges reste le même, les changements apportés à ce nouvel opus sont assez mineurs, voir inexistants, mais l'aura de ce LP est tellement plus enragé, à la limite du diabolique, qu'il pourrait même surprendre les fans de Black Metal les plus integres.
Et ce constat se fait dès les premières notes de "Ontzieling". Véritable brûlot de tremolos glaciaux et de blast beats effrenés, les trois membres se défoulent littéralement sur leurs instruments pour nous livrer une ambiance froide, désolée et envoûtante. Des riffs hypnotiques répétés à l'infini qui ont le mérite de ne jamais avoir l'air de tourner en rond, grâce à un jeu de guitares plein de surprises, que ce soit de légères variations lors d'un pont, ou bien carrément un nouveau riff arrivé sans prévenir qui change l'atmosphère de la musique d'un coup d'un seul.
Et c'est comme ça tout le long de l'album. Les quatre morceaux s'enchaînent à une vitesse ahurissante, tous empreint de cet ambiance malsaine et mélancolique ; mélancolie qui ressort de cet album comme la seule part d'humanité d'une entité hostile et mystérieuse. Je pourrais parler pendant des heures de la lancinante "Cataract" ou bien de la frénétique "Smeekbede", mais étant dans mon devoir de vous garder la surprise de l'écoute et de la découverte de cet incroyable album, je vais juste tenter de vous convaincre en vous parlant du titre "De Doden Hebben Het Goed II". Ouverte par les cris éraillés et caractéristiques du chanteur au lointain, quelques notes de guitare raisonnent, introduisant le mid-tempo, mené d'un bout à l'autre de la piste, qui arrive. Intro subtile donc, pour une piste qui l'est tout autant, ou presque. Sorte d'hymne d'une cavalcade infernale, le morceaux regorge d'idées et d'infimes variations dans le jeu des guitares le tout créant une atmosphère d'abord guerrière et bouillonnante, puis découragé et poignante pour s'éteindre sur un final déchirant, sans jamais savoir à quel moment le morceau à basculer d'un extrême à l'autre.
Leur musique est toujours ponctuée de pause Post-Musique, comme si le vent seul faisait raisonner les instruments ; en revanche, ces pauses se font désormais à cheval sur deux morceaux, ne tranchant plus une piste en deux, mais donnant du liant à l'album, comme s'il était destiné à être écouté en une fois. D'ailleurs rassurez-vous, malgré l'aspect assez cru de leur style, la production est parfaite, et si vous n'entendez pas de basse cette fois ci, c'est normal, il n'y en a pas. Ce qui ne manque pas à l'album finalement, les Belges arrivant à nous proposer une musique puissante et captivante, sans forcer.
Impressionant et suprenant, maître d'une musique mystérieuse et imagée (comme l'indique mes nombreuses métaphores pourries), WIEGEDOOD arrive au bout de son deuxième album à rendre une copie quasi parfaite, et semble avoir appris par cœur les leçons nordiques pour nous livrer cet effort qui transcende presque le genre en n'apportant strictement aucune évolution. Travaillant l'atmosphère comme personne et ce avec une pudeur et une économie de moyen à souligner, le trio Belges s'impose avec cet album comme une des consécrations de l'année, en atteste leur présence un peu partout en Europe depuis la sortie du-dit album. Le groupe a déjà annoncé la suite de leurs "aventures" pour printemps 2018, chez Century Media intitulé, je vous le donne en mille, De Doden Hebben Het Goed III, suite et fin de la trilogie, qui espérons le, soit du même acabie.
Tracklist :
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