For fans of: OBITUARY, POSSESSED, SLAYER, MALEVOLENT CREATION, DEATH, MORGOTH, SOLSTICE, DEICIDE, BOLT THROWER, HAIL OF BULLETS
De tous ces noms, retenez-en deux : OBITUARY et MORGOTH, et vous aurez la solution de cette petite énigme pas bien compliquée. Celle qui l’est plus, est la raison du laps de temps qui s’est écoulé entre la naissance de ce groupe grec et la publication de son second album. Entre 2011 et 2022, ABYSSUS a empilé les EPs et splits comme une grosse feignasse la vaisselle dans l’évier, ne prenant la peine de nous honorer d’un full-lenght qu’en 2015, avant de retourner dans le giron confortable des formats courts immédiatement après. Into the Abyss accuse donc aujourd’hui sept ans d’existence, et le temps commençait à se faire long pour les fans de ces grecs à l’optique initiale simple : jouer une forme de Death très influencée par OBITUARY et la Floride, mais en version plus rapide. Aujourd’hui, le groupe se présente comme un ardent défenseur de l’optique old-school, et pense tenir avec Death Revival le témoignage parfait de sa passion.
Konstantinos Analytis (chant), Panos Gkourmpaliotis (guitare), Konstantinos Ragiadakos (basse), Jan Westermann (batterie), et Chris Liakos (guitare) ont visiblement trouvé la bonne recette et le bon équilibre, au point que leur musique évoque aujourd’hui un crossover géant de l’extrême, raisonnable s’entend, avec un savant mélange de violence Thrash et de bestialité Death. Leur Death justement, très organique, en appelle à la légende floridienne, et réfute tout principe de rigidité à la suédoise. Le son est chaud, l’interprétation investie, et les riffs diablement accrocheurs. Impeccablement produit pour qu’aucune individualité ne soit lésée sans que le collectif n’en pâtisse, Death Revival se montre à la hauteur des ambitions de son titre, et se laisse entrevoir comme un véritable classique de l’avenir, ce que le groupe lui-même croit dur comme fer.
Et on ne saurait leur donner tort. Car dans un créneau complexe de Death perméable aux plans plus mélodiques et aux saccades plus symptomatiques de la Bay-Area que de Tampa, Death Revival se pose-là, et s’il garde une assise très solide en territoire OBITUARY, il n’hésite pas pour autant à s’en éloigner pour se rapprocher d’un Thrash très efficace, endurci par un organe de tête rauque, graveleux et traînant.
Les influences sont donc évidentes tout au long de l’écoute, des plus frappantes déjà citées, jusqu’à quelques traces de DEICIDE sur le terrible « The Beast Within », qui n’a visiblement pas oublié le titre éponyme du premier album éponyme de Glen Benton. En gardant la concision sous le coude et en optant pour un deuxième album de proportions tout à fait raisonnables, ABYSSUS a fait le bon choix, sans pour autant remiser ses ambitions dans le bide d’un alligator. Ainsi, « Genocide » témoigne de réelles capacités évolutives avec son intro orientale qui sinue comme un serpent hors de son panier, avant d’opter pour un tempo soutenu écrasant tout sur son passage, y compris les touristes incrédules. On se souvient alors de la sauvagerie des premiers MORGOTH, et cette façon très allemande de déformer la violence américaine pour la rendre plus rude et industrielle.
Loin de moi l’idée de rédiger un panégyrique de ce groupe somme toute assez formel dans le classicisme, puisqu’il se contente comme tant d’autres de s’approprier des méthodes déjà bien connues. Mais il a au moins le mérite de le faire avec panache et passion, ce qui lui permet de composer des morceaux vraiment efficaces, aux nombreux licks de guitare en gimmicks et autres arrangements qui accrochent l’oreille, qui laissent un souvenir durable (« The Witch », modèle de construction simple, mais intelligente).
Espérons simplement qu’à l’avenir ABYSSUS émerge de ses abysses personnels pour se dégager de la tutelle envahissante d’un OBITUARY qui n’a guère besoin d’un copycat, même très doué. Le mimétisme est tel que le final « When Wolves Are Out to Hunt » nous renvoie à la légende de World Demise, et si l’impression d’y être replongé est agréable, elle n’en demande pas moins un peu de recul pour proposer des choses plus personnelles. Mais l’un dans l’autre et puisque la nostalgie règne en maîtresse impitoyable sur la production actuelle, autant saluer ses amants les plus dévoués et doués, et prendre Death Revival pour ce qu’il est : un saut dans le temps et l’espace qui ne se refuse pas.
Titres de l’album:
01. Metal of Death
02. The Ten Commandments
03. Uncertain Future
04. The Beast Within
05. Genocide
06. The Witch
07. When Wolves Are Out to Hunt
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
Je suis sur le dernier de mon côté, Malignant Worthlessness, sorti cette année. Du tout bon, même si il n'y a plus l'effet découverte "c'est qui ces tarés !?"
01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
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Le nouveau line-up est top ! Mais le morceau ne me fait pas grimper au rideau... Finalement j'aime Suicidal quand c'est plus Metal que Punk, avec les solis magiques de Rocky George. Bref, je suis un nostalgique, et même si je serai intéressé pour revoir le groupe sur(...)
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Qui écoute encore cet album en 2025? Groupe que je découvre que maintenant... Quel album ! Tourne en boucle
01/05/2025, 16:57
Bah c'est très moderne en effet et malheureusement, je ne sais pas si le public de ce style en core est très assidu aux festivals. Au-delà du fait que le niveau de popularité des groupes soit un ton en dessous par rapport au passé glorieux du festival. Mais(...)
01/05/2025, 09:15
Il y a vraiment un problème de la place de la culture dans notre société...
01/05/2025, 09:11
C'est clair que ça fait mal au cul de voir la prog' du festival depuis quelques années... faut pas s'étonner hélas que le public se fasse de moins en moins nombreux, alors qu'avant le Covid l'affiche avait chaque année de la gueule !
29/04/2025, 13:37