Un dimanche matin pluvieux déclenche parfois de drôles de réactions. De l’ennui certes, mais aussi un poil de nostalgie, et surtout, la résignation de devoir repartir au boulot le lendemain matin sans avoir profité pleinement de cette journée. Mais après tout, qu’est-ce qu’un dimanche matin ? La simple prolongation d’un samedi soir ? L’anticipation d’un lundi matin ? Non, le dimanche est tout simplement ce que vous en ferez, quelques heures oisives, du temps passé avec vos enfants, parents, grands-parents ou dans mon cas, une matinée comme tant d’autres à écrémer les sorties pour trouver la bonne.
Et la bonne ce matin, c’est le premier album des suisses de DAVE & THE DUDES. Un groupe quasiment sorti de nulle part, qui propose une musique énergique, mélodique, qui transpire l’optimisme Rock par tous les pores.
Mais quand je dis que les DAVE & THE DUDES sortent de nulle part, je déforme un peu la vérité. En fait, le groupe a été formé par Dave Niederberger, ex-FIGHTER V, qu’il avait dû quitter pour des problèmes persistants de cordes vocales. Revoici donc le frontman accompagné par de nouveaux musiciens, mais qui a su rester au plus près de ses préoccupations musicales en nous offrant un disque formidable, simple, direct, mais débordant de mélodies addictives et de refrains entêtants.
A la manière d’un Rick SPRINGFIELD des années 2010 (je pense notamment à Rocket Science), DAVE & THE DUDES confronte l’Americana au meilleur du Hard Rock européen, pour produire une rupture intéressante sur un thème bien connu. Et la passion qui se dégage de ces onze compositions est un stimulant incroyable, comme un alcool modéré qui enivre subtilement.
A vrai dire, Down For The Count, comme son titre l’indique, étale la mauvaise humeur pour le compte, et laisse les soucis au tapis. Grace à la voix incroyablement puissante et nuancée de Dave Niederberger, chaque titre explose d’une joie de vivre incroyable, et nous emporte dans un tourbillon d’émotions. On se croirait sincèrement dans un bar de Suisse, un verre à la main, appréciant la motivation des musiciens sur scène, et chantant avec eux quelques refrains bien sentis.
Avec des chœurs omniprésents qui donnent admirablement bien le change, des riffs symptomatiques de la scène AOR ricaine, et une section rythmique aussi explosive que solide, ce premier album s’impose dans le panorama actuel comme la bombe à cotillons qu’il est. Plaisant de son entame à son terme, empruntant parfois les idées de la scène scandinave pour les confronter au traditionalisme US, Down For The Count navigue entre Classic Rock et Hard Rock avec une facilité déconcertante, citant Tom Petty, Bryan Adams, pour mieux brailler comme des dératés dans un aftershow d’AIRBOURNE.
Le meilleur des deux mondes donc, pour un résultat en tout point remarquable.
Enrobé dans une production sans artifices, retranscrit avec fougue et envie, ce répertoire taillé pour le live est une source de plaisir incroyable, comme si on se replongeait dans les primes années du Rock mélodique américain qui envahissait les charts avec une régularité métronomique. Frottez-vous à « Only The Rich Survive », entre DEF LEPPARD et SWEET, testez « Man Enough » pour mesurer votre virilité, et acceptez les conseils de « Selfmade Millionaire » comme un du remboursé avec un peu de retard. Mais laissez-vous aller au romantisme bluesy du long et envoutant « Get Over You », seventies en diable, qui transpire le feeling de fin de nuit, lorsque les verres se posent et les yeux se ferment.
Envie, nervosité, sincérité, les qualités sont si nombreuses qu’il devient impossible de toutes les citer. Ce premier album des suisses est exactement ce que notre époque sombre nous impose pour supporter le quotidien, entre bar-band de premier choix et découverte vitale. Acceptant parfois la contribution d’un saxo comme un Springsteen des années 70, mais se reposant la plupart du temps sur cet axe basse-batterie imposant et transcendant, DAVE & THE DUDES est beaucoup plus qu’un frontman et ses potes. Il est une célébration de l’amitié musicale, une épiphanie de plaisir et de bonheur, pour eux et pour nous, et surtout, une attraction de concert qu’on attend de pied ferme.
« Seafarer », ultime chapitre en up tempo referme donc les présentations avec une humilité touchante, et toujours par le biais de ce Rock joué Hard, mais aux influences multiples.
Alors, j’en conviens. Ce dimanche matin est gris et pluvieux, mais en regardant de plus près, j’ai cru apercevoir un rayon de soleil traverser les nuages. Et c’est là l’effet majeur produit par Down For The Count. Pourfendre la morosité ambiante, calmer l’anxiété de temps troublés, et donner un peu d’espoir à une humanité minée.
On ne guérit rien avec ça, mais ça permet d’oublier tout le reste pendant quelques minutes.
Titres de l'album :
01. Man Enough
02. Down For The Count
03. Prisoner
04. Cliffhanger
05. Selfmade Millionaire
06. Thunderbolt & Lightfoot
07. Running With The Boys
08. Only The Rich Survive
09. Get Over You
10. Trouble
11. Seafarer
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