Chutain c’est pouette !!
Ainsi s’exprimait Dickie Roberts dans le film éponyme, relatant la vie d’enfant star d’une vedette d’Hollywood cherchant à tout prix à rattraper sa célébrité perdue pour ressentir à nouveau l’amour du public. Je reprendrai donc à mon compte cette expression en contrepèterie pour l’adapter à la causerie du jour.
Boutain, c’est Purrin !!
Désolé pour la facilité de détournement de la rhétorique, mais c’est vraiment l’exclamation qui m’est venue à l’esprit en chroniquant le premier album des américains énervés de CLOT. CLOT est un genre de parangon, un truc qu’on pense sorti des égouts de Portland, sans faciès inquiétant ou ballon rouge, mais avec les pires intentions du monde envers vos enfants.
S’il est évident que nos chères têtes blondes n’ont aucune chance de tomber sur un album aussi lourd et cacophonique, mieux vaut prévenir que guérir et éloigner les plus jeunes. Car ces cinq-là sont de dangereux terroristes sonores à faire passer UNSANE pour la nounou du petit Kévin, six ans.
Cameron Austin (batterie), Yasin Knapp & Daniel Weed (guitares/chœurs), Christian Perez (chant) et Stephen DeFoor (basse) viennent d’Atlanta en Géorgie, siège de la CDC, qui a certainement dû prendre des mesures pour éviter la contagion de ce virus létal extrêmement dangereux, pour ne pas dire mortel. Jusqu’à présent, la pandémie avait pu être contenue, puisque seuls trois singles étaient venus essayer de nous contaminer, mais la publication de ce premier long entraîne des complications dans l’appréhension d’une épidémie mondiale laissant des séquelles énormes sur l’environnement.
Basé sur une trame de Death Metal joué Hardcore et Grind et agrémentée d’un soupçon de Powerviolence, Grief Tethers est totalement ignoble, mais parfaitement irrésistible. Il incarne le versant le plus cruel de la violence Metal/Hardcore moderne, et nous torture de ses stridences, de son rythme inconstant et de ses riffs vicieux. A la manière d’un FULL OF HELL reprenant du CONVERGE pour épater la galerie, CLOT met un point final aux illusions, et nous colle une rouste à perdre la vue, l’ouïe et éventuellement toute mobilité. En tergiversant entre un Grind vraiment méchant et un Metal corrosif et puissant, le quintet nous honore de ses vices, et nous transporte dans un avenir très proche, digne d’un post-ap signé par un tâcheron italien en villégiature à Rome.
Rien ne nous est épargné. Le son d’abord, énorme, aux graves sentencieux et aux médiums teigneux, les compositions, naviguant entre Sludge et Sonic en pleine crise de palu, le chant parfaitement atroce de Christian Perez, et cette pression permanente qui appuie sur nos hublots intérieurs pour nous faire exploser le cœur. A ce titre, jetez-vous « Doubt The Knower ». Et si vous n’y voyez pas la plus parfaite traduction musicale d’une époque catastrophique d’un point de vue environnemental et social, alors c’est que votre optimisme est à toute épreuve.
J’ai vu dans cet album le cul-de-sac qu’on emprunte après une évasion folle de la réalité. Une ruelle sans issue, une impasse mal fréquentée, jonchée d’aiguilles rouillées et de saletés diverses, qui la plupart du temps sert de sépulture non-officielle à des victimes naïves. En totale roue libre dans leur incarnation d’un Mathcore à tendance Grind et Sludgecore, les américains ne se refusent aucune astuce crasseuse, et incarnent le présent d’un Hardcore de plus en plus éprouvant pour les nerfs, détruisant les illusions encore plus efficacement qu’un reportage bidonné par BFMTV.
Mais évidemment, en bons masochistes que nous sommes, nous nous délecterons de ce nectar acide jusqu’à la lie. Car musicalement parlant, Grief Tethers est inattaquable, blindé d’effets, de petits arrangements Noise et autres raffinements sadiques. Sous la barre de la demi-heure pour ne pas nous perdre en route, ce premier long autoproduit est une petite merveille d’horreur non édulcorée. Loin des facilités Metal nostalgiques ou d’un Hardcore revendicateur mais stérile, Grief Tethers est un gros parpaing dans l’estomac, qui vous fait rendre tous vos derniers repas.
Assez proche de ce que NAPALM DEATH et BRUTAL TRUTH pourraient produire de concert, CLOT est une expérience de masse traumatisante, dont même les intermèdes narrés sont effrayants. Ainsi, « I'm Going Home To Watch The Flowers Die » rappelle les heures les plus tétanisantes de DAUGHTERS, et d’ailleurs, l’ensemble évoque les débuts des rois bruitistes, dans sa construction, son évolution, synthétisant un parcours impeccable pour le restituer de façon personnelle.
Il est en effet difficile de ne pas voir en Grief Tethers une version plus modeste de l’insurpassable You Won't Get What You Want. Une version moins synthétique et plus axée sur les guitares, mais aux points communs qui crèvent les tympans. The FULL OF HELL DAUGHTERS. La formule me sied, et reste plus élégante que ce Boutain, c’est Purrin !! un peu hasardeux.
Mais on ne contrôle pas toujours ses réactions n’est-ce pas ?
Titres de l’album:
01. Braced With Unspeakable Pain
02. Trauma Bound
03. A Repetitive Path Of Dissonance
04. Bastard's Crucifix
05. Suffocating Shame
06. Violence In Bloom
07. Autophagia
08. Doubt The Knower
09. Peacegrinder
10. Blood Faucet
11. Reflective Bridge
12. I'm Going Home To Watch The Flowers Die
13. Deicidal Tendencies
14. Upon The Flesh Of Those With Guilt
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
Je suis sur le dernier de mon côté, Malignant Worthlessness, sorti cette année. Du tout bon, même si il n'y a plus l'effet découverte "c'est qui ces tarés !?"
01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06