Dans la famille des hurleuses pleines de flair, je demande la petite sœur. Celle de Dawn Crosby et de Sabina Classen, beuglant comme une damnée, et posée comme frontwoman d’un nouveau combo venu de Leeds au Royaume-Uni. Rarement mimétisme vocal aura été aussi impressionnant, et je prédis une belle carrière à Leah, qui au sein des PEST CONTROL assure dans les grandes largeurs.
PEST CONTROL est un quintet de furieux, qui ont absolument tout compris au Thrash et au Crossover. A tel point qu’ils viennent d’enregistrer un premier album de proportions tout à fait raisonnables, mais aussi efficace qu’une explosion dans une centrale nucléaire défectueuse. Alors évidemment, à l’écoute de cet impitoyable (pour les tympans) Don't Test the Pest, on ne peut s’empêcher de penser à DETENTE, HOLY MOSES, ICE AGE, ZNÖWHITE, eu égard à ce chant féminin si puissant et ferme. Mais l’affiliation, loin d’être un handicap est un sacré compliment, tant ces cinq sympathiques musiciens montrent un visage souriant soulignant un propos méchamment violent.
Outre Leah, on retrouve dans le line-up Ben à la batterie, Jack à la basse, et les deux Joe aux guitares. Et dire que ce premier jet est enthousiasmant est d’un lénifiant euphémisme. Pourtant rompu - et largement - à l’exercice du Thrash old-school, qui chaque semaine nous inonde de ses faux exploits, je dois reconnaitre que la fraîcheur de ce premier album entre Thrash et Hardcore fait un bien fou, et redonne foi en un style qui se laisse un peu aller à la facilité depuis quelques années.
Plusieurs options sont privilégiées. D’abord, la syncope reine, qui appuie des passages mid totalement Mosh, ensuite, la vélocité débridée, qui donne lieu à des accélérations fumasses en mode incendie de forêt global. Et le tout est mis en forme avec beaucoup d’intelligence, puisque seul le final « The Great Deceiver » dépasse les deux minutes de jeu. L’optique est donc claire : frapper très fort, très vite, jouer comme si le bon fonctionnement de ses tripes était en jeu, et nous écorcher les oreilles d’hymnes au Crossover le plus effectif du marché.
Je ne tournerai pas autour du pot, et j’affirmerai que Don't Test the Pest est une gigantesque claque à la routine nostalgique qui nous endort de plus en plus facilement. Entre une section rythmique totalement décomplexée du BPM et un duo de guitaristes qui provoquent D.R.I pour mieux sonner EXODUS, PEST CONTROL se tire lui-même la bourre et allume la mèche qui va faire exploser votre petit coeur de thrasheur. Et inutile pour ça de piocher un morceau bien précis, puisque tous sont aussi efficaces, propres, carrés et irrésistibles.
Cette fraîcheur et cette franchise emportent l’adhésion, et tous les fans de furie se retrouveront immanquablement à la célébration du culte de ce quintet qui s’aménage un début de carrière tonitruant. Je suis d’ailleurs incapable de vous conseiller autre chose qu’une écoute complète et répétée, tant la hargne de ce disque transpire des bits de son tracklisting.
Flirtant parfois avec le Thrashcore poli, PEST CONTROL provoque le spectre des premiers HOLY MOSES, avant que Sabina et les siens ne dévient vers un propos plus ambitieux et technique, et il n’est pas incongru de comparer ce premier album au séminal Finished with the Dogs, qui nous avait électrifié en son temps.
Et puis, sincèrement, comment résister à cette voix qui éructe avec poigne et fermeté, sans jamais relâcher sa pression ? « Total Distraction », que j’ai fait tourner une bonne vingtaine de fois en mode repeat est sans doute la plus belle preuve des qualités de ce combo farouche, sans compromis et adepte du DIY. Et si « The Great Deceiver » vient chatouiller le fantôme de SLAYER, il convient d’y voir un hommage inévitable aux rois incontestés du Thrash, plus qu’un simple emprunt pour faire vibrer la corde sensible.
Don't Test the Pest, ce sont vingt minutes de rage condensée, vingt minutes de Thrash de qualité, et une grosse beigne à la tronche des feignasses vintage qui se contentent de faire réchauffer des restes. Aussi Punk qu’il n’est Thrash, aussi Hardcore qu’il n’est Metal, ce premier jet est tout simplement parfait, et atteint son but sans forcer.
Voilà donc un nouveau groupe préféré. Pour moi et pour pas mal de monde je pense, dont vous j’espère. Mais vous n’avez pas vraiment le choix.
Titres de l’album:
01. Extermination
02. Masquerade Party
03. Buggin' Out
04. Iron Cage
05. Don't Test The Pest
06. Struck Down
07. Hibernation
08. Wake In Hell
09. Judgement Time
10. Total Distraction
11. The Great Deceiver
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