Formé par des membres d’entités aussi démoniaques qu’ASCENDED DEAD, RITUAL NECROMANCY, ou encore BLOODSOAKED, HELL STRIKE est un nouveau monstre américain qui s’apprête à mettre le monde à feu et à sang. Quatuor formé au hasard des coïncidences il y a quelques années, ce combo néfaste a du plusieurs fois stopper son avancée morbide pour cause d’emploi du temps chargé de ses membres, mais 2021 voit donc l’émergence de cette hydre à quatre têtes, qui pourrait bien incarner le Damien des temps modernes, et un Antéchrist tout à fait capable.
Charlie Koryn (batterie/chœurs), Johnatan Quintana (guitare/chœurs), José Luis Rodríguez (guitare/chant) et Jon Reiner (basse/chant) proposent donc leur vision très générique d’un Black Death impitoyable, sombre aux entournures, et grave en son centre. Focalisés sur les cadors du genre, les BEHERIT, SADISTIC INTENT, GROTESQUE, THE CHASM, NECROPHOBIC, MORTEM ou ORDER FROM CHAOS, ces musiciens avides de bestialité ne font ni dans l’ouvragé ni dans la délicatesse, et mixent avec un certain flair les ambiances putrides du Death US des origines, et les embardées nocturnes du BM sud-américain. Enregistré au Underworld Studio de Portland, Oregon, entre décembre 2019 et juillet 2020 par Charlie Koryn, mixé au Dm6 Studio par Pablo Clares, composé et écrit intégralement par José Luis Rodríguez, leader des troupes, Hellstrike est donc un sale coup préparé dans les enfers bruitistes pour mettre tous les amateurs de mélodies à genoux. Fabriqué à partir de riffs ténébreux et d’attaques rythmiques multiples et franches, ce premier EP est une réussite totale, et ne peine pas à nous replonger dans les affres des abysses nineties.
Et le quatuor ne perd pas de temps en intro inutile, puisque « Cadaveric Requiem » bourre immédiatement dans le lard, de sa rythmique à la MAYHEM et de son ambiance à la MUTILATOR. On a clairement la sensation de se replonger dans le blasphème brésilien, avec ces allusions au SARCOFAGO le plus macabre et sadique, mais heureusement pour nous, HELL STRIKE sait rester original et ne pas se vautrer dans la fange de la copie carbone qui empeste le plagiat. Outre une technique beaucoup plus affutée que celle des lusophones des années 80, Hellstrike fait preuve de panache dans la modulation, ce qu’on comprend en encaissant le froid glacial de « Chains of Frost ».
Archétype de composition qui empeste la mort dans les montagnes enneigées, ce morceau fait la part belle à un Death sourd et pesant, avec son riff qui louche du côté d’HELLHAMMER et DARKTHRONE. On pige donc à ce moment-là que le groupe ne souhaite pas s’enfermer dans une case trop restrictive, et préfère expérimenter en tâtant le marais le plus mortifère de ses guitares embourbées. Très capables techniquement, les musiciens en profitent pour placer des soli très efficaces, tandis que l’axe basse/batterie fait preuve d’inventivité pour chatouiller le côté Death technique auquel il ne se frotte pas complétement. Mais les accélérations, les breaks soudains, les parties de guitare tournoyantes comme des vautours confèrent à cet EP une aura presque mystique, de celles qui animaient nos cauchemars il y a plus de vingt-cinq ans. Le chant évidemment rauque et âpre fait le job sans problème et ne fatigue pas les tympans, tandis que les blasts sans trigger de Charlie Koryn confèrent une patine analogique à l’ensemble.
Morceaux calibrés, parfois plus brefs et glauques que la moyenne (« Morbid Abnormality of the Ages »), souvent médium mais méchamment agencés (« Re-Abortion »), textes évidemment ad hoc, le tout est très digeste, et donne un solide aperçu des intentions américaines. Tout cramer pour ne pas reconstruire sur les braises, donner le pouvoir au malin, et le laisser ruiner la terre de ses coups de queue puissante. Et avec un final aussi apocalyptique que « Transylvanian Funeral », pas de doute sur la conclusion ni sur la suite des aventures, qui seront aussi malsaines qu’un avenir se dessinant clairement dans la douleur. Belle association de malfaiteurs que ce concept HELL STRIKE, largement plus convaincant que nombre de ses contemporains, et qui ne braille pas pour ne rien dire. Du Black/Death tirant méchamment sur le Black, mais qui s’autorise quelques harmonies en fin de parcours pour séduire en toute vilénie.
Titres de l’album:
01. Cadaveric Requiem
02. Chains of Frost
03. First Born of Fire
04. Morbid Abnormality of the Ages
05. Re-Abortion
06. Transylvanian Funeral
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