Old-school, vous avez dit old-school? Comme c’est old-school…Vous m’avez bien compris, c’est encore vers un présent passé que je vous entraine aujourd’hui, à la découverte d’un groupe anglais fort méritant, quoique surfant sur une vague pleine d’allant. En forme de constat, disons que cette vague vintage commence à faire autant de victimes que le tsunami Thrash des mid 80’s ou que la tornade Hair-Metal de 87. Pas une journée ne passe sans que l’on ne tombe sur un os nostalgique, rongé par le temps mais encore recouvert d’un peu de viande à bouffer au passage, histoire de surfer sur une mode et de se nourrir à moindre frais. Mais avec un peu d’exercice, on parvient à faire la différence entre une bande d’opportunistes et de réels passionnés, histoire de ne pas avaler n’importe quoi sous prétexte que la pochette mentionne une musique bio authentique. Admettons une fois pour toute que le Heavy Metal moderne est né en Angleterre à la fin des années 70, et qu’il fut popularisé par cette nouvelle génération de musiciens trop Rock pour être Punk, mais trop Hard pour être Rock, ces SAXON, DEF LEPPARD, IRON MAIDEN et tous les autres qui régnèrent (ou presque pour certains) sur une décennie avide de sensations fortes et de décibels poussés. Alors, peut-on considérer les groupes nationaux actuels comme les légataires officiels d’un savoir-faire ancestral qui offrit à notre musique préférée son visage contemporain ? Pas forcément, les anglais étant étonnamment discrets au sein de ce mouvement, contrairement à leurs homologues allemands, américains (du nord ou du sud), et surtout suédois. Les combos fans de revival ne sont donc pas légion dans la perfide Albion, et autant se montrer satisfait d’en avoir déniché valant vraiment la peine d’être connu, pour plusieurs raisons toutes aussi justifiées les unes que les autres. Mais l’heure est aux présentations.
Fondé en 2013 à Londres, ce quintet (GADD – chant, Calvin Lever & Jamie Carter – guitares, Julia B Cadau – basse et Kilian Noise – batterie) n’avait pour autre but que de s’adonner à sa passion du formalisme tout en teintant son Hard Rock d’une légère touche contemporaine. Après un premier EP fort remarqué (Hit n’run en 2014), puis un second l’année suivante (Vigilante), NIGHT SCREAMER a donc patienté quatre ans avant de nous proposer ce premier LP, d’une forte teneur nostalgique, et pourtant, terriblement ancré dans son époque d’ambivalence entre les décennies. Se réclamant d’influences diverses (METALLICA, JUDAS PRIEST, W.A.S.P. DOKKEN, OZZY, SCORPIONS, QUEENSRŸCHE, KISS, FAITH NO MORE, Michael JACKSON, les films et jeux vidéo des années 80…), le groupe officie donc dans une sorte de transition de la tradition, traversant les tendances et décades avec une facilité déconcertante, et se démarquant donc de la masse compacte des simples copieurs de riffs et autres paraphraseurs de soli. Si le fond est évidemment très empreint de classicisme eighties marqué, la forme ose des inserts plus modernes, avec de fréquentes allusions aux nineties et au Power Metal de seconde génération, pour aboutir à un mélange très hétéroclite savoureux en oreilles, et délicieux aux yeux. A ce titre, parlons un peu de cette pochette magnifique à l’ambiance apocalyptique, avec cette voiture puissante déboulant dans un décor désolé et semblant se diriger vers une ville abandonnée et dominée par une tête de mort pour le moins effrayante. Un tel visuel aurait fait un tabac il y a trente ans, se hissant parmi les œuvres décoratives les plus figuratives, et représente aujourd’hui un atout majeur pour les anglais qui risquent fort de se faire remarquer. Mais l’art graphique en étant un, et la musique un autre, ce sont d’abord les chansons qui font un LP, même si le packaging reste primordial, même sur le net.
Et de ce côté-là, les cinq londoniens ont mis tous les atouts de leur côté. Si « Sacrifice » placé en ouverture nous aiguille sur une fausse piste de prévisibilité, avec ses riffs monolithiques, sa rythmique plaquée et son chant délicatement grandiloquent, les choses ne tardent pas à évoluer, et le panorama à changer. Et il change dès le burner « Night Screamer », qui emballe un peu les débats, et suggère des inclinaisons envers le Hard Rock américain des mid 80’s, DOKKEN en tête de liste, avec un soupçon de puissance mélodique à la SCORPIONS pour faire bon ton, le tout saupoudré d’une petite touche de Glam discrète, mais bien présente. On pense aussi à une version réactualisée du SAXON le moins empêtré dans son immobilisme (celui d’Innocence Is No Excuse), mais en tout cas, on se réjouit que les NIGHT SCREAMER aient évité le piège de la copie conforme à outrance, sortant d’un rang dans lequel on était tenté de les coincer. Alternant avec beaucoup de flair les atmosphères, Dead of Night (du nom de ce chef d’œuvre de Bob Clark) passe sans vergogne d’un Heavy plombé aux dents aiguisées (« Blood On The Wall (F***ed it up)), à un Hard-Rock beaucoup plus léger et symptomatique de la scène Hard californienne de la fin des années 80 (« Hit n' Run »), sans paraître confus ou pas suffisamment décidé pour vraiment choisir son camp. On se voit donc proposé des morceaux de choix, et un plateau repas très diversifié, qui nous permet de passer une soirée enchantée, à l’écoute de chansons qui en sont vraiment et qui ne se contentent pas de piocher leur inspiration dans les bibles du passé. A l’occasion on sent d’ailleurs des envies d’ailleurs, et des références au PANTERA de la transition Glam/Power Metal, avec ces syncopes viriles. Le volet Thrash est d’ailleurs abordé d’une manière très subtile, via les énormes riffs redondants de « March Of The Dead », qui parvient justement à réconcilier les PANTERA, DIO, mais aussi les QUEENSRYCHE, pour un ballet lyrique lourd et emphatique, mais allégé par une mélodie prenante et hypnotique.
Mais comme à leur habitude - qui est d’ailleurs plutôt bonne - les NIGHT SCREAMER changent leur fusil d’épaule et titillent une fois encore la corde sensible des amateurs de Hard léger mais consistant, et nous balancent un « Party With The Devil » qui voit les STEEL PANTHER twerker avec DOKKEN, le tout sur tapis de guitares à la WRATHCHILD, les enfants terribles du Glam anglais des mid 80’s. Toujours en point de convergence, ce premier album surprend de ses partis-pris, et défie la lourdeur d’un esprit fun, sans jamais caricaturer les styles qu’il aborde. Sans vraiment savoir s’ils appartiennent à la galaxie Heavy ou au système solaire Hard Rock, ces musiciens affranchis de toute contrainte nous délivrent un message de tolérance, et relèvent un pari pourtant difficile. Le tout n’est évidemment pas dénué de quelques défauts, et la voix très spéciale de GADD pourra en rebuter certains, mas l’homme fait montre d’un timbre assez volatile, et s’adapte aux ambiances, travaillant son phrasé et son vibrato pour parfois nous rappeler les magiques SHOTGUN MESSIAH de début de carrière (« Rise Above »). Certaines parties de guitare, un peu convenues soulignent que ce premier album en est un, mais globalement, pas grand-chose de négatif à dire à propos d’une œuvre qui prend enfin assez de recul avec la nostalgie pour la traiter avec respect et non comme une fille de joie bon marché. Pas forcément là pour recycler des souvenirs en forme de cartes postales, les NIGHT SCREAMER étonnent et détonnent, et fournissent avec Dead of Night un produit fini aux contours un peu flous, mais à la passion dévorante et sincère. Une matière à réflexion dans une époque rongée par la gangrène de la facilité, et quelques hits à fredonner, pour mieux replacer l’Angleterre au centre des débats. Et si l’innovation repartait de là-bas ? L’histoire se répète souvent après tout…
Titres de l'album:
1.Sacrifice
2.Night Screamer
3.Blood On The Wall (F***ed it up)
4.Hit n' Run
5.March Of The Dead
6.Party With The Devil
7.Paradise Lost
8.Rise Above
9.Out Of My Mind
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04/05/2025, 12:35
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Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
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Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
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