Les indicateurs Metal Archives mentionnent un courant Crossover pour ce groupe allemand, mais il suffit d’écouter quelques minutes de sa musique pour savoir que la piste est erronée. Car ce barouf compressé s’apparente beaucoup plus à une attaque Death/Thrash en règle qu’à une fusion entre Thrash et Hardcore. Certes le timbre de voix méchamment street de Nico pourrait laisser à penser que les rues de Lippstadt sont mal famées et arpentées par des vilains pas beaux fans de BLACK FLAG, mais la réalité de l’instrumental, beaucoup plus concrète, nous rapproche d’un MASSACRA des jours heureux. Le fan pourra toujours arguer d’une basse beaucoup trop claquante pour un Death terre à terre, mais les riffs velus et serrés, et cette rythmique toujours prompte à s’emballer ne laissent planer aucun doute : les FINAL ERROR sont là pour nous les écraser menues, et ils le font avec une application tout à fait remarquable.
L’erreur est humaine, mais l’erreur finale est donc allemande, et depuis 2014. Avec déjà deux EP’s et un LP dans les bagages, le quintet (Hammer - basse, Andi - batterie, Fabian et Juan - guitares, Nico - chant) a donc du métier, et cette expérience du terrain se ressentait déjà sur leur premier album, The Blind Lead the Blind, publié il y a deux ans. Depuis, un autre format court est venu nous frapper les gencives (New Vocals EP), et le groupe remet donc le couvert en 2021 via ce très méchant et agressif Dead Man Walking, beaucoup moins nuancé que le film du même nom.
Au menu, six morceaux qui frappent fort, de durées variables, mais tous incisifs, bourrins à souhait, mais ne refusant pas l’apport de mélodies subtiles. C’est d’ailleurs en versant TESTAMENT que le groupe aborde cette nouvelle année, via l’intro progressive et doucereuse de « Your Own Reality ». Mais pas d’inquiétude à avoir, les FINAL ERROR ne sont pas là pour jouer les doublures de Chuck Billy ou des SUICIDAL TENDENCIES (la guitare sonne quand même comme celle de l’illuminé Rocky George), mais bien pour imposer leur patte aux grosses griffes qui taillent les chairs. Et dès le couplet lancé, la machine l’est aussi, sur un mid tempo redoutablement groove. Production nickel, investissement personnel et collectif, l’ambiance est chaude, et le rendu très efficace. On dodeline alors du chef, sans se poser trop de questions sur l’absence d’originalité du produit, qui compense en force ce qui lui fait défaut en culot. Avec une soudaine accélération doublée d’un solo très propre, le combo emballe les débats, et justifie sa présence dans les bacs à vinyles avec beaucoup d’emphase.
Disponible en version 12’’ sur le label national Kernkraftritter Records, Dead Man Walking peut donc s’acheter dans une version très limitée à cent exemplaires d’un beau plastique bleu transparent, ce qui ne fait qu’ajouter au côté collector de la chose. Mais si le plumage est seyant, le ramage l’est tout autant, et en mode Thrash qui tâche, le groupe se montre crédible dans sa méchanceté, et « Hells Fire » de déchaîner les feux de l’enfer en mode Death agité de soubresauts mélodiques.
Répertoire uppercut, technique notable, compositions variées, tout est là pour apprécier ce gros pain dans la tronche, et si parfois le tout se rapproche de la densité d’un réacteur atomique en pleine fusion (« Dead Man Walking » et son intro qui arrache des morceaux de chair comme la radioactivité), ou d’un tank qui défouraille dans la campagne à la recherche de cibles à dézinguer du canon (« Human »), si la pondération n’es pas vraiment de mise, FINAL ERROR prouve qu’il est à l’aise dans les variantes du sadisme, et nous assaisonne avec beaucoup de sagacité cruelle. On peut éventuellement regretter des plans un peu statiques parfois, mais certainement pas pointer du doigt une faute de goût trop évidente.
« All About the D » termine même le travail de sape avec une autre mélodie amère, avant de laisser la double grosse caisse aplatir le gazon. Du solide donc, du pro, du carré, du costaud, pas foncièrement indispensable, mais crédible de bout en bout, et annonciateur d’un prochain longue-durée qui risque d’être bien tapé.
Titres de l’album:
01. Your Own Reality
02. Hells Fire
03. Dead Man Walking
04. Human
05. Deathbringer
06. All About the D
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