Nouveau supergroupe international dans le paysage désolé du Death old-school, le projet LIVING GATE vient donc nous livrer sa version des faits, se concentrant sur une brutalité technique tout aussi nostalgique que contemporaine. Composé de musiciens plus qu’aguerris, abritant en son sein des pointures comme Aaron Rieseberg (YOB) Lennart Bossu (OATHBREAKER, AMENRA) Wim Coppers (OATHBREAKER, WIEGEDOOD) et Levy Seynaeve (AMENRA, WIEGEDOOD), LIVING GATE est donc le dernier concept émergeant des écuries de Relapse, jamais en retard d’un bon coup. Comme vous devez vous en douter en regardant cette sublime pochette noire et rouge, et en lisant son titre, Deathlust est un hommage plus que sincère envers une musique viscérale et brutale, et un tendre regard en arrière sur les jeunes années du Death le plus féroce et sincère, et les dix-sept minutes de musique proposées ne sont rien de moins qu’un concentré de haine comme on en déniche neuf ou dix par mois depuis quelques années. A la différence près que ces dix-sept minutes là sont offertes par des cadors de la scène, qui visiblement se sont beaucoup amusés à sonner la charge morbide. Aucune déconvenue à craindre donc d’un 12’’ qui joue la sécurité entre les époques, et qui cite au même niveau des références comme MORBID ANGEL, SUFFOCATION, et des influences plus modernes comme TOMB MOLD ou INCANTATION, baignant dans son jus de liquide séminaux, et répandant la mort sur son passage. On ne remerciera jamais assez des musiciens de ce calibre de nous permettre de nous replonger dans l’historique d’un genre que l’on apprécie même après la mort (et qui est même encore plus efficace à ce moment-là), et dans les faits, malgré une linéarité de rigueur, Deathlust est un genre de Deathcrush Death moderne, mini-album qui risque fort de devenir une sacrée référence.
Beaucoup de riffs donc, des cassures, de la dextérité rythmique, des grognements traditionnels, pour une odyssée plaisante dans les arcanes de la brutalité la plus avouée. Parrainé par Relapse, le produit en question est ultra compétitif, casse les mâchoires et brise les reins, mais le fait avec classe et fluidité, et entre des plans de guitare à la MORBID ANGEL des grands jours et des écrasements soudains à la INCANTATION, les allusions sont nombreuses, et toutes aussi fameuses. Chacun connaît son boulot, les soli sont propres et dignes de l’ère magique de DEATH, la batterie, pas trop compressée fait son boulot et apporte parfois une touche Techno-Death à l’ensemble, et si évidemment aucune approche inédite ne vient agrémenter l’ensemble, son efficacité dans la cruauté rattrape aisément ce manque. Tout est passé en revue, des blasts mystiques aux dissonances mythiques, et si la Floride des premières années vient nous titiller les naseaux, le Death européen n’est jamais loin. Beaucoup plus qu’un simple apéritif, Deathlust est un acte de naissance d’une créature aux capacités physiques impressionnantes, mais une créature intelligente, qui n’a retenu de ses aînés que leurs aspects les plus terrifiants. Ainsi, l’alambiqué « Living Gate » en clôture nous rappelle une union salace entre MORBID et SUFFOCATION, avec une petite touche de DEICIDE dans le traitement vocal, et nous bouscule constamment de ses plans qui se télescopent à vitesse grand V.
Je le disais, plus qu’un simple EP, ce premier effort des LIVING GATE est une véritable déclaration d’amour au genre, ne retenant que ses citations les plus célèbres pour écrire un nouveau poème en l’honneur de la bestialité, de la violence musicale fine, et du refus de trop voir évoluer une philosophie plus que trentenaire. Les musiciens impliqués ont mis leur talent au service de l’hommage, et celui rendu au Death historique est remarquable et conséquent, les vingt minutes passant comme dans un cauchemar guidé par la main ferme de Trey Azagthoth et la voix caverneuse de Frank Mullen. Du classicisme à outrance, mais quelques aménagements plus modernes pour faire passer la pilule, et vous obtenez la claque old-school de ce mois de juin, sans effort, mais avec un panache indéniable. Attendons la suite des évènements si elle existe, mais il y a fort à parier qu’un premier album entier donnera la leçon à bien des amoureux de la nostalgie programmée.
Titres de l’album :
01. The Delusion Of Consciousness
02. Roped
03. Deathlust
04. Heaven Ablaze
05. Living Gate
J'avais été assez attiré par le pitch : des pointures de scènes extrêmes mais assez différentes venant défouler ensemble leur amour commun du Death Metal pur et originel. Et ça ne m'a pas déçu. Comme ce ne sont pas des débutants, la maîtrise technique et le savoir-faire étaient déjà acquis. On espère que ce tir de semonce tonitruant présage d'un prochain feu roulant sur nos tendres esgourdes...
Vidéo vue, merci.De mon côté, je préfère le son de Sublime à celui de Disincarnate et c'est aussi le style de death que j'affectionne. Bien lourd, posé et mid tempo tout en étant agressif. Par exemple, c'est pour cela qu(...)
20/04/2025, 18:02
Comme je le dis dans la vidéo, leur sommet c'est Desincarnate. Puis The Burial Ground. Je suis moins fan de Sublime.
20/04/2025, 14:08
Pour moi Loudblast c'est surtout Sublime Dementia et Cross the Threshold. (Quand à la vidéo je ne manquerai pas de la regarder ce soir).
20/04/2025, 12:45
Si je comprends, cette charge allait contre cette part non négligeable du public Metal qui reste bloquée aux groupes de leur jeunesse mais ont cessé de se tenir au courant dès qu'ils ont reçu des responsabilités (premier travail, première rela(...)
19/04/2025, 14:36
J'écrit comme un enfant de 5 ans ici et je dois encore ajouter des précisions, imagine le truc, peut-être que l'Ehpad c'est metalnews au final. Combien de personnes postent depuis leur lit de mort ici ?Le metal généraliste c'est d&eacut(...)
19/04/2025, 09:13
J'ai pas tenu 30 s...J'imagine qu'ils seront sur la mainstage au HELLFEST en juin prochain non ?
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@Deathcotheque : Il y a eu confusion entre Aborted et Benighted au moment de poster la nouvelle, ellle a été éditée, mais pas complètement.Bonne nouvelle pour Kevin, après s'être fait éconduire par Archspire, il cherchait justemen(...)
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"les prochaines dates de la tournée européenne serait assurée par l'ancien batteur du groupe, parti en 2024, Kevin Paradis." Vérifiez ce que vous écrivez, Kevin n'a jamais été dans Aborted.
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J'ai longtemps boudé ce groupe en estimant que c'était un bête doppelgänger de Death et pas mal de riffs de leur deuxième album font trop copié/collé avec ceux de Spiritual Healing.Mais n'empêche que ça a un petit go(...)
18/04/2025, 07:47
Youpi ! Vous remarquerez la présence récurrente des vers, et les vieux fans savent bien pourquoi. Au moins ils n'auront pas traîné. Je suis juste intrigué qu'ils aient déjà changé de label, mais au moins ils sont restés chez (...)
17/04/2025, 16:25
Il est vrai que depuis leur retour en 2020 (eh oui, ils se sont absentés 18 piges) avec un nouveau line-up (& aussi des membres fondateurs) dont le chanteur Mathias Lillmans, les pochettes sont bien foutues ainsi que les albums. Le nouvel album sera disponible en stock chez nos disquai(...)
16/04/2025, 22:21