Cette journée sera ensoleillée et brutale ou ne sera pas. Après tout, il est parfaitement possible de placer son vendredi sous le signe du Hardcore et du Grind non ?
Et puis le Grind, c’est l’assurance de passer un (très) court moment, en écoutant (beaucoup) de bruit. Alors allons-y, et pour ceci, rendons nous dans la ville de Nottingham, Angleterre, qui rime avec Birmingham, mais qui sans avoir les mêmes racines, laisse aussi traîner ses blasts dans l’underground.
Ces groupes ébouriffants sont-ils cocasses…Nous avions déjà les JESUS CROST, les JACKSON FIGHT, nous voici aujourd’hui face au duo FILTH COLLINS qui de son nom et sa pochette semble défier les lois rythmiques imposées par l’ancien leader de GENESIS…
A propos de genèse, la leur semble dater de…je ne sais pas quand puisque leur Bandcamp et leur page Facebook n’en disent rien. Mais en partant du principe que cette démo est parue en début d’année, gageons qu’une fiesta tardive de la Saint-Sylvestre a pu être à l’origine de leur désir de rejoindre les rangs serrés des canonniers du Grind-Tsé.
Outre sa fantastique pochette, cette démo a le mérite de présenter un peu moins d’une quinzaine de titres pour cinq minutes et des poussières de bordel incontrôlable, autrement surnommé « Grind à l’Anglaise ». Mais pour être honnête, ce foutoir-là aurait pu émaner de New-York, de Mexico ou du Bangladesh sans que personne n’eusse trouvé à y redire.
Qui sont donc ces joyeux fantaisistes ? Ils sont deux, donc, Kez Whelan (guitare, chant) et Danial Malik (batterie, chant), et s’inspirent évidemment des grandes légendes du cru pour nous la mettre bien profond dans le…
Alors, un soupçon des ANAL CUNT justement, un poil d’AGATHOCLES, pas mal de bruit venant des côtes Américaines, et surtout, beaucoup d’enthousiasme dans les riffs et les poilades.
Mais le tout est bien joué, carré, et offre un maximum de breaks et autres facéties qui font passer cette poignée de minutes encore plus vite.
Indéniablement, malgré leur air absent et leur goût prononcé pour le calembour fumant, ces mecs savent manier leur instrument, et parviennent parfois à tenir le cap d’un thème solide avant de partir en vrille.
Mais loin de moi l’idée de mettre un titre en avant, d’autant plus que cette démo a plus été pensée comme un bloc à jeter en plein nez, plutôt que comme la somme de hits bien troussés.
Alors, du Grind, du Powerviolence, un brin de Fastcore, des délires sonores étourdissants pour terminer le truc sur un feedback strident et déplaisant (« The Contrarian »). Rien qui ne dépasse la minute évidemment, et la tranche de vie la plus longue ne dure que cinquante-quatre secondes et se veut aussi bordélique que Stevie Wonder passant l’aspirateur dans un magasin de porcelaine.
Veuillez évidemment ne pas me pardonner ce trait d’esprit très déplacé, mais pour cinq minutes de Grind, je ne vais quand même pas me fouler.
En substance, FILTH COLLINS s’adresse à tous les maniaques de blasts torrides et de riffs limpides et gras de bide, et cette Démo 2017 (assez bien produite au demeurant) laisse augurer d’une suite systématique, qui sera bien évidemment la même à chaque fois. Mais si les groupes cités dans ce laïus sont votre lot de coups de boule journaliers, alors n’hésitez pas, ça le fera.
Grave.
Bon, par contre, pas sûr que notre Phil Collins adoré ait donné son accord pour cette pochette un peu osée. Mais après tout, on s’en cogne, puisqu’en termes d’accords, le Grind lui-même n’en exige qu’une poignée. Et si possible, graves et répétés.
Titres de l'album:
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