Des faits, rien que des faits :
DEINOS est un groupe de Metal extrême du nord de l’Italie. Fondé comme projet solo en 2020 par Alberto Ragone (BERITH'S LEGION, PSYCHOTRIA), DEINOS combine le Death technique, le Thrash et le Hardcore avec des composantes plus modernes.
Ceci étant posé, cet EP, qui accompagne visiblement un longue-durée (Right Ascension) est une affaire plus complexe qu’il n’y parait, et si la page Facebook officielle du groupe n’est suivie que par une centaine de personnes, les choses pourraient bien changer très rapidement après écoute de cette gigantesque claque. DEINOS est donc un projet aux aspirations multiples, et qui ne saurait être défini par une étiquette trop restrictive. Nous garderons donc celle choisie dans la courte bio, parlant de Metal extrême, ce qui convient le mieux à ces morceaux agressifs et puissants.
Alberto Ragone est donc un musicien/compositeur très discipliné, qui connaît très bien ses classiques, et sait les remettre au goût du jour. A l’écoute de sa musique, on pense à STRAPPING, GORGUTS, au Melodeath suédois, mais aussi au Heavy/Thrash plus traditionnel des années 2000, et on se laisse facilement happer par ce vortex de violence intelligente, qui accepte les figures imposées pour mieux les transcender. Mais reconnaissons-le, le Death est l’ingrédient majeur de cet éponyme court, un Death violent mais fin, un Death martelant mais ciselé, qui pratique le changement de rythme à outrance, et qui accepte d’être parsemé de soli d’une rare précision.
Six morceaux seulement, dont une intro et un final bref, mais des invités pour assurer la partie chant. Les amis Paolo Matti (ARCADIA BURSTS, MAOLO) et Giacomo Mineo (ANTIKYTHERA MECHANISM, INFECT TO CONTROL) sont donc venus grogner pour soutenir leur pair, conférant à ce Deinòs la gravité dont il avait besoin. Entre alternance mélodies/ruées dans les brancards, DEINOS se montre sous un jour classique, parfaitement résumé par la bourrasque « The Elemental Drive of Existence ». Nuances, brutalité, intelligence et réactions viscérales, pour un survol crossover de toutes les tendances extrêmes de ces trente dernières années, et un résultat à la hauteur des ambitions.
Si certains passages en mid mélodiques sont encore un peu trop attachés à la tradition, les envolées bestiales donnent un sacré coup de fouet aux esgourdes, et encaisser « 'Til It Blossoms » relève du sadomasochisme, malgré une intro harmonieuse et confortablement Heavy. On apprécie immédiatement cette cadence qui nous rappelle les AT THE GATES et SOILWORK sur les premières secondes de leurs morceaux les plus virulents, et la versatilité dont fait preuve le projet, sans nuire à sa cohérence, permet de laisser filer le temps sans subir la dure loi de la répétition.
Je recommande même très chaudement le massacre organisé de « Black Gold Hound », qui s’appuie sur les trois morceaux précédents pour pousser les traits de caractère à leur paroxysme. Une vraie férocité, une programmation qui joue entre les blasts et les sextolets de grosse caisse totalement écrasants, et une guitare volubile au possible qui enrichissent les compositions d’arrangements naturels basés sur la précision et la dextérité.
D’aucuns se diront que tout ça est un peu court, regretteront aussi la brièveté du final explosif et stellaire de « Ánghelos », mais en tant que CV donné de la main à la main, Deinòs intéresse les RH du Death technique et évolutif, et pourrait bien décrocher un poste intéressant à l’avenir.
Titres de l’album:
01. Deinòs
02. 'Til It Blossoms
03. The Anthill of Asbestos
04. The Elemental Drive of Existence (feat. Matteo Bonin)
05. Black Gold Hound
06. Ánghelos
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09