De retour chez nous après de nombreuses escapades à l’étranger, je découvre le premier album d’un quatuor niçois, comme la salade, mais en version plus corsée et moins ensoleillée pour le palais. Les FORSAKE, en activité depuis 1992 (avec toutefois une période de hiatus d’une durée inconnue) sortent donc leur premier album, et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont été généreux. Jugez vous-même. Pas moins de cinquante minutes de brutalité traditionnelle, quelque part entre Heavy très salé et Thrash allégé.
Les mecs ont de l’expérience, et ça se sent dès les premières mesures. Pourtant chacun sait que le Heavy/Thrash n’est pas le style le plus facile à manier, l’équilibre étant souvent très difficile à trouver. Mais la bouteille permet à Steph (basse/chœurs) et Dydy Head (guitare, OUT OF HAND, ex-GORGON, ex-BIG STONE, ex-CRIMINAL INSANE, ex-DECIBEL, ex-MURDER INC, ex-NEWTOPIA, ex-NEVEREND (live), ex-PAROXINE (live)) de mener leurs troupes avec fermeté, et les options prises par Face The Dark sont probantes : de la puissance, de la fluidité et quelques mélodies pour faire un bon panier.
A leurs côtés, Arnaud Fernandez, à la batterie depuis 2020 et Olivier Albalat au micro depuis 2022. Un collectif soudé donc, au moment d’étaler des capacités notables, mises au service d’une musique épaisse, virile, compacte, qui tire parfois sur un Death digeste, changeant l’appellation Heavy/Thrash en Heavy/Death ou Death/Thrash, pour le plus grand bonheur des fans d’extrême.
Et les chansons de ce Face The Dark le sont, à divers degrés. Basé sur un principe d’alternance entre cruauté et séduction, ce premier long oppose saccades précises et cris rauques, le tout sur un tapis de riffs que n’auraient pas reniés Jeff Waters ou Robb Flynn. Et la principale qualité de cette réalisation devient évidente au bout de quelques titres : son traditionalisme. Pas question de faire des concessions au Groove ou au Néo-Metal, encore moins au Djent (malgré des musiciens très capables), FORSAKE est là pour jouer du pur Metal, inspiré des légendes des années 80 comme des héros de la décennie suivante. Décennie qu’ils ont bien connue pour être déjà en activité à ce moment-là.
Le résultat est donc logique. Malgré une cohésion un peu trop imperméable parfois, qui empêche les digressions les plus simples, FORSAKE impose son jeu lourd, son attitude frondeuse, et signe un premier disque tout à fait crédible et menaçant. Doté d’un son qui cajole les graves mais qui garde la précision de la guitare et de la rythmique sous le coude, Face The Dark est une excellente surprise, qui permet au répertoire de rester crédible en studio avant de tout exploser en live.
Il n’est guère difficile d’imaginer l’impact de ces chansons viriles sur des foules galvanisées. Ce public qui va à n’en point douter lever les poings pour s’égoutter, entre deux suées Heavy salement denses (« Scream », encore plus Heavy qu’une enclume d’ICED EARTH), et deux attaques frontales d’une section rythmique mise en avant (« Grind », l’un des meilleurs attentats de l’opération, suintant de méchanceté et faisant un maximum de victimes).
On aurait pu craindre un phénomène de trop-plein, mais le groupe niçois a eu l’intelligence de proposer quelques modulations qui tombent toutes au bon moment. Rois de la syncope, princes de la mutation discrète, les quatre compères osent parfois un Heavy plus classique mais toujours aussi costaud, avec beat qui monte dans les tours et licks piqués à SLAYER (« Hunted »).
Inutile donc de pousser, il y en aura pour tout le monde. Et chacun de trouver basket à son pied et t-shirt à son encolure, entre la démence ouverte (« Monsters », au groove phénoménal qui va donner des crampes en live), et la pression sadique sur les tempes (« Revenge », catapulté par un riff redondant au possible). Autre atout, et pas des moindres, la crédibilité d’un chanteur au phrasé incroyable et à la voix vraiment sombre et rauque. Olivier Albalat est un frontman impeccable qui permet à Dydy Head de multiplier les idées et les ambiances en toute confiance, et à Arnaud Fernandez de cogner fluide et créatif sans craindre de baisse de régime ou de problèmes d’adaptation.
L’album passe donc très vite, malgré son timing étiré, ce qui est toujours une bonne chose au moment d’émettre un avis définitif. Si parfois, l’inspiration n’est pas forcément au rendez-vous (« Together », un peu lourdaud), ces menues erreurs de parcours sont parfaitement excusées par un final progressif et émotif (« Face the Dark »).
Quel plaisir de tomber sur un groupe aussi féroce en cette fin d’été qui s’annonce moins chaud que prévu. Mais pas de problème, les FORSAKE vont faire monter la température, sans effets secondaires sur le réchauffement climatique. Leur musique est saine et sans émanations carbone, et leur franchise de ton promet des lendemains plus grognons.
Salement Heavy et méchamment Thrash, Face The Dark mérite bien son nom, et évite avec brio les facilités old-school de rigueur dans la plupart de ces exercices.
Titres de l’album:
01. Break the Curse
02. Crawl
03. Mars
04. Take My Soul
05. Scream
06. Grind
07. Hunted
08. Monsters
09. Revenge
10. Together
11. Face the Dark
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