Accueillons comme il se doit je vous prie un nouveau venu sur la scène Death progressive mondiale. Venu de Suisse, le quintet UNCAVED propose avec son premier album une musique dense, riche, équilibriste, reposant sur un principe simple de technique poussée à l’extrême dans un contexte éminemment agressif. Après nous avoir bousculés de trois singles lâchés il y a deux ans, les suisses accouchent enfin de ce premier long, qui l’est par la durée évidemment, mais aussi par l’intensité. Et dans ce registre risqué, les musiciens donnent une véritable leçon de gravité subtile à la concurrence.
La bio succincte du groupe sur son Bandcamp nous permet de comprendre sa démarche. Un Death Metal non conventionnel, utilisant des riffs complexes et des polyphonies vocales, le tout sous couvert d’une brutalité vintage. Simon Frederik Piringer (chant), Félicien Burkard (basse fretless, chant), Samuel Wiederkehr (guitare), Ralph P. Huber (guitare) et Gregor Bucher (batterie) reprennent donc les choses là où CRYPTOPSY, DEATH, MESHUGGAH et GORGUTS les avaient laissées, pour établir un nouveau périmètre de sécurité, abritant tous les amateurs de violence subtile et de complexité instrumentale.
En découvrant ce disque, on est bien évidemment immédiatement propulsé dans un monde étrange, labyrinthe des sens qui stimule les neurones, mais qui donne aussi furieusement envie de secouer la tête de façon totalement erratique. D’une violence aboutie, mais utilisant les codes mélodiques à plein rendement, Dogmatorraistes est évidemment élitiste dans sa démarche, mais diablement efficace dans son rendu. On retrouve toutes les composantes du Death progressif et pointu, cette succession de plans à grande vitesse, cette partition dense jouée comme à la parade du conservatoire de bestialité, et si l’ensemble ne cherche pas forcément l’originalité à tout prix, il n’en développe pas moins des qualités très personnelles que l’on note à l’occasion d’arrangements vocaux bien placés.
Beaucoup d’informations donc pour un album qui joue avec le binaire, les 0 et les 1, pour développer un code unique, et un programme utile à tous les hackers ambitieux. Forts d’un bagage personnel conséquent, les suisses avancent à découvert sur terrain miné, et nous obligent à revoir nos attentes en matière de Death Metal, trop souvent traité par le prisme de la nostalgie old-school. Car si les réminiscences des nineties sont palpables dès « Nocturni Luminis », le reste du répertoire privilégie un crossover d’époques, pour mieux perdre l’auditeur dans un dédale d’idées et de riffs concassés.
Ce qui n’empêche guère le groupe de savoir faire preuve d’efficacité lorsque l’occasion le réclame, et de nous pulvériser d’un « Permanent Repository » puissant, efficace et lapidaire.
N’ayez donc pas peur d’aborder cette œuvre par sa face sud, l’ascension en vaut la peine. Avec un batteur aux huit bras qui multiplie les fills supersoniques et les déroulés de grosse caisse précis à la millicroche près, une paire de guitaristes qui ignorent le sens du mot « pause », et un chanteur au timbre grave qui contrebalance les cris en chœurs de son bassiste, l’opération est d‘importance, et le résultat évident. Un festival de licks déments et accrocheurs, des soli qui rappellent la grande époque du DEATH le plus démonstratif, mais aussi du PESTILENCE le plus actif, pour une débauche de moyens techniques mis au service d’une musique féroce. Car rien n’est gratuit sur Dogmatorraistes, et chaque idée est immédiatement justifiée. Loin du simple clinic pour épater la galerie, ce premier album dévoile une personnalité attachante, des humeurs qui se complètent mais se contredisent parfois, et surtout, une volonté d’aller plus loin que la moyenne en poussant tous les aspects au maximum de leur rendement.
Ainsi, le bloc indivisible « Throne » coupe l’album en deux de sa violence progressive vraiment maligne, offrant une scission intéressante au moment de négocier une seconde partie d’album qu’on exige aussi intense que la première.
Et elle l’est, assurément, puisque les morceaux se succèdent sans que la machine ne s’enraye. Des surprises sont même laissées sur le chemin, via « Ode » qui permet d’apprécier une polyphonie très pure, incarnée par un quatuor de musiciens additionnels (Noemi Sandmeier - soprano, Anna Müller - alto, Simon Frederik Piringer - ténor et Félicien Burkard - basse), ou « La Propagande », choc frontal qui laisse les muscles faciaux bloqués sur un rictus grimaçant de douleur.
« Lichtbringer » offre la clôture rêvée à un album aussi ambitieux que pertinent. Avec une fois encore une accumulation de plans tous plus précis et précieux les uns que les autres, et une emphase mise sur la progression technique, cet ultime titre referme la porte en laissant passer un gigantesque courant d’air pour laisser un souvenir ébouriffant à l’auditeur. Qui ne se remettra qu’avec difficulté de cette épreuve longue-durée sans complaisance ni prétention déplacée.
Une entrée en matière directement dans la cour des grands, qui peuvent se sentir menacés par cette troupe aux possibilités infinies, et à l’équilibre très stable.
Titres de l’album:
01. Nocturni Luminis
02. Envy
03. The First Night
04. Permanent Repository
05. Throne
06. Scorner
07. Thus I Demand the Abolition of God
08. La Propagande
09. Ode
10. Lichtbringer
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03