Le collagène est une famille de protéines, le plus souvent présente sous forme fibrillaire. Elle est présente dans la matrice extracellulaire des organismes animaux. Ces protéines ont pour fonction de conférer aux tissus une résistance mécanique à l'étirement. (Wikipedia, thanks again).
Mais attendez…On s’en fout !!!! Quoiqu’un peu de culture étymologique et biologique n’a jamais fait de mal à personne non plus…
Mais en étant plus pertinent, je dois pouvoir cibler le sujet un peu plus précisément. En dehors de l’utilisation faite dans les cliniques de chirurgie esthétique, et des quelques injections qui permettent de redonner de l’élasticité au visage, les COLLAGEN sont aussi un quatuor se vautrant dans le Punk Hardcore le plus virulent sans se demander si ça va leur retomber sur des dents et abimer leur joli sourire grinçant.
Venus de Victoria, Colombie Britannique, Canada, ce quatuor somme toute assez jeune a déjà proposé une démo en 2015, qui leur a permis d’attirer l’attention de quelques médias, et de figurer au top 20 des meilleurs nouveaux venus chaotiques Canadiens.
Pas mal pour un groupe sorti de nulle part, et qui ne devrait pas y retourner de sitôt, au jugé de la qualité de leurs morceaux.
Mais ils le disent eux-mêmes, leur groupe c’est « simple comme bonjour, du pur Punk Hardcore chaotique joué par quatre individus au-dessus de tout soupçon ».
C’est en tout cas leur façon de se présenter, et leur EP fraîchement pas encore publié (dans moins d’une semaine) ne les contredit d’aucune manière.
Enfin, précisons quand même. Puissant, certes, énergique, sans conteste, furieux, la production en atteste, mais chaotiques, faut-il encore passer le test.
Et celui-ci est concluant, même si les COLLAGEN restent dans une moyenne Hardcore abrasif pas encore assez heurté pour se frotter aux références les plus bordéliques du genre.
Mais ça joue, simple, ça tourne, rond, ça hurle, pour de bon, et les quatre individus en question ont le mérite de varier le tempo et le ton pour ne pas que ces dix minutes paraissent un tantinet trop longues.
Mené de micro de fer par une vocaliste qui n’a pas oublié ses cris dans sa gorge, un guitariste qui aligne les riffs bien trapus, et une section rythmique qui nous laisse repus, cet EP sans nom va s’en faire un très bientôt, en alignant les morceaux de bravoure Punk, qui ne crachent d’ailleurs pas sur une jolie ambiance un peu sombre, dans la grande tradition de l’Anarcho-core Anglais des early 80’s.
Et avec des pamphlets comme « Bullshit », et son homérique « we don’t wanna hear your bullshit anymore », gageons que les Canadiens vont trouver un écho favorable dans le cœur de révolte des fans de Hardcore qui mord.
Vous voulez du mid tempo qui déroule un riff velu et bien vu ? « Detached » fera l’affaire, et vous ramènera à l’époque des CRASS, tout en touchant de la haine la plus pure le NYHC le plus cru.
Vous préférez un truc bien vilain qui tire sur le Crust le plus malsain ? Alors envoyez-vous « Moniker » et son feedback bien crade d’introduction, qui vous fera décoller pour de bon.
« Rough » ose la cowbell sacrée pour une tranche de Punk rondement découpée, et tailladée de breaks limpides, mais qui ont le don de relancer. Une fois de plus, le chant survole l’instrumental de sa colère folle, et la simplicité reste de mise. « Empathy » n’en montre pas beaucoup de son entame en roulements qui tournent fou, et se montre le plus véloce de l’ensemble, avec cette fois-ci des envolées de micro, un rythme D-beat rapide comme il faut, et moins d’une minute et trente seconde de costaud.
« Vigil Light » termine le second chapitre des canadiens de COLLAGEN avec un joli cri de hyène, qui laisse augurer d’une grosse boucherie ensanglantée, de celui qu’on retrouvait sur les faciès des kids du CBGB’s en fin de soirée.
Pour en finir, la vocaliste donne tout ce qu’elle a dans le larynx et hurle comme une damnée, nous condamnant sans équivoque à remettre cet EP à son entrée pour tout recommencer.
En effet, les COLLAGEN ont plus ou moins le même effet que la protéine dont ils tirent leur nom. Grâce à leur Punk Hardcore béton, vos muscles vont retrouver de leur tonicité, et vous pourrez donc pogoter sans craindre la luxation ou l’entorse, puisqu’ils n’en commettent aucune par rapport aux dogmes du style qu’ils endorsent.
Mais un brin de folie vocale et une diversité fatale font d’eux de sérieux espoirs de la scène Canadienne. A eux maintenant de nous en convaincre en osant le LP, mais en attendant, cet EP fait largement l’affaire pour patienter.
Titres de l'album:
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