Fêtons le retour d’une des figures les plus emblématiques de la scène Heavy/Speed/Thrash allemande, avec le quatrième album d’IRON ANGEL, l’un des groupes les plus sous-estimés de la vague des mid eighties. A l’époque, sans avoir un train d’avance, le combo de Hambourg se plaçait dans une moyenne très agressive, certes, bien en deçà du radicalisme de KREATOR, SODOM ou DESTRUCTION, mais bien au-dessus des valeurs de LIVING DEATH ou RUNNING WILD. Un peu à la frontière entre un HELLOWEEN énervé et un DESTRUCTION modéré, IRON ANGEL nous avait offert avec Hellish Crossfire un classique du genre, largement réévalué depuis et réédité de nombreuses fois, avant de remettre le couvert avec le plus nuancé Winds of War un an plus tard. Depuis ce second LP, le parcours a été plus qu’erratique, avec une fin abrupte en 1986, une reformation pour pas grand-chose entre 1997 et 2007 (qui leur permit toutefois de faire pas mal de gigs), et une nouvelle résurrection en 2015, plus effective cette fois, et menant enfin sur l’enregistrement d’un troisième longue durée qui validait ce comeback sur la scène. Nous en étions donc restés à la fougue de l’excellent Hellbound, publié en 2018, et étions tous impatients de connaître la suite des aventures, qui assez logiquement s’articulent sous la forme d’un retour en arrière pour une projection en avant. En revenant aux sonorités plus dures du séminal Hellish Crossfire, le quintet nous offre donc une sacrée dose de violence intelligente, toujours en convergence d’un Thrash raisonnable, d’un Speed sous contrôle et d’un Power Metal sans les tics les plus emphatiques, et admettons l’évidence : Emerald Eyes est une success-story à l’allemande, avec son lot de chœurs vaillants, d’accélérations dantesques et de refrains à reprendre en chœur en plein festival.
Aujourd’hui, IRON ANGEL n’a plus grand-chose à voir en termes de personnel avec la formation qui agita les eighties, puisqu’on ne retrouve plus des membres d’origine que le chanteur Dirk Schröder, présent dans les rangs depuis 1983 (après que le groupe de départ METAL GODS se soit rebaptisé), et dont le dernier acolyte fidèle Mike Matthes a mis les voiles depuis 2007. Entouré de jeunes musiciens à l’appétit décuplé (Didy Mackel - basse depuis 2015, Mäx Behr - batterie depuis 2016, Robert Altenbach - guitare depuis 2016 et le petit dernier Nino Helfrich - guitare depuis 2019), Dirk Schröder, chanteur à la voix d’airain s’est donc senti pousser des ailes, et nous propose avec ses partenaires de crime l’un des efforts les plus solides de l’année, et peut-être le meilleur album depuis la création du groupe. Pourtant peu de choses ont été changées, et surtout pas l’optique, qui est toujours de trouver un point d’équilibre entre tous les sous-genres du Heavy Metal, mais cette formule est largement payante, et il suffit d’écouter un hymne de la trempe de « What We're Living For » pour s’en rendre compte. Tout y est, les guitares à la ACCEPT en colère, la vitesse d’exécution mélodique d’un SCANNER, et la fougue d’un HELLOWEEN des jeunes années, soit la quintessence des années 80 remises au goût d’un jour 2020 qui accepte la nostalgie, mais seulement si elle sert de point d’ancrage et non de but en soi. Ici, le passéisme est manifeste, puisque les origines du quintet remontent à cette période bénie, mais le groupe ne s’en remet pas uniquement à une histoire fameuse, et cherche à approfondir les choses en poussant sur l’accélérateur et le générateur de puissance. Nous avons donc droit au moment le plus Thrash de l’histoire d’IRON ANGEL, dont les riffs se sont épaissis, et cette théorie est d’ailleurs confirmée par le batteur du groupe, Maximilian Behr, qui l’appuie dans cette déclaration promotionnelle :
« Nous voulions nous améliorer par tous les moyens possibles. Nous voulions retrouver l’énergie de Hellish Crossfire d’un côté, mais aussi nous appuyer sur notre force actuelle de l’autre. Avec Emerald Eyes nous avons conjugué le passé au présent et regardons à présent vers le futur »
Et avec un tel album dans la musette, le futur apparaît brillant pour les allemands, qui vont faire un carton live. Il semblerait en effet que tous les morceaux aient été enregistrés dans cette optique, avec leur lot de riffs francs et massifs, leurs nappes vocales épaisses et à l’unisson, des breaks finauds et mélodiques, et une envie féroce d’en découdre avec les représentants Thrash actuels. Et une entame de l’amplitude de « Sacred Slaughter » ne laisse en effet pas de place au doute. Cadence d’abattage impressionnante, volume sonore conséquent, pour une charge brutale envers DESTRUCTION sans se départir de cette légèreté Speed qui a fait leur marque de fabrique. Tout est en place, les musiciens donnent dans la cohésion globale, et le chant hargneux de Dirk Schröder domine les débats sans en faire trop. Avec cette brutalité mâtinée de mélodies simples mais accrocheuses, le groupe se souvient des années de suprématie allemande des années 80, lorsque les groupes nationaux dominaient de la tête et des épaules le Heavy européen. Plus agressif et cohérent que Hellbound, ce quatrième LP studio est un véritable bain de jouvence, et ressemble par moments au retour miraculeux des HEATHEN avec The Evolution of Chaos il y a quelques années. On y retrouve la même énergie de tous les diables, mais aussi l’intelligence de composition, acceptant des schémas simples pour les transcender d’une musicalité au-dessus de tout soupçon. Les soli sont propres et inventifs, la rythmique infatigable, et la pression permanente, malgré quelques décélérations bien placées. Certes, on baigne en plein jus Speed/Thrash de la Ruhr d’il y a trente ans, mais l’impression est tellement agréable qu’on en oublie la vague old-school actuelle, même lorsque les IRON ANGEL trempent les pieds dans le Heavy Thrash le plus symptomatique (« Sands Of Time »).
C’est bien exécuté, la pression est maintenue tout du long, même lorsque le quintet se retrouve coincé entre deux vagues de Speed mélodique (« Bridges Are Burning »), et si ce nouvel épisode n’a pas l’aura des deux premiers, il se montre plus constant et solide, et pourrait bien représenter le pic d’une carrière née il y a presque quarante ans. Je l’avoue, je ne m’attendais pas à une telle démonstration de jeunesse, et j’ai retrouvé la mienne le temps de quelques saillies Thrash crédibles (« Heaven In Red »), classiques, mais euphoriques. Un beau retour en arrière pour une projection en avant, et la preuve qu’une histoire n’est jamais finie avant que ses protagonistes ne le décident.
Titres de l’album :
01. Sacred Slaughter
02. Descend
03. Sands Of Time
04. Demons
05. What We're Living For
06. Emerald Eyes
07. Fiery Winds Of Death
08. Sacrificed
09. Bridges Are Burning
10. Heaven In Red
11. Dark Sorcery
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04/05/2025, 12:35
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Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
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