KILLING ATTACK est un groupe de taraudage de Joensuu qui, comme une perceuse électrique, pousse les riffs directement dans le bloc frontal. Le chaos organisé de quatre hommes pénétrant dans le monde depuis les forêts égayera votre journée avec la Garantie, d'une manière ou d'une autre.
Ça n’est pas moi qui le dit, mais la traduction d’un site par Google, l’un des rares évoquant le cas de ces finlandais vaillants.
KILLING ATTACK est un groupe de Joensuu qui joue des tapas ou tout simplement du Thrash Metal. Nos paroles parlent de destruction, de jugement et de souffrance. Maintenant depuis 2015!
"Enfin du bon putain de thrash" - Gordon Ramsay
Ça par contre, c’est le site officiel du groupe qui le dit, et je retiens deux choses vraies dans ces affirmations plus ou moins bien retranscrites dans notre langue maternelle. Oui, les KILLING ATTACK jouent du Thrash, et oui, ils viennent bien de Joensuu. Ils s’y sont d’ailleurs formé en 2015, et n’ont depuis proposé qu’une seule démo en 2015, l’année de leur formation, en lâchant trois titres sur la bien nommée Annihilation. Mais en 2020, l’année la plus catastrophique selon les spécialistes Facebook et les épidémiologistes Instagram, le quatuor se réveille et nous offre la primeur de son premier full lenght, sobrement baptisé Decadence et qui présente une forme de Thrash très diffus, assez bordélique dans les faits, mais efficace en diable dans le fond. Difficile d’aller chercher les véritables influences de ces quatre-là (Atte Heikkilä - guitare/chant, Niko Parviainen - guitare/chœurs, Arttu Heikkilä - basse et Panu Vuojolainen - batterie), autrement qu’en piochant dans l’underground des eighties, mais le propos n’est pas de retracer l’arbre généalogique du groupe, mais bien sa filiation actuelle avec la scène nordique. De ce côté-là, on peut dire que le combo dénote grave au milieu de ses contemporains avec son approche clairement nostalgique qui nous ramène à la fin des années 80 et au début des années 90, mais avec seulement trente-trois minutes au compteur, ce premier album se laisse avaler sans tousser, même si quelques défauts sont venus émailler sa conception.
D’abord, un son étrange, à la limite de la démo, et une section rythmique qui sonne comme une programmation pas toujours carrée. Il faut un peu de temps pour s’acclimater à cette approche, mais elle surprend velu lors de la découverte de « With Hatred », premier morceau bombastic qui envoie la purée et fait gicler les grumeaux comme à la grande époque du Thrash allemand le plus saucisse. BPM qui s’affolent à la DEATHROW/ASSASSIN, riff qui tranche comme une feuille de boucher bien aiguisée pour découper le travers de porc, ralentissement soudain qui vous écrase les tempes, tous les ingrédients sont là, et charclent sévère, sans nous éloigner de la tradition old-school en vogue depuis un bail. Mais c’est efficace, et bien violent, sans pour autant nous faire oublier un détail de taille : la voix très spéciale d’Atte Heikkilä, rauque au possible et légèrement Death sur les bords, qui met en joie sur les premiers morceaux, mais qui finit par lasser de son approche monocorde. D’autant plus que cette rapidité initiale finit par se tasser pour laisser les morceaux adopter une posture plus raisonnable, alors qu’on sentait l’album prêt à décoller vers les paradis Thrash les plus brûlants.
Rien de fondamental ne peut être reproché aux finlandais, qui jouent avec sincérité et honnêteté, mais entre des licks pas toujours super justes (« Lobotomy »), une optique un peu trop classique et gauche (les parties de double grosse caisse semblent avoir été chevillées par Lars Ulrich après deux heures de live), et des morceaux qui s’étalent sur des idées ne tenant pas toujours en quatre minutes, le bilan est tout juste au-dessus de la moyenne, tout en laissant espérer de meilleurs lendemains. En effet, les musiciens sortent parfois un Dave Mustaine de leur chapeau, et saccadent bien comme il faut, se permettant même des interludes bien violents, à l’image du lapidaire et immédiat « Oppressor ». De son côté, « Order of Chaos » impose un tempo plus lourd qui s’accommode bien mieux de cette production approximative qui dessert à peu près tout le monde, mais qui laisse un peu plus d’air lorsque l’intensité baisse d’un cran, jusqu’à ce que cette foutue grosse caisse ne revienne pédaler dans la semoule. Mais grâce à un flair épisodique, l’album s’en sort avec les demi-honneurs et une poignée de morceaux qui valent le coup d’être écoutés, comme ce terrible « Non-Biogenic Human Race » qui propose un résumé à la CHANNEL ZERO/KREATOR, et des passages vraiment fumeux.
Alors, la demi-heure passe, les quelques licks valant le coup restent, « White Phosphorus » convainc de sa méchanceté à la lisière du Death, et Decadence, loin d’être indispensable, se montre toutefois sympathique. Mais le son handicapant gravement sa démarche, on se laisse aller à oublier ce qu’on vient juste d’écouter, sans pour autant mépriser les KILLING ATTACK. On attendra juste plus de lucidité la prochaine fois au moment de l’enregistrement, car au niveau de l’inspiration, le groupe est déjà en place et carré. Ah, et notez quand même que le groupe se veut original en reprenant du CARPENTER BRUT et en nous offrant le final « Turbo Killer ». Ça ne vaut pas l’orignal, mais ça a le mérite de l’être et d’être rigolo.
Titres de l’album:
01. With Hatred
02. Lobotomy
03. Oppressor
04. Order of Chaos
05. Non-Biogenic Human Race
06. White Phosphorus
07. Barren Mind
08. Plague
09. Turbo Killer
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