Ok inutile de vous faire un dessin pour comprendre les desseins. Cette pochette qui sent bon le clin d’œil à nos chers SOAD est un premier indice clé qui donne envie d’en savoir plus. New Delhi, Inde, amateurisme, choix hasardeux de production, cette matinée est placée sous le signe du DIY un peu/beaucoup crade, et délibérément orienté vers les plus furieux d’entre vous.
Toxicity/Detoxicity, le jeu de mot est simple, mais l’impact effectif. Ces trois indiens manipulent le Death/Grind comme d’autres les souches de virus, avec précaution, attention, et passion. Je plaisante. Adressé aux fans de NASUM ou ROTTEN SOUND, PHLEGMICIDE est un trio de gentils branleurs bien décidés à faire plus de bruit que tous leurs voisins réunis. Et pourtant, il y a du monde dans les quartiers en Inde. D’où ce boucan à réveiller une vache sacrée.
Une fois le concept trouvé, on s’en bat les fouilles. Pas de titres, pas de ligne directrice, une improvisation qui tient autant du Free-Jazz que du je-m’en-foutisme le plus absolu, avec l’ombre de PAINKILLER, des groupes Noise japonais et américains, et une tendance à en coller dans tous les sens sans se demander si on roule en sens interdit.
Ce Grind-là n’est pas pour tout le monde. Alors que le style a évolué vers quelque chose de plus déconstruit et expérimental, certains s’évertuent à le jouer à l’ancienne, lorsque la seule variable à prendre en compte était la folie. Mais est-ce que cette approche est toujours la bonne ? Ce deuxième album est-il à conseiller aux fans énamourés ?
Bonne question, puisque je n’ai pas compris grand-chose.
Mohammad Kabeer (batterie), Ryan Omega (chant/guitare/basse) et Kunal Verma (chant) sont dans leur garage, la porte grande ouverte, et abrutissent les passants avec un barouf indiscernable. Si la basse est mentionnée elle est étonnamment absente du mix, rendant le tout très aigu et vrillé, donc éprouvant pour les tympans. Aux agapes du feedback sont invités les accros au lo-fi, et les minimalistes/survivalistes du Grind s’en frottent les mains. Il faut une certaine dose de courage pour affronter ce produit non manufacturé, et livré tel quel, comme une démo anonyme balancée sur le net un soir de pluie.
Notons qu’une fois n’est pas coutume, c’est le batteur qui occupe les avant-postes. Avec un jeu un peu foutraque, une tendance à coller des fills approximatifs partout, et une difficulté irréfutable à garder le tempo régulier, Mohammad Kabeer s’amuse comme il peut du son de ses cymbales qui percent les oreilles, tout ça pour coller au plus près du nihilisme d’une guitare décorative lisant les partitions de NOMEANSNO sans rien n’y comprendre.
Mais je sais. Oh oui. J’imagine même le tableau. John Zorn et Mick Harris perdus dans New Delhi, à la recherche de la hache perdue. Du coup, on s’invite chez l’habitant, qui - coup de chance - dispose de matériel. Une vieille batterie assemblée de façon disparate (avec des éléments certainement volés), une guitare bon marché, et un micro si fatigué que même ANAL CUNT le laisse se reposer. Une idée qui flotte, qui semble bonne, et roule ma poule, les bandes tournent et on verra bien.
Mais on verra quoi ?
Detoxicity qui n’est qu’une démo plus ou moins habilement déguisée en album. C’est parfaitement horrible, totalement répulsif, donc absolument extrême. Mais encore faut-il aimer son barouf tartare et sans aucun autre effet que ceux produits par des instruments torturés.
PHLEGMICIDE n’a peut-être pas décimé le flegme, mais il a massacré la musicalité. Et comme en plus, je ne peux même pas vous parler des morceaux qui n’ont pas de nom, à quoi bon ? Vous dire que « Untitled 8 » est une abomination sans nom justement ? Que « Untitled 11 » pousse le bouchon dans le salon ? Oui, éventuellement. Mais ces onze chapitres abandonnés à la naissance sont tous les mêmes.
Débrouillez-vous, j’ai mes courgettes farcies à surveiller.
Titres de l’album:
01. Untitled
02. Untitled
03. Untitled
04. Untitled
05. Untitled
06. Untitled
07. Untitled
08. Untitled
09. Untitled
10. Untitled
11. Untitled
@ Mortne2001 :J'ai maté les films que tu conseillais et que je n'avais pas encore vu (voir même entendu causer...) :- ODDITY : Mouuuais... ... ...Idée de base pas mal mais des incohérences scénaristiques qui gâche totalement t(...)
04/03/2025, 12:25
Possible qu'ils tournent, étant donné que Bobby est devenu un meme depuis quelques jours....
04/03/2025, 10:50
De mon côté, j'ai forcément découvert Holy Records avec Metallian dans les années 90. J'avais acheté le premier Septic Flesh parce que j'avais aimé la pochette. J'ai aimé la zique dans la foulée. J'aimais bien (...)
03/03/2025, 13:09
Pour moi Holy, c'était principalement Elend, groupe qui m'est toujours resté cher. Mise à part ça je n'étais pas un holy maniac hehe. Pour la distro, j'étais plus Adipo, même si je me souviens avoir passé des heures sur le(...)
03/03/2025, 10:45
Yep, c'était le war volume III de chez SOM. De mémoire les deux autres étaient ceux de Bloodthorn/And Oceans et Bethzaida/Anata. Un peu comme à la même époque le Thorns/Emperor mais c'était chez Moonfog :)
03/03/2025, 10:39
Leivato ne sera sans doute pas longtemps considéré comme allant à contre courant... Puisque fort d'une créativité inépuisable ce groupe crée lui-même un nouveau style.Pour l'instant ce second album est donc le manifeste d&apo(...)
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Beaucoup de souvenirs a l'évocation d'Holy Records… SUPURATION, NATRON, BALROG, GARWALL, TREPALIUM, GLOOMY GRIM, EXHUMATION, HECTIC PATTERNS et j'en passe…Un label qui m'a permis de découvrir tout un tas de groupes qui deviendront , pour ma p(...)
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Holy Records était un label ambitieux avec une identité bien marquée, et une vision artistique large qui réunissait l'ensemble de leurs signatures. Même le style visuel se reconnaissait instantanément. C'était aussi ma distro' fran&cc(...)
27/02/2025, 20:00
Autant ils nous ont habitué à quelques pochettes bien merdiques, autant es deux dernières dont celle-ci sont magnifiques !
27/02/2025, 10:50
Merci beaucoup pour ce compte-rendu sur le vif. Je reviendrai avec plaisir à Rochefort !
24/02/2025, 13:32
C'est pas mal du tout, assez Marduk dans la période blast à tout va en effet. Je regrette juste toujours que sa musique ne soit pas aussi audacieuse que ses provocations, comme s'il s'arrêtait à mi-chemin, c'est plus un choix esthétique qu&apo(...)
24/02/2025, 13:31
Il y a un clin d'oeil à David Martin dans la chronique, on peut même aller jusqu'à "Enjoy The Violence" :-) les " vétérans" comprendront....
24/02/2025, 13:04