Des nouveaux venus des côtes Norvégiennes ? C’est possible ? Oui, et une fois n’est pas coutume, ils ne jouent ni Hard estampillé vintage, ni Black Metal, ni Post Black, et encore moins du Rock à tendance AOR. Ce qui prouve une fois pour toutes la diversité et la fertilité incroyable de cette scène qui n’en finit plus de nous inonder de nouvelles émergences…
Qui sont donc ces petits jeunes qui visiblement en veulent ? Des jeunes qui se connaissent depuis l’enfance, et qui ont toujours plus ou moins joué ensemble, commençant l’aventure de telle façon pour la continuer d’une autre, toute aussi probante et passionnée.
Car les FIGHT THE FIGHT et leur nom énigmatique sont loin d’être des nouveau-nés de la scène Rock, puisqu’ils ont poussé leurs premiers cris il y a quelques années, baptisés différemment…
L’histoire des FIGHT THE FIGHT remonte à l’époque de leur tendre enfance, lorsqu’ils maniaient leurs instruments au sein de FAENSKAP, épisode qui a meublé dix bonnes années de leur vie. Ils ont durant cette période arpenté les scènes de grands festivals locaux, mais aussi les estrades Européennes, attirant l’attention de Metal Hammer UK pour leurs performances live hautes en couleurs. Pas mal pour un petit groupe de potes, qui aujourd’hui trouve enfin une issue king size à leur aventure, déguisée en premier album aussi énergique que professionnel.
Mettant à profit les centaines de concerts qu’ils avaient dans les pattes et la mémoire, les cinq membres du groupe (Lars Vegas – chant, Amok & Lord – guitares, HM – basse et Detyler – batterie) ont peaufiné leur approche tout en gardant leur spontanéité, composant une poignée de chansons efficaces mais beaucoup plus riches qu’un simple Metal direct et sans fioritures.
De fait, ce Fight The Fight, quoique très direct, emprunte des voies sinueuses entre plusieurs styles pour affirmer celui de ses concepteurs, qui ne semblent pas se décider pour une option ou une autre.
Alors, qu’attendre de ce premier jet murement pensé et réfléchi ? Pas mal de choses, et surtout, une version très individuelle de groupe d’un Metal moderne, empruntant autant aux vocables du Metalcore qu’à ceux d’un Heavy très up in time, utilisant les arrangements synthétiques pour enrichir des morceaux aux mélodies prenantes et aux rythmiques frappantes.
Les critiques les moins créatifs n’y verront bien sûr qu’une énième digression sur le thème du Metalcore de « d’jeuns », en se basant sur ces guitares épaisses et saccadées, ces rythmiques élastiques qui rebondissent de plans massifs en breaks plastiques, ce chant alternant rugissements et effleurement, et ces chœurs fédérateurs aptes à enflammer la foule bien serrée d’un stade bourré à craquer. Ils auront partiellement raison, puisque Fight The Fight se rapproche en effet des LINKIN PARK, BRING ME THE HORIZON, A DAY TO REMEMBER et autres BULLET FOR MY VALENTINE, mais la morgue adolescente dont il fait preuve remporte l’adhésion, et l’énergie qu’il dégage ne saurait trop être remise en question.
Il n’y a certes rien de neuf là-dedans, juste des chansons qui alternent couplets doucereux er refrains monstrueux, ou l’inverse, mais l’exubérance dont font preuve ces cinq jeunes Norvégiens est assez contagieuse, et on se surprend à siffloter quelques airs au passage, ce qui est bon signe d’un certain côté, mais qui souligne aussi le caractère « classique » des harmonies en question.
Produit par Stamos Koliousis et Erlend Gjere aux Nest studios, Strand studios et Waterfall studios, et emballé dans un artwork flashy signé Remi Juliebo, Fight The Fight se veut carte de visite témoignant d’un passé chargé, mis à profit pour capitaliser sur un présent vivant, révélateur d’un avenir qu’on pressent assez prenant.
En gros, de quoi attirer de nouveaux fans et se faire booker sur les festivals les plus prisés de l’année. Ce qui vous en conviendrez est souvent le but de telles formations…
D’ailleurs, je soupçonne les musiciens d’avoir pensé à l’impact de leurs titres en concert au moment de les enregistrer, tant ceux-ci possèdent tous les ingrédients de petites bombes qu’on fait exploser à la face d’un public déjà bien chauffé à blanc.
Certes, la plupart ont déjà été testés dans des conditions de direct, et ont donc été éprouvés, mais ils ont gardé cette fraîcheur indéniable qui les rend parfois excitants, tout du moins terriblement efficaces.
On trouve d’ailleurs de çà et là quelques influences assez typiques, comme celles conjointes de PAIN et de LAMB OF GOD sur le bondissant « Patient Zero », qui clôt l’exercice de ses couplets un peu Dance-Indus et de son refrain précédé de blasts enflammés.
Mais c’est sans doute l’exception qui confirme la règle, puisque le reste du répertoire est assez formaté, mais pas assez pour vous dissuader de la pertinence de ces jeunes garçons énervés.
Ainsi, le tonitruant « Fight The Fight » d’ouverture offre une explosion au souffle brûlant, tout en plaçant un énorme riff Thrash en avant, avant qu’un refrain très Pop ne prenne le relais pour vous faire lever le poing en hurlant.
Les syncopes sont bien sûr reines, comme le démontrent la plupart des interventions, « Perfect Combination » en étant sans doute la meilleure illustration avec ce chant raclé qui va puiser au plus profond de ses graves l’impulsion pour se mettre au niveau de deux guitares qui saccadent sévère et grognon.
Notons aussi pour la forme le plus léger « This Is War » et ses inflexions plus calmes qui évoquent même un Pop-Rock un peu durci, qui laisse place à une émotion plus palpable, mais tout aussi radiophonique, dans un registre MADINA LAKE/A DAY TO REMEMBER.
En conclusion, il est tout à fait raisonnable d’affirmer que ce premier LP des Norvégiens de FIGHT THE FIGHT ne passera sans doute pas l’épreuve du temps, mais a su capter le moment, celui où des copains de cour d’école ont enfin pris leur destin en main pour le graver sur une rondelle aux contours malins.
De quoi passer une agréable demi-heure Metalcore un peu plus futée que la moyenne, mais encore un peu trop coincée dans les figures imposées pour apposer sa patte.
Titres de l'album:
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