Retour en Californie, comme durant les années dorées du Thrash made in Bay-Area, pour un état des lieux de l’agression moderne refusant la facilité old-school trop évidente. Formé en 2016 à Los Angeles, DIABOLOGY et son énorme pentagramme ne fait toutefois pas partie de la faction la plus radicale de la violence californienne. Son premier album, Nobody Believes Me indiquait une tendance à l’harmonisation de la brutalité, avec de nombreuses mélodies insérées en filigrane dans un contexte traditionnel. Et deux ans plus tard, c’est armé d’un nouveau longue-durée que le trio revient sur le devant de la scène.
Jesse Bergen (chant/guitare/basse), Jack Kleinman (guitare/basse) et Matthew Morales (batterie/chœurs) peuvent se targuer d’une différence effective dans le créneau du Thrash moderne. Ils ont en effet refusé le pilotage automatique en citation des références, préférant à ce chemin tout tracé une autre voie, plus escarpée, mais Ô combien plus gratifiante. Et en revisitant les canons du genre, le trio nous offre un sacré melting-pot d’époques, se sentant aussi à l’aise dans son présent qu’attaché aux valeurs nineties.
Entre Groove Metal, Hardcore et Thrash, avec de petites touches de Heavy généraliste, Father of Serpents est à l’image du joueur de flûte entrainant les rats à sa suite. Mais ici, la flûte est remplacée par des guitares acérées, et les rats ont mué en serpents, venimeux, et à la morsure rapide et fatale. Et écouter un album qui ose autre chose que de l’occasion bon marché fait un bien fou au moral.
« Father of Serpents » en guise d’accueil, précise immédiatement les options. Un chant modulé, qui ose même taquiner quelques harmonies, un refrain accessible aux réfractaires, une ambiance volontiers plurielle, pour un résultat privilégiant les saccades précises et un jeu de batterie à la Dave Lombardo, truffé de fills et autres figures acrobatiques. La dynamique est donc excellente, et on dodeline rapidement du chef, certain d’avoir enfin trouvé une catharsis plus efficace que ces copiés/collés permanents de la nouvelle génération.
DIABOLOGY, entre PANTERA, CHANNEL ZERO, WARBRINGER et la mouvance Death/Thrash/Groove du nouveau siècle, ne compte donc pas jouer les doublures pour amuser la galerie californienne. Dissonant Hymns Records, son label lâche quelques pistes, et cite pour l’exemple METALLICA, MEGADETH, THE BLACK DAHLIA MURDER, TRIVIUM, MACHINE HEAD, ou MASTODON. A vous de juger de la pertinence de ces comparaisons, sachant que le nom propre du groupe se suffit à lui-même.
Prônant une indéniable puissance de fond et une inévitable fureur de ton, Father of Serpents nous jette dans la fosse à cobras, et nous laisse nous débrouiller avec le danger. Cette situation peu enviable est rythmée par des allusions franches à SLAYER (« The Softest Grave »), mais aussi par des choix personnels plus modérés, à l’image de ce contrasté « Eat My Heart Out », aux cordes médiévales et aux riffs dignes d’un Mustaine en forme.
Quelques accélérations appréciables nous permettent de relier le projet à ses sources les plus virulentes, mais inutile pour autant de cacher le caractère mid de cette réalisation qui évite avec beaucoup de panache les extrêmes, tout comme les figures les plus imposées. Le trio nous gratifie même d’un instrumental en bonne et due forme, qui nous replonge dans les eighties, lorsque l’exercice était un passage obligé pour tout groupe de Thrash avoué (« Spoil »).
Une réelle volonté d’être différent, de se moquer des modes et de dévier d’une route trop bien tracée, en misant gros sur les syncopes, saccades et autres heurts rythmiques (l’intro de « Blackblood » est un modèle du genre), pour finalement développer des capacités intéressantes, et dessiner les contours d’un avenir imprévisible, entre boogie de la mort (« March to Sea », que PANTERA ou DOWN auraient pu intégrer à leur répertoire southern), et lourdeur de circonstance (« Ode to Ogtha »)
Produit par Dave Kaminsky et le groupe, ce deuxième longue-durée est un modèle du genre. Un modèle qui évite les modèles justement, préférant le sur-mesure au prêt-à-porter, et passant sans transition d’un mid hargneux et presque Hardcore à un écrasement Doom savoureux (« Chimera »). Comme le dit le groupe avec beaucoup de clairvoyance, cet album n’est rien d’autre que quarante-quatre minutes de Metal qui te tord les tripes, et qui explose ton cerveau. Certes, l’image est correcte, mais l’effet produit est plus qu’un simple direct dans la face. Aussi intelligent que viscéral, DIABOLOGY a brillamment évité les lieux communs les plus ennuyeux du Thrash old-school pour nous proposer un travail original et méritant d’être mis en avant.
California uber alles.
Titres de l’album :
01. Father of Serpents
02. Writhe
03. The Softest Grave
04. Eat My Heart Out
05. Spoil
06. Blackblood
07. March to Sea
08. Ode to Ogtha
09. Chimera
10. Lighthouse Hymn
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03