C’est le jour du marché chez Frontiers, et après avoir déniché l’affaire du siècle un peu plus tôt ce matin, je retrouve avec plaisir un produit d’excellente qualité sur les étals du marchant italien. D’ailleurs, le produit en question n’est pas une importation, mais bien une valeur sure nationale, qui d’année en trois années continue son petit bonhomme de chemin dans le panier des ménagères Rock.
HELL IN THE CLUB fête en effet son sixième album, une longévité qui se devait d’être soulignée par une qualité constante, ce dont le groupe avait parfaitement conscience. Son label n’hésite d’ailleurs pas à qualifier cette nouvelle entrée de majeure, et la meilleure d’une récolte globale pourtant généreuse en hymnes et gimmicks accrocheurs. Mais il est vrai que si l’attente a été longue depuis la sortie de Hell Of Fame en 2020, elle se voit récompensée d’une grosse bordée de tubes que l’on reprend à tue-tête.
HELL IN THE CLUB n’a donc pas perdu la main au moment de composer des hits à la suédoise. En quinze ans de carrière, le quatuor a perfectionné sa méthode au point de la rendre inattaquable, et c’est avec les poils hérissés sur les bras que l’on entame la découverte via l’imparable « Sidonie ». On ne se demandera pas ce qu’il est advenu d’Aglaé en écoutant cette petite perle au format Eurovision, mais plutôt quel autre groupe est capable de se sublimer année après année pour garantir à ses fans des sensations toujours aussi agréables et fraîches.
Ainsi, Dave (chant), Andy (basse), Picco (guitare) et Mark (batterie) foncent droit devant, comme si la vie était une course qu’il convenait de gagner. L’approche n’a pas changé d’un iota, une simplicité de fond pour un génie de ton, et des morceaux qui se dégustent encore chauds. Et la liste des chevaux de bataille live s’allonge encore en découvrant de petites bombes comme « Best Way Of Life » ou « The Kid », qui nous rappellent à quel point les années 80 trouvent encore des fidèles de nos jours. Mais point de nostalgie facile ou de passéisme de mauvais aloi, ici, la bataille se joue en temps réel, et couronne le guerrier le plus actuel.
Et quel meilleur combattant que celui capable de trancher des refrains aussi hypnotiques et diaboliques ?
HELL IN THE CLUB n’a certes pas inventé la poudre, ni le canon, mais il sait les faire parler quand il le faut. Pas question ici de sentimentalisme de bas étage, mais bien d’énergie boostée au fromage, pour que la femme de ménage passe le balai en quelques secondes. Glissez le CD dans votre mange-disque automobile avant de prendre la route, et faites attention au compteur de vitesse. Car vous risquez l’amende à chaque ligne droite entamée avec un peu trop de célérité.
Très malins, les quatre italiens jouent sur l’affection que leur porte le public pour une fois encore faire trembler les murs. Ce Hard-Rock nerveux et juvénile donne des fourmis dans les pieds, et n’hésite pas à utiliser des codes modernes assez jumpy pour fédérer. « Cimitero Vivente » en est l’un des exemples les plus frappants, avec ses chœurs conquérant et ses riffs glissant. Impossible de résister à cette fougue qui nous renvoie à notre adolescence chérie, lorsque nous découvrions mois après mois des nouveautés séduisantes qui méritaient amplement d’enrichir notre discothèque.
Né dans les sacro-saintes années 80, HELL IN THE CLUB aurait secoué les charts internationaux. Né après le nouveau siècle, le quatuor galope et fait le beau, répandant la bonne parole dans toutes les chaumières. Et si certains titres sentent l’automne ensoleillé (« Sleepless »), d’autres au contraire embrassent les coutumes de leur époque, en se reposant sur une production énorme et un mixage impeccable de Simone Mularoni (bravo pour le ciment basse/batterie, solide mais meuble).
Alors, embarquez pour un trip immersif irrésistible. Entre les bancs de la fac suédoise de mimétisme et le bureau officiel des monstres eighties, HELL IN THE CLUB s’incruste sur la photo de classe, et fait sourire tous les autres élèves. Cette bonne humeur joviale, cette inconscience d’un âge qui devrait être celui de raison font de ce sixième né l’un des meilleurs de la portée, comme le soulignait avec objectivité Frontiers.
On pourra certes arguer de quelques passages en pilotage automatique (« The End Of All » qui sent quand même le réchauffé), mais on les pardonnera facilement au vu du niveau global affiché. Sorte de rencontre inopinée entre les BACKYARD BABIES et ENUFF’Z’NUFF, F.U.B.A.R. (Fucked Up Beyond All Recognition pour les non-anglophones) fait monter le mercure, et explose même le baromètre : la pression était trop forte, et la tempête inévitable. « Undertaker » défie tous les anticyclones de n’importe quelle madame météo, tandis que « Embrace The Sacrifice » noircit les nuages d’une pincée de JESUS ON ECSTASY pour faire bonne mesure.
Mais pas d’inquiétude, le soleil revient toujours après l’orage. La pluie qui tombe sur vos oreilles en ce mois d’août est de celles qui réchauffent l’atmosphère, et qui font remonter les odeurs de la nature. Cette dernière a bien doté les HELL IN THE CLUB dont le membre musical est toujours aussi turgescent.
Sans grossièreté aucune, s’entend.
Titres de l’album:
01. Sidonie
02. The Arrival
03. Total Disaster
04. The Kid
05. Best Way Of Life
06. Cimitero Vivente
07. Sleepless
08. The End Of All
09. Undertaker
10. Tainted Sky
11. Embrace The Sacrifice
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