VICISSITUDE (nom féminin, surtout pluriel) (latin : vicissitudo) :
« Succession d'événements bons ou mauvais, et, en particulier, ensemble des événements malheureux qui affectent l'existence humaine : Les vicissitudes de la fortune. » [Petit Larousse, jamais devenu grand]
Autrement dit, la vie. Oui, la vie n’est qu’une succession d’évènements bons ou mauvais, mais je ne crois pas vous apprendre grand-chose en vous disant ça. Cela dit, comme c’est le sujet du jour via un groupe aux influences multiples, autant effectuer un rappel, d’autant plus que je suis certain que vous ne faites pas attention à vos vaccins.
Sinon, plus pragmatiquement, VICISSITUDE est aussi un groupe assez étrange, qui selon ses rares photos promo est constitué de deux membres (Jake Bintner – guitare/basse/programmation batterie/chant et Daniel Gorman – chant), et qui a déjà publié quelques trucs sur son Bandcamp (Nuclear Decay en mars 2016, et le single Corpse Canon en janvier 2017, ah, et aussi la démo Official Demo, en janvier 2016).
Les deux acolytes aiment à définir leur barouf comme étant de l’Energetic and Abrasive Crossover Grindcore from Lansdale, PA, et nous en viennent donc très logiquement de Pennsylvanie, mais en dehors de ça, pas grand-chose puisqu’ils ne daignent même pas être sur Facebook (les vilains, comment est-ce possible ?).
Crossover Grindcore, qu’est-ce que c’est finalement ? Un hybride de quelque chose avec du Grind par-dessus ? Du Thrashcore densifié et accéléré ? Un peu de tout ça en fait, mais surtout, l’occasion de jouer vite et de hurler fort et strident histoire de passer le temps.
Les VICISSITUDE ne s’embarrassent donc pas de principes inutiles et bouchent les blancs comme ils peuvent, avec un premier EP/Single de quatre minutes pour treize morceaux, ce qui en dit long sur l’étendue de leur courage d’enregistrement.
Concrètement, tout ça s’articule autour d’une boîte à rythmes programmée un peu bizarrement, d’une basse qui gronde sa distorsion sur une vieille carte son, de riffs qu’on ne comprend pas très bien, et d’une complémentarité de voix qui finalement, sont comme Michelle et ma Belle, et vont très bien ensemble.
Sinon, tout ça est très ludique, et ressemble par petites touches à une version de MACABRE passé au mixer Powerviolence/Grind, mais qui sait rester suffisamment léger pour ne pas être trop méchant. Il est certain qu’en quatre minutes on n’a pas le temps de piger grand-chose, d’autant plus que la plupart des morceaux dépassent à peine la poignée de secondes.
En fait, seulement deux ressemblent plus ou moins à des compositions, « Congress Of Malignancy » et sa schizophrénie vocale assez bien foutue, reposant sur un rythme lourd et des riffs gras à la MORTICIAN, et le final « Corpse Canon », déjà disponible en single, qui lui ose des allusions Thrash assez bien senties, et provoque une démangeaison de Groove qui tire du côté de SOD et de la scène Néo Core de New-York (tout en louchant sur la Grind made in Pennsylvanie, sans aucune vergogne).
Sinon ?
Ben des trucs qui parfois se foutent de notre gueule, dont un « Instability Of The Mind Leads To Sickening Self-Destruction », avec son titre plus long que son timing, des fulgurances bien sûr (« Cities Razed By Jet Fuel Infernos », six secondes, « Toxic Gas Of Liturgy », quatre seulement, et le paroxysme de « Anagram For Dias », leur « Dead » à eux, sauf qu’ils parlent du SIDA, une seule seconde, bravo), quelques trucs si denses qu’on n’y retrouverait pas son Yorkshire (« Expression Holocaust », bordel intégral), des allusions finaudes mais qui balancent bien («Attritional Masturbation », en gros, tu te tripotes devant Dieu mais tu regrettes, mais pas de jouer très vite et très…vite), des trucs qui concassent sévère (« Nuclear Decay »), et puis…c’est tout.
Alors, de l’intérêt d’un produit qui n’atteint même pas les cinq minutes et qui semble hésiter entre un Thrashcore rigolo et un Grind un peu marteau ?
De pouvoir écouter des galéjades comme « Reverse Benediction » et de se dire que si les S.O.D. avaient été de grosses feignasses (ce qu’ils étaient quand même un peu) et qu’ils n’avaient pas su si bien jouer, ils auraient pu enregistrer un truc pareil sous l’égide des INTENSE MUTILATION ou d’UNSEEN TERROR.
Une énième sortie Grind enregistrée at home par deux potes qui aiment le foutoir et les astuces de comptoir. Et si tout ça vous dépasse, dites-vous que c’est normal puisque ça va très vite et que parfois, ça vire au Goregrind.
Voilà, moi j’en ai parlé, et j’ai fait mon taf. J’espère au moins qu’ils me diront merci, et qu’ils ne me harcèleront pas pour que je parle de leur actualité.
La vie et ses vicissitudes. Un cercle pas si vicieux que ça finalement.
Titres de l'album:
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