Aujourd’hui, c’est la Saint-Valentin, je vous propose donc logiquement un peu de romantisme à la suédoise. Mais foin de bouquet de roses ou de poème écrit les larmes à la plume, et bonjour la B.O d’une fête si commerciale que les prospectus en dégoulinent de bons sentiments capitalistes. Alors, si vous aviez prévu d’emmener votre moitié/compagne/amante/maîtresse/caniche royal au restaurant, restez-donc chez vous. Les suédois de DEATH REICH feront le reste.
Patronyme douteux pour intentions limpides, DEATH REICH n’est pas le fils caché de SACRED REICH et DEATH ANGEL, mais plutôt le bâtard engendré par un coït violent entre SUFFOCATION et le MORBID ANGEL de Steve Tucker. Né en 2018, le bambin turbulent a d’abord fait ses classes maternelles en format court, proposant à l’institutrice de Tampa deux EP’s chargés comme des mules, Death Camp en 2021 et The Final Plague en 2022.
Intriguée par ces capacités, la fonctionnaire propulsa immédiatement le vilain gamin dans la classe supérieure, contre la promesse de ne plus essayer de blesser ses camarades à la machette. Une fois intégré à une structure plus solide, DEATH REICH a donné la pleine mesure de son talent Ô combien barbare et impitoyable, se lançant enfin dans l’aventure d’un premier longue-durée, attendu de pied ferme par les instances de l’établissement public.
Présentant son œuvre à la manière d’un exposé cruel, le drôle schizophrène (ses personnalités : Jonas Blom – batterie, Johnny Lehto – chant, Christer Bergqvist & Robert Babic – guitares et Robert Axelsson – basse) s’est concentré sur la race humaine et ses travers, résumant son travail par une introduction de quelques lignes :
Même si la race humaine est la plus intelligente des espèces selon le plus grand nombre, elle a prouvé qu’elle était incapable de cohabiter avec qui ou quoi que ce soit, sans provoquer de carnage, de famine, d’éradication, de souffrance et autres maux. Aussi longtemps que cette situation ne changera pas, la disharmonie règnera.
Concentré sur la disharmonie entre une espèce et son environnement, Disharmony est un solide effort de Death Metal pur et implacable. Assez éloigné de ses ancêtres ENTOMBED ou UNLEASHED, DEATH REICH privilégie plutôt l’attaque à l’américaine, intense, ultrarapide et technique, dans la veine des influences déjà citées. Rien de fondamentalement indispensable donc, mais une réelle énergie, et une puissance concrète à décorner les cocus de la scène old-school.
On apprécie évidemment ces charges virulentes qui se veulent aussi soufflantes que les évènements tragiques qu’elles décrivent, ces soli concis, cette rythmique souple en tempo et fluide en blasts, et ces riffs caractéristiques de l’école floridienne des années 90.
C’est donc du bon boulot, formel, traditionnel, mais joué avec les tripes. Quelques allusions à DEICIDE ou IMMOLATION pour faire bonne impression, un chanteur grave et grognon, une durée raisonnable, et le tout emballé dans une pochette au logo énorme et centré, Disharmony est un pur produit de son époque rétrograde, et assume totalement ses regards insistants vers le passé.
Si l’homogénéité assure évidemment une cohérence indéniable, les morceaux essaient tout de même de sonner en petite individualité, même si beaucoup d’entre eux pourraient être fusionnés. Mais lorsque l’oppression et la technique se mettent au diapason, cela donne de petites merveilles comme ce sauvage « Atrocity », pénultième tire au rendement maximal.
En prônant une concision extrême et une compression intelligente, ce premier album se détache de la production facile, et soigne une poignée de saynètes de torture délicieuses. La plupart du temps sous la barre des trois minutes, ces onze morceaux forment une symphonie en l’honneur de cette fameuse disharmonie évoquée par le quintet d’Uddevalla, disharmonie qui ressemble méchamment au MORBID ANGEL le plus agressif et le moins lyrique, même si l’écart entre les deux groupes est encore très conséquent.
Mais l’élève DEATH REICH peut être fier de son travail, et de son passage en classe supérieure. Une promotion méritée qui risque de faire des jaloux, immédiatement aplatis à coups de pelle et de téléphone Fisher Price en plastique dur.
Titres de l’album:
01. Disharmony
02. World War
03. In Serpents Skin
04. Dissimulation
05. Hysteria
06. Oblivion
07. Suffocation
08. Fall of Kings
09. Vermin
10. Atrocity
11. The Death of The Peace of Westphalian
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