Chassez le naturel, il revient au galop. Cette maxime passe-partout est pourtant toujours aussi vraie, encore plus lorsqu’elle est appliquée au projet anglais EDGE OF THE BLADE. Cette association de mercenaires fondée il y a quelques années désirait au départ s’éloigner de son champ d’action habituel, et a donc très logiquement sorti un premier album en 2015, fortement empreint de formalisme Heavy moderne, avec des influences allant jusqu’à ALTER BRIDGE. Mais que voulez-vous, lorsqu’on a évolué dans des groupes comme AFTER HOURS ou SHY, on ne peut pas aller conte sa nature, ni lutter contre son amour pour la mélodie, et c’est donc très rapidement que EDGE OF THE BLADE s’est de nouveau blotti dans la couverture des harmonies, à l’occasion d’un second album beaucoup plus proche de son identité.
Aujourd’hui, alors que le groupe fête quelques années d’existence, il s’arroge le droit de confirmer les bonnes impressions dégagées par son second LP, Feels Like Home, lâché il y a quatre ans, et auquel Distant Shores donne une suite tout à fait honorable. Pour ceux ne connaissant pas le concept, EDGE OF THE BLADE est né de la rencontre entre deux pointures du Rock mélodique anglais, John Francis, chanteur de UK AFTER HOURS, et Alan Kelly, batteur de SHY et multi-instrumentiste au sein de 7HY une habile digression sur son groupe d’origine. Les deux hommes sont aujourd’hui soutenus par le guitariste volubile Miguel Angel Lopez, et le trio a donc retroussé ses manches pour composer un album à la hauteur des attentes des fans.
En résultent onze nouvelles compositions, qui permettent encore une fois aux deux leaders d’évoluer en terrain familier. Inutile donc de vous attendre à l’ouverture d’esprit contemporaine de The Ghosts Of Humans, qui acceptait les évolutions musicales de son époque, mais bien à un album traditionnel de Hard mélodique, précis, ciselé, mais suffisamment spontané pour faire fondre les amateurs de belles balades lacrymales et de burners souples.
Immédiatement, et même si la voix unique de John Francis reste reconnaissable entre mille, on pense aux légendes JOURNEY, FOREIGNER, mais aussi aux deux groupes des meneurs, AFTER HOURS et SHY, et à pas mal de produits Frontiers ou AOR Heaven, le label des anglais. Mais le soin apporté par le duo à la composition permet à celles-ci de se détacher d’un ensemble homogène, mais pas trop pour ne pas lasser. Chaque tube en est donc un par lui-même, entre Pop-Rock musclée et Hard Rock poli aux entournures, le tout emballé dans une production clean, mais juste assez âpre pour ne pas donner de diabète.
La bonne idée qui se dégage de cet album est cette brièveté des titres, qui restent souvent dans des balises plus que raisonnables, passant même parfois sous la sacro-sainte barre des trois minutes. Ainsi, malgré ses onze entrées, Distant Shores reste très digeste et passe comme dans un rêve durant une période de sommeil paradoxal. Le meilleur exemple en reste l’ouverture « Killing Me », qui n’est pas sans évoquer le JOURNEY le plus électrique des nineties et des années 2000, avec ce riff mordant, et ces sextolets qui auraient parfaitement fait le jeu de Neal Schon, Introduction toute en distorsion, timbre de voix légèrement voilé de John Francis, frappe assurée d’Alan Kelly, déluge de notes de Miguel Angel Lopez, l’ambiance n’est pas à la relaxation, mais bien au lever de poings au ciel. On prend acte de cette volonté de rester fidèle à une certaine vision anglaise de la question mélodique, et le savoir-faire des musiciens est assez impressionnant pour ne pas se laisser déborder par la prévisibilité. Quelques notes de basse slappées sur « Feel The Fire », un beat bondissant, quelques fills malins, des cassures de synthés ludiques, et le pari est déjà remporté en deux titres seulement, ce qui en dit long sur la volonté des musiciens.
Mais comme tout album flanqué du sceau de l’AOR, Distant Shores nous entraîne sur les rives du romantisme et de la délicatesse, via quelques chansons plus volontiers caressantes. A l’image du subtil « Lonely Too », symptomatique d’une philosophie en vogue dans les eighties, ou du tendre mais puissant et sincère « Love Me Again » que le JOURNEY des seventies n’aurait pas pu sublimer de façon plus convaincante.
De tout donc, des allusions au Rock le plus radiophonique d’il y a trente ans, l’acceptation du durcissement de ton des nineties, du professionnalisme, de la spontanéité, mais aussi des arrangements peaufinés, des combinaisons de voix envoutantes, et des morceaux qui se veulent point de rencontre de tous les styles harmoniques les plus puissants (« Wait Forever »). Concentré sur la concision, le trio se laisse parfois porter par l’ambition, à l’occasion d’un plus développé « How Long », qui durant cinq minutes nous suggère une union entre le DEF LEPPARD moderne et le SHY le plus traditionnel.
Beaucoup d’envie donc, quelques pauses pour offrir à madame un bouquet de roses rouges (« Back To You »), de petits bijoux AOR comme on en fait trop rarement (« It's The Love »), et un final Soft Rock de toute beauté (« Every Beat Of My Heart »), qui nous propose une conclusion heureuse en mode petit matin souriant près de sa dulcinée.
Beaucoup d’expérience donc dans ce troisième album de EDGE OF THE BLADE, mais aussi beaucoup de fraîcheur, des dents vraiment blanches, des sourires musicaux de circonstance, mais aussi une virilité assumée, pour rester humain, quoi qu’il arrive. Une sacrée confirmation pour un projet d’envergure, qui a l’humilité de ne pas dépasser certaines limites.
Titres de l’album:
01. Killing Me
02. Feel The Fire
03. Angels Fear To Tread
04. Lonely Too
05. Life Is For Living
06. Love Me Again
07. Wait Forever
08. How Long
09. Back To You
10. It's The Love
11. Every Beat Of My Heart
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