Le dimanche matin, c’est vachement bien, tu fous rien. Mais le dimanche matin mène irrémédiablement au dimanche après-midi, qui se termine le dimanche soir. Et après une tisane et au lit, le cauchemar commence : le lundi matin…
Le lundi matin c’est caca. Les élèves repartent à l’école, les travailleurs au supermarché, à la mairie, à l’usine ou à l’hôpital, la voiture refuse de démarrer et tu finis par marcher sur un étron en arrivant sur le parking. Et comme on ne peut décemment pas espérer une disparition du lundi matin, autant s’y faire et l’épicer un peu avant de s’emmerder huit heures au boulot.
Tiens, voici une façon comme une autre de transformer ce début en semaine en fête bruitiste. Le dernier album des hawaïens de WADGE, qui ont derrière eux une bonne carrière et quelques sorties notables, dont une improbable compilation cent-vingt-huit titres en deux CD (Assembled Armaments & Exotic Lore, 2021, même label). Alors, les WADGE, les nouveaux SORE THROAT ou les enfants légitimes d’ANAL CUNT ? Quelque part oui, sauf que ces gus s’épanouissent dans un Cybergrind de derrière les fagots, où la Francine se fait régulièrement besogner l’arrière-train par le Michel.
Vingt-quatre morceaux, et pas des moindres, pour un exutoire fabuleux à ce cycle infernal semaine/week-end méchamment déséquilibré en faveur du labeur. Evidemment, dans le cas d’un pur album de Grind, il n’y a pas grand-chose à analyser, et encore moins à expliquer. Le but étant de faire le plus de boucan possible sur le rythme le plus rapide, petit jeu auquel WADGE excelle, comme le démontre son alternance de morceaux longs et brefs. Ça tangue, ça donne la gerbe, mais on reste sur le ferry Grind parce que finalement, la traversée est beaucoup plus alléchante qu’une énième réunion de service pénible et sans café.
Du café, ces marsouins doivent en boire des litres pour enregistrer des trucs pareils, et surement pas du déca. Leur foutoir est jouissif, gentiment paillard, avec des thèmes divers, dont les rouleaux de papier-toilette. On se plonge dans cette crise de démence anti-musicale comme on embrasse un cri primal après huit heures de taf derrière son écran, et l’effet bœuf fait du bien à l’organisme, et allège le moral.
Impossible de résister à autant de violence, et admettons que les WADGE sont dans le haut du panier en termes d’agression. Evidemment, il faut supporter cette boite à rythmes - Cybergrind oblige - qui en double grosse caisse ressemble à un signal en morse tapé par un épileptique, mais cet écueil passé, on savoure des riffs gluants et une dualité de chant de goret/belette. Un album très recommandable donc, réservé aux plus furieux des amateurs de Grind, et à ceux que le quotidien ronge de ses obligations contractuelles.
De là, je ne vais pas vous les briser longtemps puisque vous avez compris le principe. Sachez simplement que nous avons droit à quelques interventions parlées entre les morceaux, et que la violence se présente sous plusieurs aspects. Grave, légère, assaisonnée, nature, grognon, colérique et furieuse.
Mais le tout est bon enfant, et assure l’essentiel : supporter ce putain de lundi matin et son cortège de traditions aussi inévitables que pénibles. Ceci étant dit, vous pouvez aussi écouter Grindcore Penitentiary le dimanche matin, il passe crème avec des croissants un peu rassis et un café tiède.
Titres de l’album :
01. The Isle Of Gape
02. Grindcore Penitentiary
03. No Rip-Offs
04. Load Of Bunk
05. GPSD
06. Whip To The Dick
07. Battle of The Glands
08. Embury Dropped The Soap
09. Shit Goes Nuts
10. Toilet Paper Roll Bullet Belt
11. Grunting Down The Block
12. Slippery Pete
13. Contraband
14. Heist Of The Century
15. This Chump Dies Tonight
16. Too Many Oooos
17. Penile Colony
18. Jimmy Took One Cookie Back
19. Lemme Out
20. Ridden With Da Fleas
21. Riot In Cellblock G
22. On The Inside
23. Conjob
24. Escape From The Gape
Alors, autant j'apprécie beaucoup Wolfheart, et cette news ne va rien y changer, autant, pour moi, l'Arabie Saoudite est l'un des pires pays au monde... Alors, je ne suis pas arabophobe, mais ce pays pue terriblement ! Je plains les Saoudiens (et surtout les Saoudiennes) qui(...)
21/11/2024, 18:01
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20