Suzi wants her all day what?
C’est plus ou moins la question que Gary Cherone se posait dans la chanson du même nom, et gageons qu’il avait déjà sa réponse à l’époque…Et ce qui est encore plus amusant, c’est qu’il était EXTREME bien sûr, tout comme notre héroïne du jour et ses deux comparses.
Le rapport entre les deux ?
FLUORIDE et EXTREME. Facile, FLUORIDE est extrême et sa chanteuse s’appelle Suzy. Je développe ou vous avez compris ?
Sinon à part ça, la fluoride (fluorure en VF) est la forme ionique du Fluor, et le constituant d’une thérapie médicale renforçant la solidité des dents chez les enfants par exemple. Mais à la rigueur, on s’en fout. Sachez juste qu’une solide cure de ces FLUORIDE ne rendra pas vos os plus solides, mais enjolivera (ou pas) votre journée d’un sale Grind sourd, épais, et assez sombre dans le fond et la forme.
Plus prosaïquement, sachons d’abord situer le groupe sur la carte des Etats-Unis. Ce trio infernal (Suzy – chant, Rick – guitare et Bret – batterie) nous en vient donc de la patrie de Bruce, le New-Jersey, de New Brunswick plus précisément, d’où ils existent sous cette forme depuis septembre de l’année 2016 passée.
Un Bandcamp, une page Facebook assez sommaire, et c’est parti pour un premier EP éponyme, qui se veut jonction brûlante entre Powerviolence et Grind pas forcément tendance, dans une optique un peu sourde et compacte que j’apprécie beaucoup.
En résumé, les FLUORIDE font énormément de bruit, l’assument, en revendiquent les conséquences, et finalement, font preuve d’une aisance désarmante dans l’art d’accommoder des riffs rouillés à des rythmiques bombardées.
Admettons quand même que parfois, le trio s’aventure sur le terrain du Noise bien chaud, et délire grave autour de dissonances, de fulgurances d’ultraviolence, pour atteindre des sommets orgiaques d’expression les condamnant presque à errer dans les décombres de ruines en bruit de fond. Mais c’est le principe, et je l’accepte, surtout lorsqu’il est cohérent et étalé sur plusieurs segments.
Car les bougres ont bien travaillé leur copie, et leur premier EP, bien que salement débridé, fait preuve d’une maîtrise insoupçonnée. Maîtrise dans le développé/couché, puisque la progression des titres est assez logique et cohérente, et tombe petit à petit dans l’épouvante.
Et si Fluoride débute classique et ASSUCK, il se termine panique et FULL OF HELL, ce qui en dit long sur l’évolution bruitiste et horrifique qui vous attend. Bon, autant vous prévenir, il vaut mieux être rompu à la furie du Powerviolence le plus honni et du Grind le plus bouilli pour apprécier cette œuvre à sa juste valeur. Mais si le piétinement des plates-bandes du bon goût ne vous effraie pas, alors laissez Suzy vous raconter comment elle vous fera passer de la conscience auditive à la lobotomie définitive, vous ne le regretterez pas.
Huit morceaux, qui avancent donc vers le chaos, tel est le menu de ce premier EP qui s’est doté d’une production tout à fait adaptée. Son puissant mais un peu brouillon qui garde la guitare abrasive et la rythmique adhésive, tout en mixant le chant entre les courants ascendants pour qu’il s’impose en montrant les dents. La rage qu’insuffle Suzy dans ses exhortations est impressionnante, mais il fallait bien ça pour se mettre à la hauteur de l’instrumental lâché en bouffées de vapeur par ses deux confrères, qui ne font pas semblant de mouliner en enfer.
Pour faire simple et adopter un raccourci facile, dites-vous que le grand écart opéré pour relier « Retributivism » à « Death Sentence » est à peu près aussi douloureux qu’une chute dans les escaliers, un pied sur le sol et l’autre sur la quatrième marche, loupée. Oui, ça tire sur les adducteurs, mais sans les faire lâcher, et ça vous laisse avec une douleur horrible qui vous empêche de vous relever.
Bref.
Si vous appréciez les déflagrations de FULL OF HELL et autres délires à la NAILS, poussés à leur paroxysme, alors écoutez Suzy vociférer.
Je ne sais pas à quoi elle passe ses journées, mais je sais qu’elle hantera vos nuits jusqu’à vous faire hurler dans votre lit.
Titres de l'album:
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30