Violence, précision, et mélodies. Voilà peu ou prou le mélange proposé par les mexicains de LAST BREATH, qui cette année à peine commencée, souhaitent déjà que nous poussions notre dernier souffle. Et pourquoi pas après tout ? On ne baptise pas son premier album Echoes Of Human Decay si l’on a encore espoir de s’en sortir à bon compte. Et si la planète exhale d’une puanteur asphyxiante, c’est tout simplement parce que nos illusions y pourrissent depuis trop longtemps.
Death technique, Death progressif, lorsque les deux se combinent, la danse est hystérique, mais le propos précis et pertinent. C’est en tout cas ce que nous dit en substance « Obsessive Perfection », premier morceau construit sur un nombre conséquent de plans qui se percutant à une vitesse hallucinante. LAST BREATH a choisi la voie la plus abrupte de l’ambition, et se hisse directement à la hauteur des plus grands savants musicaux du cru. Le leur est méchamment relevé, chargé en alcool de vélocité, mais aussi gouleyant d’un parfum de folie et de solfège détruit par tous les bords.
On reconnaît toujours très facilement les défenseurs de la sophistication morbide. Leurs cheveux sont soyeux et propres, leurs t-shirts repassés, et leur jean fraîchement lavés. La photo promo nous montre donc Adrián Urías (guitare), Aldo Hernández (batterie), Iván García (guitare/chant) et Martin Laija (basse/chœurs) prêts à venir défendre leurs couleurs. Et il serait justement intéressant de voir ce que donne cette symphonie outrancière en concert, avec ses crises de colère, ses inflexions humanistes, ses rares passages plus tempérés, et ses blasts qui font monter les degrés.
Mais le pendant studio en donne déjà une bonne idée. Impeccablement produit pour laisser les instruments s’affoler dans de bonnes conditions, Echoes Of Human Decay est aussi intense qu’il n’est diversifié, et ses prouesses ont de quoi donner le vertige. Basé sur un principe classique de riffs multiples qui se chevauchent avant de s’envoler en fumée, ce premier album fait montre d’une maîtrise absolue du vocable Death technique. Si les guitares restent reines, la basse montre aussi des velléités d’indépendance, en se laissant caresser le bas du manche en plusieurs occasions.
C’est donc très puissant, pour le moins, mais est-ce efficace et aussi versatile que démonstratif ? Oui, grâce à quelques influences bien intégrées, dont celle d’ATHEIST qui se manifeste lorsque le volume sonore baisse légèrement. Ceci étant posé, les travers dont font preuve ce genre de réalisations sont bien présents. Une similitude assez flagrante au niveau des riffs, qui se ressemblent souvent, ainsi qu’un manque de diversité dans le chant qui se contente de reproduire cet écart grave/aigu si caractéristique.
Mais avec quelques temps d’arrêt, et l’aération de la pause hispanique « Ethereal Ascension », ce premier long reste très digeste, et séduira sans problèmes les amateurs qui y reconnaîtront l’un des leurs.
LAST BREATH, quoi que raisonnable, s’épanche quand même sur près de sept minutes, nous offrant ainsi le titre évolutif que nous attendions. « Echoes Of Remembrance » accepte le rôle de chanson fleuve, même si une durée plus ample eut été plus intrigante. Ce qui n’empêche guère ce morceau de faire monter la tension, avec un thème principal complètement fou et vraiment dissonant. En plaçant à intervalles réguliers des pauses de douceur, à la manière d’un CYNIC ou d’un TESTAMENT, « Echoes Of Remembrance » est le joyau d’un album dont l’ambition est l’écrin. Plus à l’aise rythmiquement, et assez proche d’un PERIPHERY plus vorace, le groupe lâche un peu la bride, et laisse son imagination remplacer la diction automatique des morceaux précédents.
Evidemment parsemé de soli tous plus époustouflant les uns que les autres, entre Fusion Jazz-Rock et Metal en coulée de lave, Echoes Of Human Decay joue crânement sa partie, et gagne en laissant les dés rouler plus près du bord. Très persuasif lorsque la densité frôle la surchauffe (« Final Path »), le quatuor mexicain expose ses qualités et ses envies avec un culot qui l’honore.
« Thirst For Revenge » n’a plus qu’à dépasser « Echoes Of Remembrance » d’une petite seconde pour devenir le plus long de l’œuvre. Et encore une fois, pour ne pas répéter ses schémas, LAST BREATH compresse le thorax, respire un grand coup, et se lance dans la danse avec une fougue incroyable.
Premier longue-durée massif et concentré, attitude ad hoc, prestation de luxe, LAST BREATH peut être fier de son gros bébé. Du Death méchant, sournois, explosif et parfait pour un sauna, mais aussi millimétré et tassé pour mieux répandre son acidité sur une surface conséquente.
Vous aurez toujours cette odeur de pourriture dans les naseaux, mais au moins, vous saurez pourquoi.
Titres de l’album:
01. Letharsis
02. Obsessive Perfection
03. No One Else
04. Noesis Dissection
05. Inner Desolation
06. Ethereal Ascension
07. Echoes Of Remembrance
08. Final Path
09. Thirst For Revenge
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15/04/2025, 08:17
Et va te faire foutre avec ton histoire de masque à la con, comme si je cachais quelque chose.
15/04/2025, 07:56
J'en ai juste marre des nostalgiques à la con qui sont incapables de tourner la page. Tu aurait une reformation avec tout les membres de ton groupe que tu aimais ado en fauteuil roulant que tu aurais un public pour dépenser 500 balle le ticket. Oui c'est à charge..
15/04/2025, 07:52
Les masques tombent. Je vois. Ton post n'a donc aucune crédibilité vu que c'est à charge. On se demande donc bien quel est son intérêt ici. Un mystère de plus. Comme si moi j'allais poster sous un groupe ou sous un style dont je me balec. Br(...)
15/04/2025, 06:37
Tu as des mecs qui déboursent une fortune pour aller voir les vieillards de Black Sabbath jouer péniblement, à un moment il faut tourner la page désoler, pareil pour Maiden et compagnie.
15/04/2025, 05:15
Oh mais si ça ne tenait qu'à moi tout ce qui est heavy ou thrash speed et compagnie c'est poubelle. On a poussé le metal plus en avant, ces reculs nostalgique d'adulescent c'est pas pour moi.
15/04/2025, 05:06
On reconnaît quelques intonations de Rinehart mais a l'instar de Doty, qu'on a pu entendre sur des réenregistrements, ça sonne pas terrible. Bon attendons tranquillement l'album.Par contre pas d'accord avec les posts précéde(...)
14/04/2025, 17:28
Je rejoins en partie Arioch91...le chant? Et la production? Ca manque d'âme je trouve, en tout cas si je compare à "Darkness Descends" ( oui, c'est le seul album que je connais d'eux....)....
14/04/2025, 14:35
Un petit message hors sujet mais bon, je regrette en effet la disparition du Fall of Summer...
14/04/2025, 14:30
Bon ça me parle déjà plus que leurs dernières sorties, on retrouve un peu d'adhérence dans les guitares, à voir !
14/04/2025, 07:29