Nouveau partenariat entre Metalnews et l’agence de promotion italienne Atomic Stuff, avec deux sorties, dont cette première qui scelle cette collaboration. Et le hasard faisant bien les choses, cet album résulte lui aussi d’une collaboration entre deux musiciens se connaissant bien, et ayant même évolué sous le même pavillon…mais à deux époques différentes.
A l’origine de KRELL, Luca Bonzagni, chanteur et cofondateur de CRYING STEEL, et Francesco Di Nicola guitariste que l’on retrouvait dans des groupes comme DANGER ZONE, ANIMS et…CRYING STEEL. Après avoir passé cinq ans à construire un répertoire dont un aperçu nous avait été donné via le premier album d’ANIMS, God is a Witness, paru lui aussi en 2022, les deux hommes se sont entendus pour donner naissance à un nouveau projet, qui lui aussi a accouché d’une première œuvre, Deserts.
Francesco Di Nicola à la guitare et la basse, Luca Bonzagni au chant, il ne manquait plus au duo qu’un batteur solide, qui n’est autre que Paolo Caridi, frappeur ayant mis son talent au service d’artistes comme Reb Beach, Geoff Tate, ou Michele Luppi, et qui joue actuellement pour le duo américain Ellefson/Soto. Du beau monde donc pour soutenir ce premier longue-durée, qui permet à ses deux concepteurs de faire profiter leur public d’une autre facette d’eux-mêmes, différente de ce qu’il exprimaient au sein d’ANIMS, mais liée par leur personnalité, et leur dévotion envers un Hard Rock moderne, subtilement teinté de Heavy alternatif.
Vous l’aurez compris, le propos n’est pas de faire avancer le schmilblick, mais bien de rester honnête envers ses inclinaisons. Le but avoué des deux compères est assez simple, faire plaisir aux fans avec un Hard Rock remis au goût du jour, reposant sur des riffs simples mais persuasifs, et une rythmique suffisamment syncopée pour parfois se travestir en Funk/Fusion timide. Beaucoup d’énergie donc, pour une musique sincère mais efficace, et une production monstre et claire qui met tous les talents en avant.
L’association de la guitare de Francesco et de la voix de Luca est évidemment viable, les deux musiciens ayant déjà largement pratiqué ensemble. Musicalement parlant, et en restant objectif, Deserts ressemble à ces œuvres des années 90 qui proposaient une concession intéressante entre Metal et Rock moderne, et qui prône donc une certaine nostalgie, tout en se montrant à l’aise dans sa propre époque. Et s’il faut un certain temps pour s’acclimater au chant assez particulier de Luca Bonzagni, aigu et légèrement nasillard, la guitare de Francesco, elle, séduit immédiatement de ses riffs et soli emprunts de Crossover des nineties, lorsque le Funk se taillait une bonne place parmi les nouvelles influences du Hard-Rock.
On se laisse donc amadouer par cette sincérité et cette fausse simplicité, les arrangements sobres soulignant le soin apporté à la composition et l’enregistrement. Entre gros boogie, binaire honnête et déhanché à la LOVE/HATE, KRELL livre une prestation tout à fait correcte, et ne manque pas de jus. On pense parfois à une version transalpine de GRETA VON FLEET, où à un KINGDOM COME ayant croisé la route des LAST CRACK, et si le tout profite d’une patine un peu Stoner sur les bords, on sent que le background est clairement Hard ’n’ Heavy, terme que le label reprend d’ailleurs à son compte dans ses arguments promotionnels.
Une belle cohérence, une envie de se replonger dans les classiques (l’influence de LED ZEP est en effet assez flagrante), mais aussi la volonté de s’affirmer en tant que musiciens, qui découle sur une partition impeccable, qui donne clairement des fourmis dans les pieds (« Love’s A Flame », que Jason Bonham aurait pu proposer sur ses travaux les plus anciens).
Pas de prise de tête, mais du panache, une homogénéité qui parfois le confine à la redite, mais un vrai plaisir de jouer qui se veut contagieux et qui nous donne des envies de live. On pourra éventuellement regretter l’absence d’un titre vraiment porteur, ou d’une ballade en tout bien tout honneur, mais heureusement, le duo dégaine parfois la bonne arme, qu’elle soit classique et souple en main (« Why I’m Here », binaire traditionnel mais délicieux), ou plus explosive, à l’image de cet épilogue ternaire endiablé « The Mantis » (qui ravivera les souvenirs les plus boogie de DANGEROUS TOYS), qui comme une mante-religieuse vous séduit, avant de vous arracher la tête d’un coup de cymbale sec et net.
Album sympathique, groupe attachant, KRELL nous offre donc un beau cadeau de Noël anticipé, et laisse présager d’un partenariat ensoleillé entre votre magnifique webzine et cette agence de promotion italienne, qui semble avoir des promesses à tenir.
Titres de l’album :
01. Desert
02. Crushing Your Life
03. Learn Or Burn
04. In The Cold
05. Pride
06. Secrets And Lies
07. Love’s A Flame
08. The River
09. Why I’m Here
10. The Mantis
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30