Jeune groupe fondé il y a quatre ans, PUNISHER met un point d’honneur à concrétiser son nom en musique. On pourrait penser au personnage culte de l’univers Marvel, cet anti-héros attachant à la gueule cassée, mais la pochette de ce premier album donne une indication beaucoup plus fiable : un tank sur lequel trône un soldat, arme automatique fermement tenue, dans une ambiance d’apocalypse militaire incendiaire. Ce qui l’est aussi, c’est évidemment cette musique que nous aimerions qualifier de Thrash, mais qui est un poil trop bestiale pour s’en contenter.
Parlons alors de Death/Thrash, ou de Black/Thrash selon votre sensibilité du moment. Qui sera mise à rude épreuve par ce déferlement de violence, ignorant toute forme de musicalité en dehors de quelques soli plus ou moins bien amenés.
Ionuț Budulan (batterie), Marius Gue (guitare), Mihai Tutunaru (basse) et Alexandru Cocoșilă (chant/guitare) ont leur univers bien à eux, balisé par une production étrange qui a du mal à gérer les aigus, les médiums et les graves, et qui régurgite le tout dans une bouillie sonore assez compacte. Avec un son de grosse caisse qui tient plus de la rafale de mitrailleuse que du travail de chevilles aguerries et des guitares qui semblent étouffées dans l’œuf, PUNISHER part avec un handicap certain, qui de temps à autres se montre un avantage. En effet, peu de groupes disposent d’une production si particulière, et il est donc facile de se rappeler des roumains.
D’autant que les structures de leurs morceaux sont assez étranges. Il se dégage de cette première réalisation un délicieux parfum de naïveté, comme si les musiciens apprenaient les codes tout en enregistrant. Il est évident que ceux qui préfèrent leur Thrash carré et biseauté seront bien marrons, mais les autres, qui n’ont cure des habitudes et des coutumes pourront y trouver leur compte. D’autant que ces neuf morceaux n’en sont que sept, avec une intro et une outro comme cadeaux.
Eminemment brutal, Frontline peut être appréhendé comme une sorte de War Thrash, crossover débridé et vraiment agressif. En moins de trente minutes, le quatuor de Craiova donne un bref aperçu de ses talents de bruiteur, et laisse tourner son moteur bien au-delà du temps imparti. En ce sens que vos oreilles bourdonneront bien après l’écoute de ces chansons, laissant les acouphènes bruler ce qui n’a pas été rasé.
Pas fin, certes, mais bien bourrin. Ce qu’on aime quand la finesse s’est fait la belle, et qui nous permet d’exorciser quelques démons personnels. Bande-son fantasmagorique d’un conflit qu’on imagine local, Frontline n’adopte d’autre tactique que celle de l’écrasement et de la pulvérisation. Quelques rares passages en mid tempo permettent d’apprécier des idées plus entraînantes, mais globalement, cet album n’est qu’une immense giclée d’acier, de feu et de plomb qui s’abat sur une ville sans prévenir.
Un premier (pas trop) long pas désagréable tant il est surprenant, même si on imagine mal une telle intensité sur quinze minutes supplémentaires. A moins de consentir à quelques efforts sur le mixage pour rendre la guérilla plus compréhensible, si tant est que telle soit la volonté des quatre musiciens. On se dit même que le tout à des airs de démo très professionnelle, mais le charme opère par intermittence, et l’impression finale, bien que mitigée, garde une certaine tendresse pour ces manières de rustres sans éducation.
Un talent naissant pour les interventions solo, un chant graveleux qui passe par tous les orifices, et ce satané tank qui de ses chenilles écrabouille toute forme de vie sans la moindre émotion. Pas vraiment de quoi laisser le public en haleine, mais un répertoire qui pourra satisfaire les plus grossiers d’entre nous.
Titres de l’album:
01. Intro
02. Blood And Bones
03. Holocaust
04. Frontline
05. M4A1
06. Hazardous Waste
07. Gates Of Hell
08. Murder is My Name
09. Outro
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