Ben oui, j’achète. D’une parce que j’aime bien acheter français, et de deux parce que le Grind évidemment c’est mon rayon. Surtout lorsque les noms derrière le produit attirent mon attention. GRIST, c’est un peu le all-star band de chez nous, avec des membres ou anciens de GOROD, FANGE, MERRIMACK ou encore RITUALIZATION. Le truc qu’on ne peut pas refuser, même à petite dose. Mais la dose envoyée par Garden Of Aeolvs est maousse de chez maousse. Même la meth passe pour du solvant à peinture à côté.
Julien « Nutz » Deyres (chant), Nicolas Rigal (guitares), Antoine « Pakrette » Perron (basse) et Thomas « Blastum » Hennequin (batterie) nous avaient manqué. Il faut dire que depuis City Of Plight en 2018 nous n’avions pas eu droit à grand-chose. A rien même. Alors le temps nous paraissait long, et ce mail reçu de l’Agence Singularités à éveillé bien des soupçons de qualité, qui ont rapidement été confirmés par les premiers morceaux de ce premier long, qui selon des standards Grind est même très long. Pensez, presque vingt-cinq minutes, ce qui en langage Core signifie d’ordinaire une bonne cinquantaine de morceaux.
Il faut dire qu’au début, aux origines, à l’instant T, le Grind était plutôt rachitique. Son maigre, cymbales qui vrillent, basse en infrasons et guitare qui tronçonne le même riff, il fallait être capable d’encaisser cette viande débarrassé de tout gras. Aujourd’hui, le style est bien épais, merci aux défricheurs et aux expérimentateurs de valeur qui ont su donner au genre une légitimité Metal. Et GRIST est indéniablement Metal, il suffit d’écouter « Play Dead » pour s’en rendre compte.
Enregistré par Andrew Guillotin au Hybreed Studio (FOREST IN BLOOD, MERRIMACK), mixé par Etienne Sarthou (KARRAS, DELIVERANCE) et masterisé par William Blackmon (THIS GIFT IS A CURSE, WHORESNATION), Garden Of Aeolvs est fait de ces matières inoxydables qu’on retrouve sur certaines constructions industrielles. Des matières inusables qui défient le test du temps pour se montrer d’une solidité imparable, tout en étant assez aérodynamiques pour foncer à mach 7 ou 8 (« Tears In Rain »). Entre NASUM, FULL OF HELL, avec un peu de Sludge made in USA et une bonne dose de gros Hardcore, ce premier album est une surprise inestimable, et un sacré cadeau fait aux fans les plus indécrottables.
Ecouté une fois, deux fois, dix fois, vingt fois, il se montre toujours aussi palpitant et addictif, et nous ramone les oreilles plus efficacement qu’un coton-tige en acier. Ce qui est compréhensible au vu du pedigree des musiciens impliqués, qui en ont profité pour inviter un ou deux potes pour l’occasion, A.K (MERRIMACK, DIASPIQUIR) ou encore LE SYNDICAT ELECTRONIQUE.
Comme du CONVERGE passé au papier de verre et en soixante-dix-huit tours, comme du EYEHATEGOD plus cavaleur que cradingue, GRIST est un fist qu’on encaisse avec la rondelle si dilatée qu’on pourrait y voir toute la galaxie. Un truc vraiment méchant et malsain, ce que décrit très bien « Wrong Glass » qui pourrait désigner le verre que cette pauvre fille boit sans se douter qu’il y a du GHB à l’intérieur.
Tout sauf du boucan facile pour flatter les instincts les plus sadiques. De la constance, de la consistance, et puis des fulgurances (« The Deepest Hole », merci NASUM pour cette reprise atomique, « Alone », oui mais en même temps c’est un peu normal), un son profond qui cogne sur les roustons, et une attitude, la bonne, celle qui consiste à transcender les figures imposées pour en faire des pirouettes personnelles.
Avalé à n’importe quelle dose, Garden Of Aeolvs est enivrant. « Priority » affolera vos sens avant que « Easier » ne les détruise à grands coups de truelle mentale. Et puis, bla, bla, bla…
GRIST ne se vend pas sous le manteau, et c’est mieux comme ça. Il faut que le monde entier en profite et se défonce à s’en ramoner éternellement les naseaux. Ou les NASUM. Enfin comme vous coulez. Voulez.
Titres de l’album :
01. Stigmate
02. Get The Job Done
03. Alone
04. Priority
05. Easier
06. I've Lost
07. Sober
08. Facilities
09. Play Dead
10. Test Strip
11. Tears In Rain
12. My Chapel
13. Wrong Glass
14. The Deepest Hole (NASUM cover)
15. Bret
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09