Hells Headbangers attaque fort l’année 2022 en soutenant le second album des malpropres de HAMMR, enfin, plus exactement, le second album DU malpropre J. Hammer via sa créature principale. Acteur de premier plan dans l’underground, J. Hammer s’épanouit donc dans plusieurs groupes comme tout bon musicien prolifique, mais met en avant depuis 2014 HAMMR, son marteau des sorcières à lui, qui a déjà présenté au monde sa vision violente et crue des choses via quelques démos, et surtout, un premier album haut en bestialité clinique.
Perfecto, cartouchière, capuche qui tombe sur les yeux, pour un Black/Speed infernal au rendement optimal. Voilà comment se présente l’homme qui en 2018 avait rasé la moitié des Etats-Unis d’un Unholy Destruction rageur, entre MOTORHEAD et les premiers BATHORY, le Punk en étendard, mais le Metal dans le cœur. Très en phase avec la première vague de violence américaine et européenne des années 80/84, avec en tête de gondole les HELLHAMMER, VENOM, et autres pourfendeurs de solfège, HAMMR s’en revient donc foutre le bordel au fond de la classe pour se foutre de la gueule des premiers rangs, trop sages et trop clean.
Eternal Possession, sans surprise, est évidemment un deuxième tome très prévisible, à tel point qu’on aurait pu le baptiser d’un simple Unholy Destruction II. Mais l’originalité n’a jamais été l’obsession d’un musicien qui ne joue que pour l’efficacité, et qui fait justement partie des plus crédibles en ce domaine. Les riffs simplissimes mais efficaces, la rythmique inamovible mais stable, la basse à la Lemmy reléguée au second plan, et le chant écorché et grave de rigueur font de ce deuxième album la réussite évidente qu’il est, et le prolongement logique d’une carrière entamée il y a neuf ans déjà.
Et dès le départ, les débats s’emballent et Eternal Possession trouve sa vitesse de croisière définitive. Seule variable, le nombre de BPM qui varie d’un morceau à l’autre, et c’est tout. Les effets sur le chant, les licks à la Tom Warrior/Quorthon des jeunes années, les textes évidemment portés sur l’occultisme paillard, tout est attendu, consommé, appliqué avec zèle, et l’on sait avant même l’album à son terme la conclusion d’une histoire déjà racontée cent fois. Sauf que cette histoire est ici écrite avec talent, et racontée avec le panache nécessaire, et qu’elle fait tourner la tête comme si mon manège à moi, c’était lui.
Totalement au fait de son formalisme, J. Hammer reste fidèle à sa recette et à ses conceptions, et nous crache au visage neuf glaviots Speed/Punk méchamment efficaces et épais. On aime le son de cette charleston aux jambes largement écartées, on aime ces incursions en territoire Thrash profané (« Suspicion »), et on adore plus précisément ce voyage dans le temps, carré, simple, et honnête. Inutile donc de déplorer le classicisme, de souligner les travers évidents, puisque le seul but d’une telle réalisation est de provoquer chez l’auditeur un headbanging ininterrompu d’une demi-heure.
Tout au plus notera-t-on quelques ambitions sur « Negative Shift », une méchanceté aggravée sur l’hymne fatal « Eternal Possession », et un final cohérent via le déjà adopté « Torment Prevails Again ». Les portes de l’enfer s’ouvrent régulièrement, mais il n’en sort pas toujours de petits démons sympathiques. Avec HAMMR, les créatures des braises viennent vous piquer le cul d’un tisonnier chauffé à banc, et vous font sauter à leur bon vouloir. Une façon comme une autre de se rouler dans la fange d’un Blackened Speed subtilement Thrash sur les bords, efficace, et raide comme une gueule de bois.
Are u evil ?
Titres de l’album:
01. Forces of Sin
02. Ritual Desecration
03. Seeping Chalice
04. Cascading Lustful Void
05. Suspicion
06. Negative Shift
07. Eternal Possession
08. Ceremonial Spite
09. Torment Prevails Again
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