On va mettre les choses au point dès le départ ça évitera de donner trop de détails pour rien. D’autant plus que d’un simple coup d’œil à la pochette, bien des interrogations sont levées.
Les SMASH POTATER ont donc été élu « Groupe le plus attractif de Chicago », ont gagné le prix des « riffs les plus médiocres », ont quand même raflé quelques grammys au passage, et admettent comme influences des artistes/groupes aussi divers que Morrissey, De La Soul, Biz Markie, Jungle Brothers, tupac, A tribe called quest, N.W.A., Public Enemy, Boogie Down Productions, Fat Boyz, 2 Live Crew, Run DMC, Bone Thugz, Beastie Boys, the notorious B.I.G., Wu Tang clan, Doug-e fresh, Slick Rick, Big Daddy Cane, Heavy D and The Boys, Marvin Gaye, Al Green, Rick James, George Clinton and the Parliament Funkadelic, et James Brown.
Avec tout ça, vous n’avez plus qu’à mettre vos mains dans le bourrier et faire le tri.
Ils viennent donc d’Aurora, Illinois, et si votre mémoire de cinéphile potache ne vous fait pas défaut, vous saurez que c’est également là que vivaient Wayne et Garth, nos deux trublions de Wayne’s World, et faites-moi confiance, l’analogie n’est pas purement gratuite, loin de là.
Si nos deux héros hirsutes blond et brun ne faisaient pas dans la dentelle et affectionnaient un Hard Rock de tradition (surtout lorsqu’il était chanté par une sublime créature comme Tia Carrere), nos quatre anti-héros de ce matin semblent préférer un gros Crossover in your face, qui va puiser chez les DRI, EXCEL et autres LUDICHRIST son pesant de cacahouètes, qu’ils nous jettent d’ailleurs en pleine gueule pendant une bonne quinzaine de minutes.
Eddie Esquivel (Guitare/Chant), Aaren Pantke (Guitare/Chant), Julian Walter (Basse) et Allan Gonzales (Batterie) ont visiblement pas mal écouté les premières œuvres humanistes des SUICIDAL, de SOD, et tentent à leur tour la combinaison fatale entre Thrash, Hardcore et humour, et admettons qu’ils le font à fond, en tombant dans un délire contagieux, qui il est vrai, s’articule autour de riffs pas si médiocres que ça, loin de là, et de rythmiques qui n’hésitent jamais à pousser le bouchon trop loin.
Musicalement, tout ceci est très coloré, et ressemble à un gros barbecue de banlieue qui tourne mal, avec des invités qui plongent encore habillés dans une piscine de fortune, la bière ouverte à la main. Les riffs fleurent bon les ribs qui grillent sur la grille et au-dessus du charbon, et les hurlements poussés par nos deux vocalistes singent les invectives d’une mère qui en a ras le bol que ses marmots se recouvrent de ketchup dès qu’elle a le dos tourné.
Vous l’aurez compris, la morosité n’a pas le droit de cité sur ce Food Fight! - Texas Toast Chainsaw Massacre vs. Smash Potater au titre interminable, qui se prend pour un bon vieux film de série Z diffusé dans un drive-in pourri du fin fond de l’Illinois. Mais la blague est drôle, parce que préparée avec sérieux, et racontée par de vrais amoureux du genre qui ne se contentent pas de quelques calembours vaguement soulignés d’un Thrash faisandé.
Le leur est plutôt du genre « hot », et ramène le souvenir d’un DRI à cheval entre sa période Core des débuts et ses exactions Thrash des mid 80’s. Loin d’être manchots, les musiciens alignent les plans radicaux mais bien mesurés, qui s’insèrent parfaitement dans un contexte global de fiesta imparable, et entre les interludes samplés que les non anglophones auront du mal à apprécier et les saillies joyeusement violentes et débridées. Cet EP n’est donc qu’euphorie débile de l’entrée au dessert.
Ce fameux dessert prend d’ailleurs la forme d’un gâteau improbable genre pudding dans lequel on a tout mélangé, et se plaît à retranscrire une parodie électronique Bontempi à la TENACIOUS D (« Chicago Love - A Smash-Toast Joint Collab »).
Mais avant d’en arriver là, il aura fallu déguster quelques amuse-gueule Crossover assez épicés (« The Texas Toast Chainsaw Massacre », entre CRYPTIC SLAUGHTER et le SUICIDAL des débuts), une entrée en forme de clin d’œil très appuyé et assez borderline (« Fast Food And The Furious », merci la mémoire de feu Paul Walker qui aurait sans doute dégusté ce Thrashcore bien velu et amusé), un plat de résistance/barbaque bien saignant aux entournures (« Booze Is Food, F**k You », genre d’omelette au lard AGNOSTIC FRONT avec des œufs pas super frais piqués chez les SOD), un trou Normand/Américain qui fait digérer par ingestion de gros bordel à la limite du Thrashcore (« Botulism », à moitié blague de milieu de pique-nique et stand up éthylique), mais aussi un gros plat de fromage industriel qui fond étrangement en bouche sans vous laisser sur la touche ( « Yeast Infection » et « Gentri-Friend », qui osent le Crossover le plus parfait, comme si de rien n’était).
Bon, de toute façon, ce genre de fouteurs de merde, vous connaissez. Les Etats-Unis nous en refilent à intervalles réguliers et semblent beaucoup s’amuser de nos réactions enthousiastes et médusées.
Mais dans le créneau, et de la pochette gerbante de couleurs criardes au final en faux rap de ghetto, tout est parfait sur ce Food Fight! - Texas Toast Chainsaw Massacre vs. Smash Potater, qui effectivement, me rappelle les batailles rangées de bouffe à la cantine, lorsque le gros Kevin ne pouvait pas finir son poulet parce qu’il prenait une grosse cuillère de purée sur le coin du nez.
Thrashcore, Parodycore, Hardcore, Partycore, c’est comme vous voulez, mais mettez quand même de vieilles fringues pour ne pas trop vous souiller.
C’est assez gras, ça tâche, mais ça permet le temps d’un repas improvisé d’oublier son régime et de se replonger dans les déjeuners des années passées, lorsqu’on pensait plus à s’amuser qu’à bouffer équilibré.
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