Généralement, la musique c’est comme le cinéma, l’été n’est pas la période la plus propice pour sortir son nouvel album, mieux vaut attendre la rentrée quand les gens sont plus attentifs et moins préoccupés par leur bronzage. Sauf qu’en période de COVID, la logique n’a plus grand-chose à dire, et la rentrée devient une notion plus ou moins floue. Ce qui n’empêche pas la production des mois de juillet d’août d’être un peu pauvre, et le chroniqueur de devoir fouiller sur les sites pour y trouver sa pitance critique quotidienne. Heureusement pour nous, certains dont fi de la logique commerciale et lancent leurs projets en plein mois de juillet, ce qui est le cas des américains de HIGH SPIRITS, dont le quatrième album risque de rendre votre séjour au camping encore plus torride. On connaît bien ces américains, qui font partie des rares nostalgiques à pouvoir défier les suédois sur leur propre terrain, et leur quatrième LP était attendu comme le messie old-school de cette tragique année 2020. Une fois encore soutenus par les esthètes de High Roller, le groupe de Chicago s’est surpassé pour vous faire tripper aux confins de deux décennies, mélangeant avec bonheur l’attitude puriste des seventies, et la souplesse mélodique des eighties. En résulte une nouvelle réussite, qui à l’image des trois premières pioche dans ce que le Rock a fait de mieux pendant vingt ans pour vous faire oublier votre vie un peu morne. Léger flashback, les HIGH SPIRITS sont nés à la fin des années 2000, se présentant comme un groupe à la philosophie claire : « les démos, c’était mieux ! » qui en disait long sur son envie de recycler des idées passéistes à la sauce du nouveau siècle. Et bingo, en trois LPs, les mecs ont réussi à se faire un gros nom sur l’affiche, préparant le terrain pour la horde de suiveurs qui n’ont pas manqué de leur emboîter le pas.
Pour faire simple et clair, Hard to Stop est une nouvelle pépite à ajouter au coffre des trésors vintage, et développe en trente-cinq minutes à peine des arguments que d’autres musiciens peinent à mettre en place sur toute une carrière. Doués, disciplinés, les musiciens composent de véritables chansons et non de simples accumulations de plans classiques à peine remis au goût du jour. Enregistré une fois encore par Chris Black à Chicago et mixé par Dan Swanö au fameux Unisound Studio, Hard to Stop s’ingénie à mériter son titre à chaque tube qu’il refourgue, et nous donne la pêche pour le reste de la journée, en se reposant sur les mêmes recettes que ses grands frères. Une grosse louche de NWOBHM, du THIN LIZZY à peine adapté aux standards modernes, des mélodies persistantes qui restent dans la tête, et une rythmique qui abat le boulot comme notre gouvernent prend les mauvaises décisions, c’est du travail d’orfèvre constellé de tierces, de refrains qu’on reprend main dans la main, et certainement le trip nostalgique le plus effectif du moment. Avec un son rude mais souple, une propension à ne pas gommer les aspérités pour ne pas sonner trop synthétique, ce nouvel épisode de la saga HIGH SPIRITS est évidemment hautement recommandable, et commence même par une véritable déclaration d’intention, et le titre le plus Heavy de la carrière du groupe américain. Cueilli à froid par la violence ouverte de « Since You’ve Been Gone », qui loin d’évoquer LED ZEP suggère plutôt des accointances avec la première vague de Heavy/Speed US, le critique se fera un plaisir de célébrer le retour en fanfare du quintet (Chris, Scott, Mike, Bob, Ian), visiblement très en forme, et capable de synthétiser RIOT, STRATOVARIUS et SWEET SAVAGE en cinq minutes à peine. Tout est là, les ingrédients bien dosés, et l’envie décuplée, et ce quatrième album de poser des bases saines en terre old-school.
Bien sûr, tout l’album ne cavalera pas sur ce tempo, et c’est quelque chose qu’on sait pertinemment. Il n’empêche qu’il affiche une santé de fer, et qu’il se montre une fois de plus capable de traduire le langage THIN LIZZY dans un vocable plus léger et contemporain, sans perdre de vue sa philosophie passéiste. On savoure donc la souplesse délicieuse de « Restless », tube comme généralement seuls les suédois savent les trousser, et en deux titres à peine nous voilà happés dans un vortex de joie et de bonne humeur, même si les mélodies gardent cet impact un peu mélancolique. Rien de neuf sous le soleil du passé, mais une envie renouvelée, et surtout, l’assertion du talent d’un groupe qui ne semble jamais manquer d’inspiration. Certes, il est toujours plus facile de composer avec des influences en tête, en essayant de reproduire un son plutôt que d’en créer un, mais le talent collectif des américains permet d’oublier pour quelques instants que la musique se doit d’être audacieuse pour vraiment convaincre. Il est certain qu’un morceau comme « Face To Face » donne le sentiment d’avoir été entendu des dizaines de fois depuis 2010 et l’avènement de la suprématie suédoise, mais les chœurs, les riffs, et l’enthousiasme global font que l’on se moque de la répétition des thèmes d’un groupe à l’autre. D’autant que les HIGH SPIRITS privilégient les formats courts, cherchant l’impact immédiat, spécialement lorsque la Pop s’invite aux agapes du Rock (« Voice In The Wind »). Du binaire qui fait du bien, des guitares qui se tirent la bourre en toute complicité, un chant posé qui ne cherche pas les arabesques, et une ambiance générique nous ramenant à l‘orée des années 80, lorsque la tradition entre le Rock de papa et le Hard du fiston commençait à prendre sa forme définitive (« All Night Long »).
Alors, que dire ? Rejeter l’effort comme quatre-vingt-dix pour cent de la production nostalgique sous prétexte que les idées présentées ne sont que des reformulations habiles d’anciennes pratiques ? Ou apprécier le travail de réhabilitation pour ce qu’il est, à savoir un boulot de passionnés qui n’ont jamais trouvé d’équivalent à cette musique unique qui nous a vus grandir ? Je préfère souvent adopter la seconde option, et un groupe comme HIGH SPIRITS m’encourage dans cette voie de ses mélodies imparables et de sa joie transpirant des mélodies (« Midnight Sun »). De toute façon, ils l’avouent eux-mêmes, ils sont partout, à l’image des profanateurs pointant du doigt les humains en hurlant (« We Are Everywhere/Hard to Stop »), et personne ne peut les arrêter, alors autant les considérer comme des musiciens comme les autres. Hard to Stop ne sera pas l’album du siècle, ni peut-être celui de la semaine, mais il a l’avantage en plein été de nous faire oublier nos tracas.
Titres de l’album:
01. Since You’ve Been Gone
02. Restless
03. Face To Face
04. Hearts Will Burn
05. Voice In The Wind
06. All Night Long
07. Midnight Sun
08. Now I Know
09. We Are Everywhere
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04/05/2025, 12:35
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03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51