Amis des logos indéchiffrables comme du barbelé sur la carcasse d’un chevreuil, accueillez en votre sein cette congrégation hirsute venue de la perfide Albion, qui justement ne fait pas semblant d’être perfide. Ces londoniens s’agitent en effet dans l’underground depuis quelques années, et on les imagine assez mal faire la manche avec une guitare acoustique dans les couloirs du métro pour gagner quelques piécettes. Sans autre information quant à la date de leur formation, les DGORATH accusent quand même quelques années au compteur puisque leur premier morceau date déjà de 2014, mais il leur aura fallu sept années pour venir à bout de ce fameux premier LP si cher à la carrière d’un groupe, et avec Excarnation, les anglais ont frappé fort dans le chaos pour marquer les esprits de leurs émanations morbides.
Alex Monad (batterie), Adrijus (guitare), Hadley Sharp (chant) et Shusta (basse), membres ou ex de groupes comme CLUNGE PLUNGER, MONADTH, SATLAN, SEWER TRENCH, ANARRES, MONAD, OBOLTRED, MØRKTÅR, BODY THRONE, MAGOGMAGORE, ANNUNCIATION, COZ DEF, DISSATISFACTION, ou encore TERROR BOMBING (et qui se connaissent pour avoir joué dans SEWER TRENCH, pour au moins trois d’entre eux), nous proposent donc une vision particulièrement vicieuse d’un Death Metal chaotique et assombri par des humeurs BM, efficace dans la forme exubérante, et classique dans le fond de l’air qui est plus moisi que frais.
Neuf morceaux, qui font suite à deux splits partagés avec DARK RITUAL et RANCID FLESH, et qui permettent de rompre avec de longs mois/années de silence. Un album donc pensé, dont les idées ont eu le temps de murir sans perdre de leur caractère viscéral. Et c’est de plein fouet via « Sky Burial » que le groupe nous percute, sans prendre de gants ni perdre de temps avec une intro Ambient inutile. En remplacement, les gus nous flattent les esgourdes d’une dualité vocale symptomatique du Death/Grind, avec grognements d’outre-tombe et protestations porcines dans l’abattoir, et une fois la rythmique en place, les intentions deviennent claires, faire appel aux astuces Death US les plus éprouvées, pour les accommoder d’une sauce Black relevée en ténèbres.
Assez DEICIDE/SUFFOCATION dans les faits, DGORATH se distingue immédiatement d’une précision redoutable, avec des breaks tombant à la milliseconde, et un batteur précis comme un métronome possédé par Pazuzu. Entre passages en mid malsains mais accrocheurs, et accélérations vomitives dans le grand-huit, Excarnation est une sorte de démonstration en double axel de capacités notables, mais qui refuse d’expérimenter ou de faire avancer la cause. Le type même d’album qu’on découvre en le connaissant déjà, mais qui fait le job, et qui parvient même à se faire remarquer de quelques plans très catchy et d’un travail vocal assez conséquent.
Ainsi, « Gagging On Your Aspirations », atypique et ludique, se démarque assez rapidement, avec ses quatre ou cinq idées diluées en moins de quatre minutes, et un final glauque et insistant en mode coda hypnotique, striée de hurlements stridents. Certainement moins Blackened et plus radicalement Death que bon nombre de ses petits camarades, DGORATH se livre même à l’exercice périlleux du formalisme bruitiste via de petits segments agressifs comme le tournoyant « Manifestation Of Subliminal Perversions », concentré de mort fulgurante et de blasts dans la plus grande tradition floridienne en héritage de MORBID.
Ce qui n’empêche pas le quatuor d’afficher quelques ambitions plus prononcées, qui s’articulent autour de morceaux plus évolutifs et pleins, à l’instar de l’implacable « Gradient Descent », descente aux enfers en visite guidée sans retour ni pourboire, ou « Viral Antagony » et son long cheminement aboutissant à l’un des décrescendos les plus traumatique et dissonant de la vague old-school actuelle.
Ajoutons au bilan assez positif un « Black Bile » dégoutant comme une gerbe de bile après une murge un peu trop corsée, et nous obtenons un album fort recommandable aux nostalgiques d’une certaine forme de violence intelligente née dans les années 90. Pas de quoi fouetter un chat, d’autant plus qu’il n’a rien fait, mais de quoi patienter avec rage et écume aux lèvres en attendant une sortie plus conséquente.
Titres de l’album:
01. Sky Burial
02. Gagging On Your Aspirations
03. Death Mask
04. Manifestation Of Subliminal Perversions
05. Gradient Descent
06. Black Bile
07. Old Wounds
08. Homo Homini Lupus Est
09. Viral Antagony
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
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03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
Je suis sur le dernier de mon côté, Malignant Worthlessness, sorti cette année. Du tout bon, même si il n'y a plus l'effet découverte "c'est qui ces tarés !?"
01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06