Noël approche, mais ça n’est pas une raison pour se fader des téléfilms insipides à la télé, arborant un sémillant pull chamarré sur un canapé fatigué, l’air niais et la panse remplie de chocolats bon marché. Non, ces niaiseries sont évitables, heureusement, et il est tout à fait possible de passer son 25 décembre dans la rue, à chercher des noises au premier venu.
J’imagine d‘ailleurs très bien les américains de DEAD EARTH se livrer à un jeu de provocation, pendant que la plèbe emballe ses cadeaux moisis achetés à la hâte pour perpétrer cette tradition stupide. Les mecs ont l’allure menaçante, le faciès peu avenant, et la musique violente. Un combo parfait pour déambuler dans les rues de Cleveland, la mine patibulaire, et le canif fermement tenu entre les mains. Et faites-moi confiance, vous n’auriez nullement envie de tomber sur cette horde au coin d’une rue mal famée.
DEAD EARTH nous propose avec son nouvel album la bande-son d’un monde à l’agonie. On peut presque discerner entre ces notes enragées les cris d’une terre exsangue, et le bruit des matraques sur des crânes déjà fendus par le destin. Dans un registre d’hybridation Metal/Hardcore, les originaires de l’Ohio s’en tirent avec plus que les honneurs, leurs chansons défiant les brutes US les plus capées des prisons d’état.
Du SLAYER, du AGNOSTIC FRONT, du CRO-MAGS, et les coups pleuvent comme un samedi soir dans une cité gangrénée par le trafic de drogue. Sorte d’équivalent musical à des pellicules comme Bac Nord ou Judgement Night, From The Ruins est un témoignage des ruines fumantes de l’Amérique qui a du mal à se remettre de l’époque Trump, du COVID, du cloisonnement et du racisme larvé qui gangrène les rangs de la police et de la politique.
Des riffs purement Metal pour une saine rage Hardcore, le mélange est connu depuis les prémices du Crossover dans les années 80. A un détail près : les DEAD EARTH ont amplifié la haine au point de faire passer PANTERA pour un orchestre de bal de fin d’année d’un lycée huppé. Sans trop déraper du côté d’une violence gratuite, le quintet (Jack Sabolich - chant, Ernesto Colon & Dan Gates - guitares, Colton Zeitler - batterie et Mike Marczak - basse) met le paquet pour nous impressionner, et délivre une prestation live en studio aussi musclée qu’un prisonnier adepte de fonte à soulever.
Ce qui n’empêche nullement quelques nuances de se faire une petite place dans la cour de la prison. On louera par exemple les ambiances étouffantes, mais aussi les quelques mélodies en son clair qui survivent dans un environnement hostile. Et si les chœurs sont parfaitement balisés d’une tradition Hardcore renouvelée, le fond de l’air est clairement Metal, avec cette hargne nineties acide et dissonante.
D’ailleurs, on n’écoute pas From The Ruins. On le subit, on le ressent, on en vibre, et on le pénètre comme on entre dans les ordres. Entrainez-vous sur le monstrueux « Discharge », qui rugit du fond des bas-fonds, et qui écrase les quelques illusions qui pourraient nous rester quant au destin d’une planète déjà trépassée.
Comme un SUICIDAL TENDENCIES passé par la case des stéroïdes expérimentaux, DEAD EARTH réconcilie Portland, NYC et Venice, dans un élan que rien ne peut arrêter. Car malgré sa durée, assez conséquente pour un jet de bile Core, From The Ruins ne pâtit jamais d’une quelconque baisse de régime, et nous les écrase menues entre ses poings serrés comme des promesses tenues.
Mais décidément, ces cinq-là n’ont pas l’intention de se faire coincer entre deux cases trop serrées. Les éléments Metal et Hardcore sont si bien dosés, qu’on pense à une alliance impromptue entre New-York et la perfide Albion, les éléments Punk étant certes travestis en haut-parleur Heavy, mais bien tangibles pour qui sait tendre l’oreille. Une oreille qui pourrait bien finir arrachée, tant la violence de ces onze morceaux est crue, réaliste, et épaisse comme un dernier crachat.
Techniquement affutés, précis dans les lacérations, ces musiciens n’ont pas que la dégaine inquiétante. Ils ont aussi le talent qui déborde, et qui nous plaque dans la fosse comme un intrus foulant la terre d’un gang ennemi. Alors, oui il vaut mieux avoir les gus comme amis, ou comme connaissances, sous peine de se prendre la rouste de l’année (« Monster », lourd, pesant, oppressant, et grinçant).
Il y avait longtemps que je n’avais pas trempé ma plume dans le Hardcore métallisé. Et quelle plus belle reprise de contact que ce nouvel album des DEAD EARTH, solide comme l’enceinte de Fort Knox, barbelisé comme un pénitencier dont on ne sort jamais, et effrayant comme une ombre dans la nuit tombée.
On ne le voit pas encore, mais le monde est déjà un champ de ruines. Et ceux l’ayant compris s’en sortiront à la force du poignet en observant les milliards de victimes plonger dans les abysses.
Titres de l’album:
01. Fear No One
02. 11 Angels
03. Never Forget
04. Discharge
05. Closer to the Grave
06. Monster
07. Hatred Is My Enemy
08. Blazed (Raging Fire)
09. Evolution of Evil
10. The Hanged Man
11. Burn with Me
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04/05/2025, 12:35
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