Non rassurez-vous, je ne vais pas essayer de vous refourguer une version démo de ce célèbre logiciel de retouche graphique, histoire de vous faire baver devant une licence payante et officielle.
Les GIMP n’ont rien à voir avec une quelconque manipulation d’image, mais plutôt d’une distorsion extrême du son, au point de lui faire épouser les contours les plus abrasifs d’un Noisecore tirant sur le Grindviolence le plus tordu et dissuasif.
Pas grand-chose à dire sur ces conquérants de l’extrême, puisque le lien renvoyant vers leur page Facebook est mort, et que leur Bandcamp ne contient pas grand-chose, en dehors de cette Démo 2017 qui semble être la première de leur carrière.
Mais elle est suffisamment éloquente pour parler d’elle-même, et surtout largement assez bruyante pour vous en coller plein les conduits auditifs.
Si l’on en croit sa jaquette, les GIMP sont trois (Payson, Joey et Raul, mais sont-ce vraiment leurs noms ?), viennent de Phoenix, Arizona, et se font un malin plaisir à aborder le Powerviolence par son axe le plus déviant et concentré, pour aboutir à un genre de Grind/Powerviolence vraiment assourdissant, qui ne vous laisse aucun répit malgré sa durée plus que raisonnable.
Sept minutes pour cinq morceaux, c’est peu mais largement assez suffisant pour entrevoir le potentiel de destruction artistique de ce trio US qui décidément, n’a pas que de bonnes intentions.
Dotée d’une production typique du créneau, cette Démo 2017 est cacophonique, dense, stridente, gravissime, et ose cinq morceaux qui ne prennent pas de gants pour vous rappeler que la vilénie sonore n’a aucune limite, aux USA comme ailleurs.
D’ailleurs, les «musiciens » ne prennent pas de moufles non plus, et commencent le travail par un « Redacted » qui fonce blasts en tête pour vous défourailler la tignasse de coups de boutoir Grind tirant même légèrement sur le Noise le plus absolu.
« Parasite » ne fait rien pour arranger les choses du bas de ses vingt-sept secondes, et se veut intermède lapidaire aussi épidermique que l’entrée en matière sans manières.
Il faut attendre « Squalor » pour que la musicalité pointe le bout de son Doomcore bourbeux, et en quatre-vingt-sept secondes, les GIMP évoquent tout autant GNAW THEIR TONGUES que MORTICIAN, ce qui vous en conviendrez n’est pas une mince affaire Core.
« Null » prolonge un peu la douleur et passe par quelques teintes monochromes, souvent plus noires qu’une nuit sans mélodie, et aborde la question du Powerviolence le plus ténu, en lâchant sur son chemin quelques plans écrasants, tout en malmenant la distorsion. Le larsen est évidemment roi, tout comme les brusques coups du lapin rythmiques, et l’ambiance est glauque, poisseuse, mais après tout, n’est-ce pas ce qu’on attend d’une telle réalisation ?
« シShi » se veut à l’image de cette pochette énigmatique, et se traîne le long d’un riff monolithique qui finit par déranger des vocaux exprimant leur désaccord à grand renfort de grognements et autres expulsions thoraciques chargées en glaires.
C’est pesant, oppressant, dissonant, mais cathartique assez bizarrement, avec ces quelques arrangements bruitistes en arrière-plan qui ressemblent à des litanies post-mortem assez effrayantes. Un genre de rituel séculaire qui unit la mort à la vie dans un dernier élan que les ABRUPTUM eux-mêmes auraient pu tolérer et assumer.
En gros, une musique qui n’en est pas une mais qui fait appel à votre ressenti le plus primal et primaire, comme un cri déchirant dans une existence prévisible mais douloureuse.
Pas vraiment facile d’accès, cette première démo des Arizoniens de GIMP ne vous rendra pas la tâche plus facile ou la journée plus radieuse, mais présente un concept de noirceur assez intéressant qu’on demande à découvrir en format plus développé et flagrant.
Un Grindviolence qui occupe le terrain d’un Doomcore assez Indus et mécanique, pourtant aussi viscéral qu’il n’est robotique dans le rendu.
On attend donc un EP plus fourni ou même un LP moins dégarni pour pouvoir juger du potentiel de destruction d’un groupe qui ne semble pas vraiment céder les pulsions à la raison.
Titres de l'album:
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