Un MAVERICK, c’est un marginal, un outcast, un franc-tireur, un non-conformiste, le genre qui se balade dans les rues avec cet air de défiance dans les yeux et qui refuse les règles de la société. Pas un paria, mais pas loin non plus, en tout cas, quelqu’un qui refuse la facilité d’une vie programmée. En musique, un MAVERICK est un groupe irlandais, de Belfast, qui depuis le début des années 2010 aligne les albums impeccables, pas si éloignés que ça d’ailleurs d’un Hard des années 80 transposé dans un idiome plus moderne. Fondé en 2012, ce quintet repose en grande partie sur l’osmose et la complicité entre deux frères, David et Ryan Balfour, respectivement chanteur et guitariste, qui se tirent la bourre pour tirer leurs compositions vers le haut. Epaulés en 2021 par un trio compétent (Ric Cardwell - guitare, Richie Diver - basse et Jason-Steve Mageney - batterie), les deux frangins continuent donc leur chemin, et nous offrent cette année leur quatrième longue durée, qui viendra encore une fois coller leur nom sur toutes les lèvres des amateurs d’un Hard puissant et mélodique. Avec ces dix nouvelles compositions, le quintet irlandais a tiré fort et vite et a visé le centre de la cible, celui qui vous accorde assez de points pour compter les hits. Visant la perfection à chaque couplet et refrain, le groupe a donc pondu pendant le confinement une sorte de best-of déguisé de ses trois premiers albums, touchant la quintessence d’un style qui pourtant n’excuse aucune approximation.
Huit ans après le premier EP, sept après la première intervention (Quid pro Quo), cinq après la seconde (Big Red) et trois après la troisième (Cold Star Dancer), Ethereality se devait donc non seulement de confirmer, mais d’appuyer, et asseoir définitivement la réputation grandissante de cette étoile montante du Hard Rock mélodique tel qu’on le pratique depuis le début des années 80. Pour les néophytes n’ayant jamais tendu leurs oreilles sur un album du combo, sachez que sa musique est en quelque sorte le cocktail parfait entre le Hard légèrement Glam et Punky des SKIDROW et LOVE/HATE, le Heavy mélodique d’HAREM SCAREM, et les astuces harmoniques des W.E.T, WORK OF ART, et autres ECLIPSE et FAIR WARNING, la niaque en plus, et l’authenticité en étendard. Et en découvrant les dix nouveaux hymnes de cette livraison, on s’y croirait, revenu en 1989 lorsque les deniers chefs d’œuvre des années 80 inondaient le marché et marchaient sur le podium du Billboard.
Tout y est, les riffs acérés, la voix puissante et lyrique, la rythmique de plomb, capable de s’assouplir ou de s’enhardir d’une double grosse caisse, le son plein et chaud, et cette pochette superbe signée par Cardaan, artiste ukrainien au trait précis et poétique. Disponible en vinyle, Ethereality est donc un bel objet, à posséder urgemment par tous les fans de musique riche et populaire, qui joue avec les clichés mais évite tous les poncifs. En découvrant ce nouvel album, on pense immanquablement à un lien naturel entre l’éponyme début de SKIDROW et le plus rageur Slave to the Grind, tant Ethereality mixe les deux approches avec flair. Immédiatement agrippé par l’agression, on se laisse aller à la nostalgie la plus saine, la qualité de l’album étant une parfaite caution pour ce retour dans le temps. Montant la qualité d’un cran, les frères Balfour livrent une performance hallucinante d’assurance, et signent les refrains et les chœurs les plus accrocheurs de leur carrière. Toutefois, inutile de vous attendre à une linéarité de fond, puisque les compositeurs ont pris soin de varier leur propos pour rendre cet album encore plus entêtant. En bons marginaux qu’ils sont, les irlandais tâtent le terrain vintage pour en extraire leur propre or, et des hits de la trempe de « Thirst ». Cette soif de mélodies pugnaces nous rajeunit, et nous replonge dans une adolescence entièrement vouée au cuir, au jean, aux cheveux longs et aux tendances Pop raidies d’une distorsion purement Heavy Metal. Loin des facilités, les irlandais accrochent la perfection et approchent l’illusion parfaite, signant une œuvre qui pourrait bien avoir vu le jour il y a plus de trente ans, si ce n’était cette production trop moderne pour passer pour du Beau Hill.
Le six-coups rempli, les balles enfoncées dans le barillet, le tir peut commencer, et il est diablement précis. Comme un desperado en plein duel, mais louchant quand même sur la belle restée sur le porche du bar, MAVERICK dégaine ses meilleurs coups, et aligne en quelques morceaux un carton plein, avec en exergue le superbe « Never », très Lesperance/Hess. Pas plus de quatre minutes, des voix qui s’unissent comme pour rendre hommage aux SLAUGHTER (« Switchblade Sister »), des riffs gluants qui collent le whiskey au plancher, de quoi se satisfaire d’un trip passéiste beaucoup plus efficace que la moyenne actuelle. Hésitant entre syncopes dansantes et up tempo énergique, MAVERICK propose donc des ambiances variées, parfois empruntes d’émotion (« Bells of Stygian », qui met admirablement bien en valeur le timbre de David), parfois débridées comme une fête après la bataille (« Angels 6 »), et nous offre son album le plus équilibré, et le plus fédérateur.
Rien de prétentieux dans tout ça, juste une efficacité réelle et pas en trompe l’œil pour flatter le cœur brisé des amoureux 80’s encore un peu trop englués dans leur sentimentalisme de jeunesse. De quoi se souvenir avec le sourire, mais surtout, une musique solide, hargneuse mais dansante (« Dying Star »), et parfois salement Heavy sur les bords et au milieu (« Ares », et encore un peu de HAREM SCAREM dans le texte). En gros, une superbe réussite, pour un paria qui s’intègre décemment très bien dans notre société old-school.
Titres de l’album:
01. Falling
02. Thirst
03. Never
04. Switchblade Sister
05. Bells of Stygian
06. Angels 6
07. The Last One
08. Dying Star
09. Light Behind Your Eyes
10. Ares
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
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03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
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01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06