Petite annonce publiée dans le Hit Parader du mois d’avril 2023 :
Groupe compétent, nostalgique de l’ère Techno-Thrash/Death de la fin des années 80, cherche public nostalgique lui aussi et trouvant que la vague old-school ne se creuse plus trop le ciboulot.
Cette petite annonce pourrait exister (du moins si Hit Parader existait toujours), et gageons qu’elle trouverait un écho certain dans le cœur des amateurs de complexité brutale purement américaine. Et après trois démos un split et un EP, les texans de MALDEVERA ont enfin trouvé le temps de s’adresser à nous en mode longue-durée, pour nous offrir autre chose qu’une vulgaire fixette sur le Big4 ou les OS du circuit de Californie, d’Arizona ou de New-York. Mais alors, que proposent ces pistoléros bien rodés à l’exercice de la rythmique malmenée et du riff alambiqué ?
From Man To Mist
De l’homme à la brume, voilà de quoi aiguiser l’appétit des fondus Black de toutes nations, et pourtant, le contenu de ce premier LP est tout sauf du barouf pour misanthropes qui s’ennuient à jouer avec leur poupée de chiffon Euronymous. Non, la proposition de ces quatre-là (Brandon Chandler - basse, Shannon Paine-Jesam - batterie, Jacob Chamberlain - guitare/chant et Parker Turney - guitare/chant) s’orienterait plus volontiers du côté de la scène furieuse des ATHEIST et consorts, entre technique touffue et rendement velu. Et pour trouver une formule qui décolle, autant dire que From Man To Mist sonne comme du MORBID ANGEL reprenant violemment le séminal Piece of Time de qui vous savez.
Pourtant, les texans ne se sont pas facilité la tâche. D’abord en choisissant des influences stellaires que personne ne peut prétendre défier, ensuite, en s’arrêtant sous la barre de la demi-heure, alors qu’on sait ce genre d’œuvre chronophage et volontiers imposante. Mais qu’importe la brièveté, puisqu’elle est comblée par un désir ardent de rebondir à chaque mesure sur un plan différent, pour mieux déstabiliser l’auditeur qui pense avoir tout entendu.
Virtuosité, méchanceté. Les deux mamelles de MALDEVERA, qui peut s’appuyer sur une basse à la DiGiorgio/Patterson, et sur une batterie en roue libre qui cite tout autant Neal Peart que Pete Sandoval et Rick Colaluca. Tendu comme un string sur des fesses trop large, From Man To Mist est un tourbillon de haine dont l’œil du cyclone réserve parfois quelques accalmies purement Metal du plus bel effet. Mais ne vous y trompez pas, l’objectif d’un tel album est simple : nous faire perdre nos repères, nous faire courir sur un câble tendu entre deux montagnes avec un rottweiler équilibriste aux fesses, et nous obliger à accélérer sur une route de campagne aux accotements instables et aux virages sadiques.
Je dois l’admettre, je n’avais pas entendu un tel truc depuis très longtemps. Si la frontière entre le Thrash et le Death est formidablement bien brouillée, la technique générale permet au groupe de louvoyer entre les tendances, de lâcher des soli jazzy, mais aussi de tenter le diable par un jeu d’accélérations en mode scare jump de l’enfer.
Et cacher un tel boulot sous une pochette aussi moche est décidément très roublard. A la manière d’un Dali porté sur le Lovecraft le plus imaginatif, ce dessin étrange peine à révéler le contenu qu’il protège secrètement, et paie son hommage perso aux graphismes les plus grossiers des années 80, lorsque le trait n’était pas encore assez affiné pour passer pour une œuvre d’art. Mais la place de MALDEVERA n’est ni dans les musées, ni dans les rétrospectives de bandes-dessinées, mais bien sur vos platines (enfin bientôt, puisqu’il est pour le moment uniquement disponible en version digitale), bien calé avec un diamant flambant neuf.
Et chacun des titres de ce premier album est une mine de plans pour Techno-Thrasheurs de la première génération. Embardées mortelles, dextérité infernale, envie de bousculer jusque sur la dernière double-croche, pugnacité le confinant à la haine, pour un festival de riffs qui s’amoncèlent près d’une montagne hébergeant ce gentil monstre présent sur la cover.
Je ne jouerai pas le suspense plus longtemps, MALDEVERA m’a mis une grosse calotte, et m’a fait voyager intérieurement pendant trente minutes. Un voyage vers une jeunesse pas si perdue, passée à écumer les magazines pour y trouver des groupes de la trempe de CORONER, ATHEIST, NOCTURNUS, MORBID ANGEL, WATCHTOWER et autres SADUS.
De la VPC subliminale pour cœur battant la chamade après lecture d’une partition trop fouillée pour être comprise.
Titres de l’album:
01. Guts
02. Sus Digo City
03. Mouthful of Concrete
04. Hydraulic Injection Injury
05. Jukai
06. Icon of Sin
07. Winter Palace
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03