Comme un heureux hasard, j’écoutais ce matin un vieux single de DRIFTER, groupe français mené par la chanteuse Olivia Araujo. Et en dégustant ce Heavy Metal d’un autre temps, je me suis mis à fouiller dans le bac des nouveautés de quoi alimenter la machine à chroniques. Et en piochant le premier album des américains de BLOOD STAR, j’étais loin d’imaginer qu’un parallèle temporel se glisserait entre deux rendez-vous de mon emploi du temps de ministre. Car bien que plus fluide et compétitive, la musique de ce quatuor de Salt Lake City partage bien des points communs avec ce fameux 45 tours frenchie, et pas seulement parce que les deux orchestres sont female-fronted.
BLOOD STAR fondé en 2017, est l’un des petits nouveaux de la scène nostalgique américaine. Après quelques singles parus sur leur Bandcamp, les musiciens de l’Utah ont donc décidé de frapper un grand coup et de publier un premier longue-durée, de proportions modestes certes, mais d’une qualité indéniable.
First Sighting et son titre cliché nous ramène donc à cette vague de Heavy Metal européen des années 83/85, lorsque tout encore restait à faire ou presque. Les riffs faciles mais francs, les mélodies timides qui restent dans la mémoire, l’énergie sincère et l’envie de dépoussiérer les étagères vintage ont donc transformé ce premier essai en postulat définitif, grâce à une approche honnête, sans réelle autre ambition que de flatter les sens des Heavy-Metal kids de tous horizons.
Madeline Michelle (chant), Jamison Palmer (guitare/chant), Noah Henley (basse) et Al Lester (batterie) ne cherchent donc pas la complication, mais ne tombent pas non plus dans la fosse à béton de la photocopie trop fidèle. Si on sent au détour de quelques inflexions des influences notables (MAIDEN, SAXON, PRIEST, TRESPASS), l’imagination s’aventure plus loin que la raison, et donne lieu à des performances notables. Notamment sur l’épique et bref « Dawn Phenomenon », transition acoustique onirique, qui permet de faire le lien entre le féroce « The Observers » et le très Steve Harris friendly « Cold Moon ».
Harmoniquement crédible, joué avec le cœur et les tripes, First Sighting est à l’image de sa superbe pochette, un voyage intersidéral dans les galaxies du Heavy le plus souple, à l’image d’un HAUNT perdu dans les étoiles et la tête dans la lune. On aime évidemment ces réminiscences de la NWOBHM, mais aussi ces clins d’œil à la seconde division US des mid eighties, lorsque les Etats-Unis se découvraient une passion pour le Metal européen le plus franc.
Alors, on headbangue, on trépigne, et on agite sa chevelure au son des hymnes que sont « All for Nothing » et « No One Wins ». Car tout y passe, RAVEN, l’Amour, Los Angeles, New-York, TANK, l’Europe, Londres, ORPHAN ALLIES, le Progressif simple mais noble, et évidemment, les coups d’épée dans la tronche des dragons de Ronnie James qui passeraient un peu trop près de leur haleine fétide.
Je ne cacherai pas que malgré son caractère traditionnel et formel jusqu’au bout des cordes, First Sighting m’a franchement détendu et satisfait. J’y ai retrouvé cette impulsion juvénile qui m’a transformé en Hard-rockeur dans les années 80, lorsque j’ai découvert les hymnes que sont toujours « Dallas 1 P.M », « The Trooper », et des disques comme ceux d’ATTENTAT ROCK, LAWLESSNESS, SAVAGE GRACE et HELLION.
Avec sa demi-heure à peine tapée, ce premier jet a tiré la bonne carte, la concision jouant en sa faveur. D’autant que le quatuor se réserve une sortie sur les chapeaux de roue, avec les pneus qui crissent sur le bitume auditif. « Wait to Die », burner parmi les burners fait la nique aux premiers WARLOCK, et défie les speeders de la première génération avec une morgue totalement craquante.
Première étape, mais maîtrise incontestable. BLOOD STAR a déjà toutes les armes pour séduire un public avide de memorabilia mint et d’antiquités bien traitées, et se jette dans la bataille de toutes ses forces. Et on se prend à rêver à une belle carrière, pour peu que les américains évitent les pièges dans lesquels sont tombés les suédois. Trop policer, trop standardiser, trop cajoler pour gommer les aspérités, et finalement, sonner si générique que même celui des Filles d’à Côté sonne Thrash n’Speed.
Titres de l’album:
01. All for Nothing
02. Fearless Priestess
03. No One Wins
04. The Observers
05. Dawn Phenomenon
06. Cold Moon
07. Going Home
08. Wait to Die
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