Fêtons comme il se doit le retour tonitruant d’une des hordes les plus indisciplinées de la Norvège. Enfin, plutôt que de horde, parlons plutôt d’un duo néfaste, aux manières grossières, qui en 2022 célèbre déjà son cinquième album après plus de quinze années de débauche. DEATHHAMMER, comme son patronyme l’indique, ne donne pas dans la dentelle ouvragée de Calais, mais plutôt dans le blasphème paillard rétrograde et nostalgique comme un bracelet clouté de Tom Angelripper, époque 82/83. Et trois années après leur coup de massue à la volée au coin d’une rue Chained to Hell, ces deux tarés sympathiques s’en reviennent nous tanner le cuir avec huit nouvelles odes à la violence la plus bestiale.
DEATHHAMMER, c’est le traquenard satanique bon enfant, le coup de chaîne de vélo dans la tronche, la célébration d’un mode de vie underground qui avait cours dans les années 80, lorsque les sud-américains et les allemands rivalisaient de méchanceté pour pousser le Thrash dans ses derniers retranchements. Rarement décevant, le concept s’accroche à ses principes comme un morpion à vos roustons, et développe une fois encore des principes de bestialité simples comme un coup de pine impromptu.
De dos pour faire la vaisselle, vous sentez le chibre clouté vous chatouiller la rondelle, juste avant que le cockring ne vous refroidisse les fesses. Et avec une pénétration de la puissance d’Electric Warfare, autant oublier la vaseline qui ne vous évitera pas cette douleur sale qui vous souille les tympans comme elle vous râpe les hémorroïdes.
A la différence de nombre de leurs homologues portés sur le coït furtif et noir comme un trou de balle sale, Sergeant Salsten (basse, guitare, chant, orgasme) et Sadomancer (batterie, guitare, leather and chains) sont des esthètes de la partouze, et savent composer les bons hymnes pour faire chauffer la libido des pervers les plus portés sur DESTRUCTION, SARCOFAGO, SODOM et KREATOR. Riffs simples mais efficaces, BPM qui tombent comme des gouttes de liquide séminal dans le slip, chant éructé comme des injonctions en allemand pendant une golden shower, Electric Warfare est une nouvelle ode à la débauche la plus débridée, et une invitation adressée à Schmier pour rejoindre les rangs des voyeurs brésiliens les moins recommandables.
Agencé, construit, progressif dans l’âme, ce cinquième rut brame comme un cerf au phallus coincé, et nous ramène aux parties les moins fines des années 80, lorsque le Thrash passait par la cheminée arrière pour se noircir les yeux au charbon et à la suie. Fin comme du gros sel sur une plaie béante, ce nouvel épitre des apôtres d’un diablotin lubrique se déguste sur le pouce, mais demande des efforts pour être appréhendé dans toute sa laideur. Et plus l’album avance, plus on comprend les intentions de ces deux malfaisants, qui sont capables d’éjaculer un riff aussi poisseux que celui qui porte « Thrown to the Abyss », que l’EXODUS de Paul Baloff aurait pu piquer à un SODOM soudainement inattentif.
Vous l’aurez compris, ici, le plaisir et le stupre se dégustent à la petite cuillère, parfaitement dosés par deux musiciens qui savent comment titiller votre clitoris auriculaire. « Crushing the Pearly Gates », parfaitement déraisonnable de vitesse, entame sa course folle par un cri de sorcière, et nous projette dans une ville fantasmagorique, entre l’austérité du Berlin est des années 70 et le Sao Paulo le plus létal des années 80. L’art consommé des deux exhibitionnistes ne perd rien avec les années, et gagne même en précision sans perdre en brutalité. Ce nouvel album est donc un véritable mode d’emploi du genre, de ceux que l’on vendait dans les sex-shops d’Amsterdam
Pour les plus modérés, quelques fellations plus posées, rythmées par le balancement du roublard « Return to Sodom/Soldiers of Darkness », qui colle dos à dos deux techniques de plaisir. Prendre son temps pour faire mal, avant de laisser les reins faire leur office de soubresauts puissants. D’un niveau instrumental très respectable, Electric Warfare est une sacrée décharge qui fait fi des convenances austères d’une époque gangrénée par la dépression et les interrogations sur un avenir de plus en plus flou. Ici, on est de plus en plus fou, et on envisage l’apocalypse comme la fête ultime durant laquelle les corps s’étreindront dans un dernier élan.
Une façon comme une autre d’admettre que l’on est dans une sacrée merde, mais qu’on s’en cogne, du moment que les orifices soient accueillants, et que la musique gicle des enceintes.
Titres de l’album:
01. Savage Aggressor
02. Crushing the Pearly Gates
03. Enter the Morbid
04. Return to Sodom/Soldiers of Darkness
05. Rapid Violence
06. Thirst for Ritual
07. Thrown to the Abyss
08. Violent Age of Bloodshed
La vache !!!! cette chro' pitaing !!!
Alors, autant j'apprécie beaucoup Wolfheart, et cette news ne va rien y changer, autant, pour moi, l'Arabie Saoudite est l'un des pires pays au monde... Alors, je ne suis pas arabophobe, mais ce pays pue terriblement ! Je plains les Saoudiens (et surtout les Saoudiennes) qui(...)
21/11/2024, 18:01
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
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J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
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