Le groupe l’annonce sans ambages dans l’intro de son album, il n’en a rien à foutre.
Après tout, chacun fait ce qu’il veut à partir du moment où ça ne fait de mal à personne, et la seule mission acceptée par les canadiens d’ARSENIC est justement de nous procurer du plaisir via un Heavy Rock pêchu et couillu. Sans plus d’informations à leur sujet, je pourrais considérer Faith is Gone comme un premier album, puisqu’il en a l’énergie, et cette insouciance qui permet d‘éviter de penser « plan de carrière » et « conquête de fanbase ». De fait, la musique de ces quatre cousins canadiens (Chad Provencal, Dereck Rouillard, Jacob Deblois et Charles) est directe, sans fioritures, terriblement Rock, et reposant sur des fondements de sincérité et d’authenticité que l’on reconnaît chez les acteurs underground les plus attachés à l’honnêteté artistique.
Pas de gimmicks donc, pas se subterfuge Fusion, encore moins d’opération séduction de la jeune génération, mais un binaire qui cogne, des riffs qui saignent à blanc, et un chant rauque et viril qui nous ramènent aux plus grandes heures du Heavy Rock le plus traditionnel, avec chœurs fédérateurs et énergie non-stop. « Sick Of This » aligne donc les pions sans finasser, en lâchant l’entame la plus explosive de ce début d’année, dans un déluge d’électricité qui n’est pas sans rappeler certains albums de THE ALMIGHTY ou WOLFSBANE. Du vrai street Rock donc, du Metal souple, des muscles saillants, mais des mélodies proéminentes, pour évoquer une simple relation incestueuse entre MOTORHEAD et certains de ses enfants illégitimes.
Le leitmotiv est simple, trois minutes au max, des licks qui s’incrustent dans la tête, et une direction droit devant pour ne rien regretter. Une production brute qui évite l’enrobage trop cosy, une batterie qui tonne, une basse qui résonne, et un équilibre parfait dans le mix pour que tout sonne au maximum de son rendement. « Die Alone » et sa mélodie légèrement celtique nous invite sur les traces d’un Punk Rock de pub joué plus Heavy que la normale, tandis que « Against The Edge » retrouve le déhanché des années 90 et ces syncopes qui permettaient au Metal de conquérir un nouveau public. Evidemment, le quatuor retrouve rapidement sa route nostalgique, mais on sent des capacités notables, et l’éventualité d’un prochain album moins ancré dans la simplicité d’un esprit de greaser.
Et sous l’épaisse couche de cuir se cache aussi un cœur qui bat, avec une émotion qui n’est certes pas à fleur de peau, mais qu’on ressent sur le tendre et nuancé « Hold On ». Chant clair plus sensible, arpèges délicats, pour une ambiance feutrée et un aveu de fragilité qui fait du bien à mi-parcours.
Rien de nouveau sur le bitume donc, quelques parallèles que l’on pourrait établir avec nos frenchies de 7 WEEKS (version début de carrière) pour ce côté direct, et une brièveté qui permet de garder l’impact et la fraîcheur. Sans oublier les indispensables burners, à la mode in your face (« Hopeless », « Jack The Ripper »), et quelques traces de progressions plus subtiles et construites, qui ajoutent une plus-value à ce jet de bile. Ainsi, « Faith Is Gone » durcit le ton, y ajoute quelques effets pour se poser en hymne absolu, garde une cadence échevelée, mais garde sous le coude ces mélodies indispensables.
ARSENIC est donc à l’opposé de son baptême, ne provoquant ni la souffrance, ni la mort, bien au contraire. Une petite demi-heure de plaisir Heavy-Rock, gorgée de feeling et de sincérité pour des musiciens qui ne prétendent rien révolutionner. Du beau jeu, un feeling âpre, et un son râpeux, voilà de quoi agrémenter quelques balades sur la route quand les kilomètres s’accumulent au compteur.
Titres de l’album:
01. Intro
02. Sick Of This
03. Die Alone
04. Against The Edge
05. Hold On
06. Madness
07. Hopeless
08. After The Darkness
09. Faith Is Gone
10. Jack The Ripper
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