GROIN-groin, voilà le retour des gros cochons, en mode Grind furtif, coming straight from Arizona. Et comme souvent dans ce milieu, pas un tuyau à se mettre sous la pogne, puisque seul le Bandcamp du groupe livre quelques chiches informations. Tout au plus apprenons-nous que cet « album » a été enregistré, mixé et masterisé par Austin Kelly au AK Noise studio, et que les textes sont tous le fruit de l’imagination du groupe. C’est pas grand-chose, mais c’est mieux que rien.
De toutes façons, quel besoin de savoir le pourquoi du comment quand on chronique un album de Grind qui n’excède pas les dix minutes en treize titres ? Tout ce qu’on a besoin de savoir, c’est si ça bourrine grave, si ça blaste sévère, et si c’est aussi drôle que bruyant. Et évidemment, cet éponyme coche toutes les cases, même celle qui lui manque.
Grave, gras, compréhensible et analogique, le Grind de GROIN se vautre dans sa soue pour exposer ses idées, et nous entraîne sur le versant le plus attachant du style. Une fois n’est pas coutume, les riffs ne sont pas de simples prétextes à cavaler comme un goret, et la voix, évidemment en dualité, s’approche des cris les plus perçants des porcs les plus énervés. Alors, on finit sa couenne, et on se prépare pour le cassoulet, dégusté froid évidemment, avec quelques poils.
Je ne sais pas vraiment quoi dire à propos de cet album pour vous inciter à l’écouter. Peut-être qu’il propose un Grind fulgurant, tranché plus ou moins finement, et qui se rapproche plus de la côte grasse dans l’échine que du jambon blanc de qualité. Mais le goût est savoureux, et le tout est méchamment assaisonné de larsen, comme l’exige la tradition, et le GROIN est à peu près aussi crédible qu’un BRUTAL TRUTH lâché dans une ferme pédagogique.
Entre la ferme d’Orwell et ses pigs effrayants et la ballade bucolique entre la paille et les déjections, Groin nous trimbale avec affection, ralentit le tempo, l’accélère quand il n’y a rien à voir, et nous vend ses produits de terroir comme un paysan amoureux de son cheptel. De là à croire que le vilain s’acoquine avec ses gorets, il y a un pas zoophile que je ne franchirai pas. Mais si vous aimez votre violence crue et sympathique, cet EP/Album/Jambon-torchon fera parfaitement l’affaire pour un apéro au saucisson.
Moi, j’aime bien les cochons. On peut leur brancher une prise dans le GROIN et éclairer l’étable, c’est rigolo. Et puis, ils sont marrants quand ils grognent. Ils sont mignons, tout rose et puis ils sont utiles, et attachants. Alors adoptez ce GROIN, valsez jusqu’à demain, et prenez soin de votre bétail porcin. Ils sont peut-être satisfaits de leur condition, mais ils peuvent aussi tout démonter d’un air grognon.
Titres de l’album :
1. Puerquito Verde
2. Hiding in Heaven
3. Snout to the Pavement
4. M.O.T.G.
5. Snub-Nosed
6. Mind of Fight
7. Liveleak+
8. Merciless Embrace
9. Holistic Assault
10. Ruination
11. Smooth Brain
12. Eyes on the Prize
13. Force of Nature
Excellente, cette chronique !!!!!
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30