La Finlande, l’autre pays du Hard Rock est fier de nous présenter le deuxième album de ses poulains les plus prometteurs sur le circuit du Hard mélodique à la nordique. CRIMSONIC fête en effet son second né, avec onze titres et quelques singles en bonus, et autant dire que si la livraison est conséquente, elle est aussi performante. Turre (chant), Jake & Gröne (guitares), Anssi (basse) et Antti (batterie), déjà auteurs d’un très remarqué Silence Too Loud il y a dix ans reviennent donc sur le devant de la scène avec une poignée de nouveaux morceaux toujours à cheval entre hier et aujourd’hui.
Evidemment, les finlandais ont largement eu le temps de préparer leur retour. C’est donc à un sans-faute que nous étions en droit de nous attendre, et le quintet a donc peaufiné son exercice au point de gommer toute aspérité trop prononcée, histoire de s’ancrer dans la tradition d’un Hard-Rock très mélodique, et parfois proche d’un AOR musclé. Qu’on aime ou pas l’optique, il convient de reconnaitre le côté sophistiqué de l’entreprise, qui toutefois, n’atténue ni le naturel ni la fougue dont le groupe fait preuve tout au long de ces onze titres.
Musicalement, CRIMSONIC poursuit son voyage dans le temps et les époques, et se veut toujours point de jonction entre le passé et le présent, et entre le Hard mélodique et le Rock nerveux et harmonique. Visant toujours le consensuel, les finlandais n’ont donc pas pris le moindre risque, et nous livrent un répertoire immaculé, parfois à la limite de l’aseptisé, mais crédible dans le fond, et séduisant dans la forme.
« Petrol », en bonne reprise de contact brule par les deux bouts, et montre le visage agressif d’un groupe qui meurt d’envie d’en découdre. Produit par Hiili Hiilesmaa (HIM, APOCALYPTICA, SENTENCED), Heartsbury est donc professionnel jusqu’au bout des ongles, et s’il ne parvient pas à se hisser à la hauteur de ses concurrents suédois, laisse quand même un goût agréable dans la bouche, gentiment sucré mais parfois assez épicé pour être dégusté.
Utilisant toutes les facettes de son propre style, ce deuxième album se montre sous un jour souriant et sympathique, avec quelques accès plus Classic Rock et MOR, à l’image de « When You’re Gone », prototype de classic song que les radios finlandaises pourraient prendre plaisir à jouer sur leurs ondes. On note d’ailleurs un adoucissement assez rapidement, comme si le groupe rentrait le ventre et sortait le sourire ultrabrite pour séduire un public avide de Hard joué à la manière d’un BON JOVI adulte depuis longtemps (« Inside Out »).
Calme donc, Heartsbury sait aussi faire monter la pression via de petits quickies de la trempe de « All Bad Things » qui fleure bon les années 90, et qui prouve que le quintet a su trouver le bon équilibre entre Rock alternatif et Hard-Rock plus traditionnel. Un mélange assez séduisant, mais surtout, des chansons simples, dont la seule ambition est de vous faire fredonner des refrains enchantés. Ou éventuellement, dodeliner du chef sur des inserts plus volontiers Rock, « Hey Now! » retrouvant parfois l’impulsion d’une Nena qu’il dilue dans une énergie à la GREEN DAY.
Pas grand-chose donc à reprocher à une œuvre pleine truffé de bonnes surprises mélodiques, et qui ne se déprécie pas après de nombreuses écoutes. On aurait évidemment aimé un peu plus de titres agressifs, pour apporter un équilibre plus stable, les riffs distordus étant la plupart du temps assez passe-partout. Mais dans l’ensemble, l’effort mérite l’attention, et produit même quelques tubes notables (« For The Fighter », « Real Heroes »)
Moment intimiste pour romance estivale (« The Bachelor »), textes un peu téléphonés et en anglais facile, pour un disque qui s’apprécie pour ce qu’il est, avec ses modestes ambitions et ses moyens limités. Pas de quoi faire peur à l’avant-garde suédoise, toujours sur le qui-vive, et détentrice du record de disques nostalgiques parfaits, mais moins loin qu’il n’y parait de la première division (« Set me Free »).
Alors, faites-vous une opinion par vous-même, en découvrant ces onze titres attachants. A noter que cinq autres morceaux sont disponibles, des singles qui se rattachent à l’album, histoire de prolonger le plaisir. CRIMSONIC peut donc être fier de son travail, et partir tourner la tête haute, sachant pertinemment que son répertoire va plaire à sa fanbase la plus fidèle. Et conquérir de nouveaux fans, s’entend.
Titres de l'album :
01. Petrol
02. Real Heroes
03. Place Where You Belong
04. When You’re Gone
05. Inside Out
06. All Bad Things
07. Hey Now!
08. For The Fighter
09. The Bachelor
10. Set Me Free
11. Home
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09