C’est déjà l’heure du cinquième album pour les irlandais de SANDSTONE, mais autant dire qu’il s’est fait attendre. Ce groupe sympathique qui d’ordinaire donnait des nouvelles à ses fans tous les deux ou trois ans s’est octroyé une pause conséquente entre ses deux dernières œuvres, Delta Viridian accusant en 2021 huit ans d’âge. SANDSTONE, originaire de Londonderry en Irlande du Nord est un peu l’archétype de groupe qui agite l’underground Metal depuis ses débuts, sans avoir vraiment explosé, mais en ayant toujours proposé une musique d’une qualité constante. Forts d’une tournée européenne en support de Tim « Ripper » Owens, les irlandais ont donc largement fait leurs preuves on stage, mais aussi en studio, et ce, depuis leur coup d’essai en 2006 via Tides of Opinion.
Sans chercher l’originalité à tout prix, mais en évitant les poncifs relatifs au Heavy Metal le plus lénifiant, le quintet a réussi à produire un hybride intéressant entre le Metal, le Hard-Rock, et le Progressif subtil, ce qui a tendance à rendre chacun de ses albums riche et surprenant. Epsilon Sky n’échappe pas à la règle, et la démontre même en deux titres et pas plus, la variété de ton étant tangible dès la doublette d’introduction « I Know Why » / « Cuts to You ».
Nous faisons donc face à des artistes humbles, mais conscients de leurs qualités. Sean McBay (chant), Stevie McLaughlin (guitare/chœurs), Dee Kivlehan (guitare), Tom Alford (basse) et Eamonn McNaught (batterie) ne dévient en rien de leur ligne de conduite, et suivent leur propre voie avec ce cinquième chapitre de leur saga, chapitre qu’ils décrivent d’ailleurs très bien par eux-mêmes :
Nous sommes fiers et impatients que vous écoutiez notre dernier album, Epsilon Sky. Cette collection de chansons qui ont été écrites ces dernières années incarne notre meilleur travail à ce jour. Nous avons affiné notre style et aiguisé notre son pour vous offrir huit morceaux de Heavy Rock mélodique joués avec passion que seuls les celtes savent composer. Alors écoutez-le, et donnez-nous votre avis.
Voilà une façon simple de promouvoir un nouvel album, en jouant la sincérité, et même si l’appellation « meilleur album à ce jour » est depuis longtemps trop galvaudée dans les propos promotionnels, autant dire que ce cinquième album des irlandais incarne en quelque sorte l’acmé d’une méthode de travail simple : varier les thèmes, rester fidèle à ses goûts, injecter une bonne dose de puissance dans la mélodie, mais ne jamais se perdre dans la complexité inutile et les débordements individuels egocentriques.
De fait, sur les huit titres de ce nouvel album, pas grand-chose à mettre de côté et encore moins à jeter, avec des morceaux qui s’imprègnent tout d’une ambiance particulière, et qui sont joués par des orfèvres en la matière. Entre simplicité Hard-Rock et subtilité esthétique à la QUEENSRYCHE/FATES WARNING (« Worn Soul »), Epsilon Sky prône la diversité, et nous fait voyager dans l’univers d’un quintet vraiment sympathique et compétent. Et surtout, très soudé. C’est en tout cas ce qu’on ressent en écoutant ces chansons qui témoignent d’une passion commune, et qui dispensent une énergie collective qui réchauffe les oreilles. Ainsi, le burner en up-tempo nerveux « Fractured Time » brule le bitume des highways californiennes, avec son couplet torride et son refrain typique d’un Hard-Rock mélodique contemporain, alors que la sensibilité de « Made Up » rappelle les plus grandes heures du Hard n’Heavy des années 90.
Compétences individuelles notables, avec un frontman/chanteur au coffre épais et aux déliés précis, assise rythmique solide qui n’hésite pas à mettre le turbo quand la vitesse le réclame, et paire de guitaristes dans la grande tradition Wilton/DeGarmo, SANDSTONE capitalise donc intelligemment sur ses longues années de pratique, et sur ses passages sur les scènes européennes pour boucler l’album le plus pro et carré de sa carrière, sans toutefois oublier le feeling dans le local de répétition.
Chacun se tournera vers son ou ses titres favoris, mais j’avoue une fascination assez forte pour le lourd et emphatique « Dies Irae », qui sous couvert de jours de colère honore le Heavy Metal le plus grandiloquent et lyrique avec un investissement conséquent. Il y en a donc pour tout le monde, des accros au Hard-Rock direct aux fans d’un Heavy mélodique puissant, sans oublier ceux plus attachés à la précision d’un Heavy délicatement progressif.
Le groupe nous offre comme cadeau bonus un final tout à fait à propos, avec une doublette magique entamée par le furieux et musclé « Silhouettes Drown », qui annonce parfaitement l’au-revoir ambitieux de « Critical ». « Silhouettes Drown » ose même les syncopes presque Thrash, comme pour souligner une fois encore que les frontières de style sont faites pour être piétinées, alors que « Critical » adopte la démarche inverse en remettant l’émotion au centre des débats.
A l’aise dans toutes les approches, SANDSTONE a en effet affiné son style et aiguisé ce son si caractéristique pour aujourd’hui incarner le meilleur de lui-même. Un cinquième album longtemps attendu, mais à la hauteur des attentes de retrouvailles bien méritées pour les fans.
Titres de l’album:
01. I Know Why
02. Cuts to You
03. Worn Soul
04. Fractured Time
05. Made Up
06. Dies Irae
07. Silhouettes Drown
08. Critical
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