Il y en a comme ça, qui sont aussi productifs que leur musique est rapide. On sait les acteurs de l’ombre underground très prolixes, mais certains frisent le burn-out avec une inconscience qui force le respect, ce qui semble être le cas des Australiens de DISPARO!, qui sont comme les thons, et meurent s’ils arrêtent de nager. Sauf que ces olibrius là ne nagent pas, mais courent, sautent, tournent sans relâche et mettent sur le marché toujours plus de produits disponibles, à la grande joie de leur horde de fans au nombre d’adhérents exponentiel.
Tournées, sorties, concours, festivals, tout est bon pour garder la vitesse de croisière, qui s’accorde très bien du rythme de leur propre Fastcore, qui redonne ses lettres de noblesse au style.
Jugez du peu.
Dernièrement, les frappés ont participé à la tournée Fastcore Forever, Sleep Never Tour 2016, ont balancé une split tape avec les potes de SHAME WORN, des split 7’’ en partage de faces avec les MUSKET HAWK, GRUDGE, ENDLESS SWARM et ARNO DUEBEL, mais aussi une tape quatre sides en compagnie des HISSY FIT, NERMAL et BRUISED EGO.
Et comme si ça n’était pas suffisant, et par peur de s’ennuyer plus de trois minutes, les lascars ont proposé via leur page Facebook un trip photo impliquant votre animal de compagnie préféré posant avec une de leurs productions, et osent en ce mois de mars 2017 avoir encore le temps suffisant pour lâcher un nouveau longue durée, le bien nommé Hands In The Middle dont je m’apprête à vous parler.
Ça ira les gars, ou on en rajoute encore une couche ?
Il faut dire que les DISPARO! agitent leur Fastcore depuis 2011, et qu’en à peine six ans ou presque, ils n’ont pas chômé et n’ont toujours pas appuyé sur la pédale de frein, même sans le faire exprès. Et c’est tant mieux, puisque leur Hardcore rapide et teigneux fait maintenant partie des références du genre, au point de partager la scène avec des figures emblématiques du calibre des PUNCH, POISON IDEA et autres WEEKEND NACHOS, sans avoir à rougir de la comparaison, loin de là.
Et Hands In The Middle n’infirmera pas ce statut de pointure émergente, puisqu’il balance une bonne grosse vingtaine d’hymnes Fastcore à fond la caisse, respectant ainsi le crédo de ces quatre pistoleros, « Fastcore Forever, Sleep Never ».
Il est certain qu’à l’image des DESCENDENTS, les DISPARO! doivent abuser de l’expresso pour afficher une telle énergie, tangible live, et éclatante en studio, respectant leurs influences avouées allant des INFEST à PUNCH en passant par les TEAR IT UP ou 625 THRASH, sans oublier les incontournables LIMP WRIST.
Du Fastcore donc, mais qui ne court pas sans sa tête pour s’écraser contre un mur au milieu de nulle part, mais qui brûle les sillons et les planches pour vous cramer la raison et vous laisser groggy sur le paillasson.
Alors pour faire simple, les DISPARO! sont quatre (Rhett, Tommy Gt, Kieran), avec visiblement quelques potes anciens ou actuels qui bouchent les trous (Brad, Mike, Tim, Cola, Rob – impossible d’en savoir plus), et jouent un Fastcore de tradition qui pète régulièrement les plombs et avance ses pions à la vitesse d’en enragé sevré de speed et de café un peu trop corsé.
La voix du chanteur est tellement aigue et hurlée qu’on pense au prime abord à une vocaliste enragé, mais il n’en est rien, et l’instrumental va bon train tout au long de ces vingt compositions qui jamais ne ralentissent le ton.
Une poignée de secondes suffisent généralement pour planter le décor, mais parfois la bande déborde du cadre et tente le coup de la minute et quelques pour exposer ses vues (« Magic Init », sombre, Heavy, glauque, et limite Downcore).
Mais pas d’inquiétude, l’équilibre n’est jamais rompu, et si l’ouverture tonitruante « Delete » peut faussement aiguiller sur la piste d’un Grind sans pitié, c’est pour mieux revenir dans le giron confortable du Hardcore au bout de quelques blasts enflammés.
Pas de grosse surprise évidemment, juste un Hardcore joué avec les tripes, violent mais ludique et surtout, gorgé d’humour et de conscience sociale.
Et du Thrashcore « Squirrels to the Fucking Nuts » jusqu’au pamphlet Fastcore « Am I An Arsehole or are You Just Boring ? », les réponses sont dans les non-questions, et le quatuor avance encore et encore, sans baisser d’un cran et s’offrant au passage quelques inflexions Mosh.
Chœurs qui débordent, chant vitupérant et déchirant les oreilles de ses cris stridents, riffs simples mais vraiment pertinents, et production sèche mais percutante, pour des accès de folie vraiment surprenants (« White Knuckles Son », et ses fantaisies rythmiques imprévisibles et traumatisantes), et des crises d’urticaire qui laissent les mollets en sang (« Can't Find It, Grind It », tout est dit, Eddy).
Blagounettes Hardcore qui dégénèrent vite en désaccord de blasts de la mort (« I Wanna Swallow a Rainbow »), pures attaques Grind qui attendent au coin de la rue (« Bangkok Blast », fun, mais tordu), orgies de violence qui ramonent autant qu’elles ne détonnent et tonnent d’un Darkcore qui étonne (« L »), et groove impitoyable qui pose ses burnes sur la table (« Preacher In The Wall », classique mais pratique), en gros, un joli survol de toutes les tendances les plus Fast’n’Roll du style, totalement décomplexé, outrancier, mais jouissif et exposé.
Oui, les DISPARO! ont tendance à se disperser, mais ils savent toujours se recentrer sur les choses importantes, et ce longue durée le prouve sans vous ménager, mais en vous proposant de sautiller et pogoter d’un Fastcore vraiment allumé.
Dispo en dématérialisé et en physique bon marché, ce Hands In The Middle est un joli finger in the middle adressé à la bienséance et au chaos organisé, et se contente de frapper là où ça laisse des traces de doigts sur la toile cirée.
Un disque que vous poserez à côté de votre chihuahua pour le rendre encore plus « houa », histoire d’envoyer une photo à ces tarés qui agrandira leur collection de fétichistes acharnés.
Souvenez-vous, ne pas dormir n’est pas si grave si vous jouez du Fastcore avec le sourire. Et avec ce LP, il y a peu de chance que vous fassiez la gueule à peine levé.
Titres de l'album:
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