On peut souhaiter la bonne année jusqu’au 31 janvier. Mais évidemment, il est préférable de le faire le 1er janvier. Ceci étant dit, les gens ne répondent parfois pas le 1er janvier, alors le 2, c’est bien aussi. Et finalement, on s’en fout parce que l’année ne va pas être bonne, comme d’habitude. Alors les vœux le 15, le 24, on s’en tape. Concentrons-nous sur le 1er janvier. Pour certains, c’est un jour chômé comme les autres. Pour d’autres, la veille d’une reprise douloureuse. Et pour beaucoup, l’occasion de cuver et digérer des excès de la veille, en prenant des bonnes résolutions qui ne survivront pas au 25 janvier. Ou au 15. Ou au 2.
Prenons Ben Weinman par exemple. Et Greg Puciato. Je les vois mal sombrer dans l’alcool et la bouffe, mais sait-on jamais. Les mecs pioncent tranquillement, dans leur lit, sur le canapé ou dans la baignoire, et ont pris soin de mettre leur réveil pour ne pas co(l)mater jusqu’à 14 heures. Le réveil sonne, tonitruant. Ils se font un grave expresso des familles, et se rendent compte qu’ils ont confondu le café avec les protéines du chien. Bon.
Mais quelques minutes plus tard, une envie très pressante les prend. Ils se ruent dans leur home-studio, composent et enregistrent un album en moins de temps qu’il n’en faut à Rogga Johansson pour penser monter un nouveau projet. Dix-huit titres, pour neuf minutes de chaos. Pas mal. D’autant qu’ils n’ont pas joué comme ça depuis…jamais.
Mais cette histoire est totalement fausse. Ben et Greg n’ont rien à voir avec cette affaire, qui pourrait devenir un dossier sérieux un jour. Non, l’action se déroule à Los Angeles, et implique les GUILT DISPENSER. Des tarés notoires dont la carrière encore embryonnaire pourrait exploser suite à la parution de cet EP riquiqui, si tant-est qu’un jour ils se sortent les doigts de la prise pour dépasser les quinze minutes.
Blake Andreas (batterie/chant/électronique), Emi Tamura (basse/chœurs), Dani Martin (interludes/samples/électronique) et Alejandro Sisro (guitare/samples) viennent avec Detonation de nous souhaiter la meilleure année pourrie du monde. Meilleure parce que dès son entame, la joie de se cramer les oreilles avec cet Electro-Powerviolence. Foireuse, parce que c’est dans la logique des choses, et ces quatre-là n’y peuvent rien. Alors, autant vivre dans l’instant, même s’il passe super vite.
Et c’est un euphémisme.
Combinant la rage du Powerviolence, l’extrémisme du Grind, la stridence du Power Electronics et la démence du Punk Hardcore le plus débridé, Detonation mérite seize fois son nom, et nous éclabousse les oreilles d’un chaos qui n’a guère d’équivalent dans la nature, à l’exception d’une avalanche tombant sur une centrale nucléaire défectueuse.
Une belle moyenne de trente secondes ou moins par morceau, et finalement, comme un unique titre délirant découpé en tranches fines pour faire plus sérieux. Le tout rappellera des souvenirs aux supporters de COMITY, aux fans de PSYOPUS, et des images terrifiantes affleureront à la mémoire des accros du DEP des premières années.
Vous comprenez déjà que cette sortie, aussi brève et anecdotique soit-elle est quand même une énorme surprise dans le paysage parfois un peu lisse du Grindcore moderne. Complètement obsédés par l’électronique, et par les plans qui se cognent comme des soiffards en pleine montée de gin, les membres de GUILT DISPENSER nous servent encore bouillant un Irony is a Dead Scene moderne, sans Mike Patton, mais avec un batteur/chanteur passablement agacé.
A peine né et déjà culte, cet EP vient consolider la discographie chiche du quatuor. Et on se demande déjà ce que ça va donner une fois rallongé. Juste un peu.
Du coup, Ben et Greg sont retournés se coucher, réalisant qu’ils avaient rêvé et que rien n’était sorti de leur imagination en ce 1er janvier. Mais il se pourrait bien qu’ils adoubent ces gros tarés. Aux alentours du 10 ou du 14 janvier. Ils ont encore tout le mois pour ça.
Titres de l’album:
1. Puppet
2. Arm
3. Ruins
4. Detonate
5. Reject
6. Pressure
7. Stalemate
8. Dust
9. Devour
10. Insatiable
11. Futile
12. Descend
13. Slither
14. Scalpel
15. Escape
16. Fertilizer
17. Samsara
18. Surrender
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30