Admettons de suite que le débat sur le retour du CHRISTIAN DEATH des débuts est non seulement stérile mais surtout impossible. En effet, après avoir posé les bases d'un Death Rock terriblement dérangeant, les américains ont évolué vers un Metal Industriel très (trop ?) influencé par MINISTRY, notamment sur American Inquisition (2007) qui marquera la fin d'une ère pour le groupe. Cette ère est en effet brisée par The Root Of All Evolution qui paraît en 2015 et cet album marque le retour du groupe a un son plus Death Rock où l'originalité du groupe ressurgit notamment sur l'introductif "In The Garden Of Evilution".
Le nouvel album, Evil Becomes Rule est donc une prolongation plus concise et directe que son prédécesseur, ainsi vous y retrouvez les hit-singles "Blood Moon", "Beautiful" ou "Rise And Shine" aux côtés d'un "New Messiah" et ses parties de chant plus gothiques ou cet "Elegant Sleeping" terriblement Post-Punk et tout aussi efficace et entêtant. "Abraxas We Are" est également un titre direct avec un refrain accrocheur et c'est bien là la marque de fabrique pour cet album, efficacité accrue à l'image également de ce "Who Am I" qui clôture l'opus en deux parties, la première très mélodiques appuyées par le chant de Maitri alterné par celui de Valor qui ajoute une bonne dose de malaise qui se renforce sur une deuxième partie plus ambiante et sur laquelle KWA-B intervient également. Cet album ne parlera donc pas aux nostalgiques d'un Only Theater Of Pain, le précédent opus s'en rapprochant très certainement plus, là les Américains ont voulu sortir un album rassembleur, unir les scènes Gothic, Post-Punk et peut-être même New Wave en considérant la proximité accrue des notes de guitare de la fin de "Rise And Shine" avec le célèbre thème du "Smalltown Boy" de BRONSKI BEAT.
Avant tout cela, CHRISTIAN DEATH avait introduit cet Evil Becomes Rule par un "The Alpha And The Omega" alternant les parties planantes et les parties plus rythmées où le chant de Maitri sur les refrains emmènent véritablement le titre et le fait décoller avant que le chant posé rappelant un certain Nick Cave de Valor ne ramène cette dose de noirceur qui ne quittera pas cette nouvelle offrande des dieux du Death Rock. Le travail sur les sons de guitare est également à souligner, très compresser sur ce titre d'ouverture, on retrouve ce son plus clair et mélodieux sur "Blood Moon" ou "Rise And Shine". Il est évident également que la batterie de Pao, au son aussi peu naturel soit-il, ajoute une facette plus Rock à ces titres que CHRISTIAN DEATH concentre à leur essence la plus minimaliste sans chercher à en faire de trop dans l'expérimentation. Celle en ouverture du titre "Abraxas We Are" pourra donner le tournis aux amateurs de mesures à la signature variable en fonction des instruments mais dès lors que la basse est introduite, tous les morceaux du puzzle se mettent en place et voilà que le refrain éclabousse le titre de sa splendeur Death Rock. Le chant à deux sur les couplets ajoute encore à une ambiance malsaine, le refrain rampe et imprime un rythme qui finit par s'imprimer dans votre crâne pour ne plus vous quitter. Bien évidemment, si CHRISTIAN DEATH s'est concentré sur la colonne vertébrale de ses idées, le groupe a cette patte dans son ADN qui donne à des titres au premier abord très simpliste, une complexité pour quiconque voudrait comprendre ce qui est joué exactement. On retrouve ce schéma sur "The Warning" également avec son introduction très Gothique. Alors, certes, le Death Rock de Valor est différent des débuts du groupe, mais il n'en est pas moins intéressant si vous avez admis que la page du passé est définitivement tournée et il faut également avouer que la créativité des Américains s'exprime bien mieux dans ce Death Rock simplifié que dans le Metal Industriel dans lequel les années 2000 l'avaient plongé et qui ressurgit le temps du refrain de "The Warning" avec beaucoup d'aplomb et de justesse dans la dynamique de l'album.
Cet Evil Becomes Rule se résume parfaitement en un titre "Beautiful"... I want to look beautiful at my funeral...
Tracklist :
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Album génial !
Il y a déjà sept ans, le précédent, remplit jusqu'à la gueule de hits, m'avait totalement scotché.
Ici même combat : Une fois le "Evil becomes rule" écouté une première fois, les titres vous restes dans un coin de la tête pour ne plus en ressortir.
Et ça, pour moi, c'est gage d'un putain de bon album !
Seul bémol : En 2015, l'effet de surprise "retour aux sources" avait fait son petit (grand !) effet. Désormais, s'attendant de nouveau à ce son Death Rock reconnaissable entre mille, le plaisir est presque un peu gâché.
Très, très, très léger bémol donc vous en conviendrez... ... ...
Oue, mais bon, dur un peu comme pour Exodus, de rivaliser avec le génialissime 1er album et l'époque Rozz
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
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J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
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Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
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J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
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NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
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